photo : towanda
Si l'on excepte l'église de fondation et architecture médiévales, le village du Haut Langoiran, qui est l'origine de la paroisse mais fut délaissé comme centre administratif de la commune, ne comporte plus que quelques édifices des XVIIIe et XIXe siècles. Autour de l'église sont groupés le presbytère, plusieurs maisons, fermes et demeures.
L'église romane Saint-Pierre-ès-Liens est caractérisée, entre autre, par sa nef qui date du XIe siècle et son abside saintongeaise du XIIe siècle. C'est l'une des plus belles de Gironde. À l'intérieur, on peut y observer, une chapelle de 1541 qui est dédiée à la Vierge.
Le mur nord est du XIe siècle, le chevet du XIIe siècle, bas-côté construit par le maître maçon Martial roux en 1541 comme l'indique une inscription sur l'un de ses piliers, clocher bâti en 1604 comme l'indiquait une autre inscription détruit et remplacé par une flèche construite ainsi que la sacristie dans le 3e quart du XIXe siècle par l'architecte Paul Abadie. Le choeur est couvert d'une voûte en plein-cintre et cul-de-four, nef à fausse voûte d'ogives, bas-côté méridional voûté d'ogives, flèche polygonale en maçonnerie formant clocher au dessus du porche occidental.
Le ministère de la culture précise que l'ensemble est, en grande partie du XIIe siècle, mais que les chapiteaux de l'arcature de part et d'autre des fenêtres nord et sud semblent avoir été sculptés (ou resculptés) au XVIIe siècle. Le décor extérieur comprend aussi 9 baies (une par travée) jumelées en plein cintre, aveugles, retombant au centre sur une colonnette à astragale torique, corbeille pyramidale, tailloir mouluré à ressauts. Leur iconographie comprend : Feuilles lancéolées striées ; pommes de pin ; feuilles à crochet ; feuilles allongées superposées ; feuilles lancéolées ; entrelacs.
Un ensemble de 5 modillons de représentation animalière sur la partie ancienne de l'avant-corps du portail comprend : une tête de bélier ; un homme accroupi buvant à un tonnelet ; 2 oiseaux aux cous enlacés ; un homme (ou une femme) accroupi ; une tête qui pourrait être celle d'un loup (Voir illustrations de Towanda ci dessous).
Le portail est à voussure à 4 rouleaux en plein cintre en ressaut retombant sur des colonnettes. Il date du XIIe siècle et a fait l'objet d'une restauration au XIXe (probablement restauré lors de la construction en 1862 du clocher actuel). Des ornements à forme végétale sont aussi visibles, ils représentent des feuilles à enroulements (chapiteau nord) ; feuilles lancéolées découpées (chapiteau sud) ; tailloirs à entrelacs à palmettes (au nord), à chevrons à palmettes (au sud).
Le mobilier n'est pas oublié on observe un banc formant commode et coffre (XIXe) avec 2 tiroirs de largeur (partie gauche), 1 tiroir de largeur et siège ouvrant sur un coffre (partie droite) ; chanfrein arrêté sur le montant angulaire antérieur (côté) ; panneaux et corniche du dossier, supports d'accotoir peints en noir, le tout fabriqué en chêne taillé et peint.
Présence de fonts baptismaux (cuve baptismale à infusion) avec pied en balustre circulaire sur base carrée, cuve de plan ovale ; doublure en étain à 2 compartiments, trou d'évacuation central ; couvercle en cuivre (probable) peint.
L'église possède aussi une chaire à prêcher adossée, suspendue, de plan circulaire, portée par un culot mouluré ; l'accès se fait par un escalier de pierre, en vis, pris dans l'épaisseur du mur de la nef ; pierre peinte en blanc. Son style de l'abat-voix est proche de celui du retable du bas-côté, du 2e quart du XIXe siècle elle eput être daté du XVIIIe ou du XIXe.
Acteurs concernés par cet édifice :