coutras

Coutras fut d'abord ville gauloise, puis station romaine (Corterate). Elle passa sous la domination des rois de France en 1453, et fut donné en fief à Odet d'Aydie, dont la fille épousa Jean de Foix.

Le nom de Coutras rappelle la fameuse bataille livrée par le roi de Navarre, le 20 octobre 1587, au duc de Joyeuse, général de l'armée royale, et la victoire du Béarnais.

Engagée à neuf heures, la bataille était gagnée à dix heures. Joyeuse avait éprouvé une déroute complète. Les cadavres de quatre cents gentilshommes et de trois mille soldats catholiques attestèrent le courage des vaincus. Parmi les protestants, un petit nombre de soldats et cinq cents gentilshommes restèrent sur le champ de bataille.

« Plus de sang! Recevez-les tous à merci, s'écria Henri, après la victoire; ils sont braves, ils sont Français. Il faut que le roi nous remercie de cette victoire. »

Nobles paroles qui attestaient à la fois un coeur généreux et un profond politique, et dont nous aimons à rapprocher les suivantes, si spirituelles, consignées dans une lettre à Henri III :

« Sire, mon seigneur et frère, remerciez Dieu ; j'ai battu vos ennemis et votre armée. » Les moulins et le château que l'on aperçoit au dessous de la ville sont ceux de Laubardemont.

Laubardemont, ce type honteux du magistrat lâche et servile, qui met la passion à la place de l'impartialité et de la justice, et se fait le complaisant des intérêts de quelques-uns, au lieu de ne servir que la vérité. Qui ne connaît le procès des Ursulines de Loudun et d'Urbain Grandier, celui de Saint-Mars et de De Thou ?

C'est à Coutras qu'aboutit l'Isle canalisé sur une étendue de 109 kilomètres 886 mètres ; passé Coutras, l'Isle est naturellement navigable.

Source : De Périgueux à Coutras par Amédée Matagrin 1857.

Eglise Saint-Jean Baptiste

Nous croyons l'église Saint-Jean de Coutras l'œuvre des citoyens du pays avant qu'ils fussent les vassaux des rois des îles britanniques. Examinons-la : La principale porte d'entrée ouvre à l'occident ; elle est à plein cintre, formée par deux arcades en retrait. La niche du tympan nous semble postérieure. L'arcade la plus grande repose sur des colonnes grêles à chapiteaux imités de l'ordre corinthien

Puits dit de Henri IV

Ce puits est recouvert d'une coupole supportée par des colonnes d'ordre dorique et couronnée d’une petite lanterne surmontée d'une calotte en écaille et d’un dauphin. L'architrave sculptée avec goût offre alternativement, dans ses six compartiments, des armoiries mutilées et un bras de chevalier reconnaissable au gantelet.