Eglise Paroissiale Notre-Dame

On adment assez généralement, et avec raison, lorsqu'il s'agit d'église possédant trois nefs, que la principale doit être éclairée directement par des jours pris au-dessus des combles des collatéraux, non pas tant pour augmenter la quantité de lumière indispensable aux fidèles que pour répandre sur la voûte ou sur le plafond une clarté nécessaire à l'effet. Néanmoins il existe bien des édifices religieux d'une importance secondaire, dans lesquels, malgré l'absence de ces jours, les parties supérieures sont suffisamment éclairées et dont l'aspect général est très-satisfaisant. Il est vrai de dire qu'alors l'église est courte et qu'elle profite, au centre, de la lumière que donnent les ouvertures pratiquées, soit à l'abside, soit sur la facade. Ce parti qui consiste à élever une église dans ces conditions, sur un plan ramassé et se développant en largeur, est très-simple et présente au point de vue de l'économie, dans la construction, de très-grands avantages. On comprend en effet que, du moment où la nef centrale ne s'élève au-dessus des collatéraux que de la hauteur nécessaire à la voûte sans qu'il soit laissé d'intervalle entre la naissance de celle-ci et le faîtage des bas côtés, les moyens employés pour contrebuter les voûtes centrales deviennent très-simples et par conséquent peu dispendieux.

Dans l'église de Valeyrac, l'architecte a adopté ce parti et a obtenu un excellent résultat. Relativement à son étendue dans le sens longitudinal, le plan ( planche 1 ) présente une assez grande largeur, il ne renferme pour la nef que cinq travées, dont la dimension pour chacune, d'axe en axe, est de quatre mètres. Des jours sont pris seulement sur les faces latérales des bas côtés, mais l'abside polygonale est largement éclairée par les ouvertures pratiquées sur chacune de ses faces; de plus, trois grandes baies sont ouvertes sur les trois côtés dégagés du clocher. Les nefs sont voûtées chacune en plein cintre, les berceaux des bas côtés contrebutant la voûte principale; au droit des points d'appui sont placés des arcs doubleaux renforçant les remplissages. La planche 4, qui donne la coupe transversale, faîte suivant l'axe d'une travée, indique le système de construction adopté. On voit sous les combles des bas côtés l'indication, en traits ponctués, d'un petit berceau continu sur lequel est posée directement la couverture en tuile; cette disposition a permis de diminuer sensiblement le volume et par suite le poids du massif portant sur les voûtes des collatéraux, sans que pour cela la voûte centrale fut moins bien contrebutée. La couverture du grand comble est complètement indépendante de la voûte, elle est posée sur une charpente dont la portée est diminuée au moyen d'encorbellements en maconnerie s'appuyant sur les reins de la voûte. Nous ferons remarquer sur le plan et la coupe longitudinale (planche 3), la disposition de la tribune qui, indépendamment de la superficie qu'elle occupe au-dessus du porche, s'étend à l'intérieur de toute l'étendue de la première travée de la nef principale. Dans les deux travées correspondantes des collatéraux sont placé d'un côté, l'escalier qui conduit au sol de la tribune, et de l'autre, la chapelle des fonts baptismaux. Ce parti a peut-être l'inconvénient de surbaisser sur une assez grande longueur la partie antérieure de l'église, mais il permet un développement de tribune qui n'est pas inutile et répond par là à une exigence dont trop souvent on fait bon marché. Nous ne pourrions louer de même la disposition de l'escalier qui n'est pas accusé d'une façon assez spéciale. L'église de Valeyrac est élevée dans une localité où les matériaux sont très-peu coûteux, aussi, relativement à son importance, est-elle construite avec un certain luxe et presque entièrement en pierre de taille. C'est grâce également au prix minime des matériaux que le clocher à pu être élevé à une hauteur relativement très-considérable; l'architecte a profité de cette heureuse circonstance pour donner en élévation à ce clocher une importance à laquelle on regrette généralement d'être contraint de renoncer par motif d'économie.

Source : Églises de bourgs et villages par A. de Baudot 1867.

Localisation et informations générales

  • identifiant unique de la notice : 51390
  • item : Eglise Paroissiale Notre-Dame
  • Localisation :
    • Aquitaine
    • Gironde
    • Valeyrac
  • Code INSEE commune : 33538
  • Code postal de la commune : 33340
  • Ordre dans la liste : 7
  • Nom commun de la construction : 2 dénomiations sont utilisées pour définir cette construction :
    • église
    • église paroissiale
  • Etat :
    • L'état actuel de cette construction ne nous est pas connue.

Dates et époques

  • Périodes de construction : 2 différentes époques marquent l'histoire du lieu.
    • 19e siècle
    • milieu 19e siècle
  • Enquête : 1986
  • Date de versement : 1987 AVANT

Construction, architecture et style

  • Materiaux:
    • Cette construction est composée de : calcaire
  • Couverture : On remarque 6 types de couverture différents :
    • toit à longs pans
    • croupe
    • appentis
    • pignon découvert
    • pignon
    • toit
  • Materiaux (de couverture) : 2 types de matériaux de couverture entrent en jeux dans le couvrement de cet ensemble
    • tuile creuse
    • pierre en couverture
  • Autre a propos de la couverture : 3 modes de couvrement répertoriés :
    • cul-de-four
    • voûte d'arêtes
    • voûte en berceau
  • Etages :
    • non communiqué
  • Escaliers :
    • non communiqué
  • Décoration de l'édifice :
    • non communiqué
  • Ornementation :
    • non communiqué
  • Typologie :
    • non communiqué
  • Plan :
    • non communiqué

Monument et histoire du lieu

  • Eléments protégés MH (Monument Historique) :
    • Notre base de données ne comprend aucun élément particulier qui fasse l'objet d'une protection.
  • Parties constituantes :
    • non communiqué
  • Parties constituantes étudiées :
    • non communiqué
  • Utilisation successives :
    • non communiqué

Autre

  • Divers :
    • Autre Information : propriété de la commune
  • Référence Mérimée : IA00024648

photo : Grand Titus