photo : pierre bastien
« après avoir convoqué un grand nombre de barons du pays, nous nous sommes transporté à ladite église et avons admonesté les clercs qui s'y livraient à une vie séculière, afin de les amener à reprendre les habitudes régulières et à passer dans le cloître une vie marquée par la continence et la piété, à militer sans cesse pour le Christ sous la règle de Saint-Augustin, et à faire servir les biens de l'église à de pieux et saints usages. Une partie d'entre eux, inspirés par l'Esprit saint, accueillant nos paroles avec soumission et faveur, ont repris aussitôt la vie religieuse ; si les autres n'ont pas suivi immédiatement cet exemple, ils ont donné du moins leur consentement à ce que d'autres prissent leur place dans le cloître.
Et afin que la nouvelle communauté fût régie avec plus d'autorité et de surveillance, nous avons appelé du monastère de l'Éter un homme de vie exemplaire, nommé Aimon, l'avons nommé abbé, et sur l'avis de nos prélats, de nos chanoines, l'appui du vicomte Élie, et de tous les principaux chefs de l'Entre-Dordogne, nous lui avons donné, à ses successeurs et tous ses frères, chanoines réguliers, l'église de Saint-Émilion avec toutes ses dépendances tant acquises qu'à acquérir, entre lesquelles sont la chapelle de ladite église et les bénéfices de l'église ; l'église de la bienheureuse Marie Magdelaine, située sur le même territoire ; l'église Saint-Jean de Fozela ; l'église Saint-Martin de Mazerat ; l'église Saint-Pey d'Armens ; ... »
Les dépendances de l'église de Saint-Emilion étaient donc :
Source : Saint-Emilion, son histoire et ses monuments par J. Guadet 1861.
Elle se trouve dans le cimetière et près de l'église, sa hauteur totale est de 4 mètres 25 centimètres, depuis le niveau supérieur d'un palier formé de 4 marches jusqu'au sommet.
Établie sur une base carrée avec colonnettes cannelées aux angles. Le fut est arrondi et décoré de deux rangs de statues séparées horizontalement par des cordons et verticalement par des pilastres carrés.
A l'étage inférieur, quatre statuettes d'apôtres, Saint-Paul avec l'épée, Saint-Pierre avec les clefs, Saint-Jean tenant de la main gauche un calice qu'il bénit de la droite, Saint-Jacques un bourdon à la main.
A l'étage supérieur, quatre statuettes, un évêque et trois femmes ; l'une d'elles tient une épée ; à ses pieds est une tête.
Les parties qui viennent d'être décrites sont du XVIe siècle ; la croix proprement dite, dépourvue d'ornementation, est probablement moderne.