quimper

Blason de la ville de Quimper.Quimper, chef-lieu du Finistère, département formé de la majeure partie de la basse Bretagne, porte:

De gueules, au cerf passant d'or, au chef cousu de France.

La ville de Quimper (Corisopitum) fut la capitale, d'abord du royaume, puis du comté de Cornouailles-Armorique. Elle ajouta à son nom breton, qui signifiait enceinte de murailles, celui de son premier évêque, Corentin, qui vivait au cinquième siècle. Quelques auteurs veulent pourtant qu'elle n'ait été fortifiée pour la première fois qu'en 1209. Son histoire a été marquée par plusieurs sièges. Au temps de la Ligue, ses habitants prirent parti contre Henri IV, et ne se rendirent à son lieutenant, le maréchal d'Aumont, qu'après une vigoureuse résistance.

Description touristique

Quimper est une ville généralement mal bâtie, mais fort agréablement située sur le penchant d'une montagne, au confluent de l'Odet et de l'Eir, avec un port où remontent des navires de 300 tonneaux. La partie la plus ancienne, ou la cité, est bâtie en amphithéâtre et entourée de murs flanqués de tours ; la partie moderne offre plusieurs belles constructions particulières. A peu de distance de la ville, s'élève sur la gauche une masse de rochers de six cents pieds de hauteur, couverte de bois et de bruyères ; de son sommet on suit le cours de la rivière ; l'oeil s'arrête sur de beaux lointains, sur des montagnes ornées de chênes, de sapins et de peupliers. Le quai, dont les maisons antiques frappent par leur forme gothique, leur irrégularité ; la promenade du Pitiny, les Capucins, le collége, l'hôpital, la maison commune, et surtout la masse et les tours de la cathédrale, sont les objets marquants au milieu de l'amas de maisons, sans ordre, qui forme la ville de Quimper. Les environs sont embellis par une multitude de maisons de campagne.

La cathédrale de Quimper est un très beau monument d'architecture gothique du XVe siècle. Elle fut bâtie alors sur les ruines d'une bien plus ancienne, par les soins de l'évêque Bertrand de Rosmadec, qui en posa la première pierre le 26 juillet 1424. C'est la plus vaste des quatre cathédrales de la basse Bretagne (Tréguier, Vannes, Saint-Pol de Léon et Quimper), et ses détails d'ornements sont admirables. Le grand portail de la façade est pratiqué entre deux hautes tours, et consiste en trois arcades ogives, décorées autrefois de nombreuses statues. Un portail latéral donne sur la rue Sainte-Catherine, et est remarquable par ses belles proportions et par la délicatesse des ornements dont il est décoré : on y voit beaucoup d'écussons d'anciennes familles bretonnes. L'intérieur de l'édifice renfermait autrefois plusieurs anciens tombeaux qui ont été détruits ; derrière le choeur, on voit deux obélisques érigés sur les sépultures de deux évêques, MM. Coëtlogon et de Ploeuc.

L'église Saint-Matthieu est un édifice de la fin du XVe siècle, d'une architecture lourde et sans grâces ; l'intérieur n'offre rien de remarquable. A l'extrémité d'une belle et longue promenade, qui borde la rive gauche de l'Odet, est le prieuré de Locmaria, dont l'église offre des constructions de différentes époques. Les plus anciennes (le rond-point et une partie des bas côtés) sont d'architecture gothique-lombard, qui a précédé la gothique à ogives : on présume que ces parties datent de l'an 900 à 1000.

Un peu plus loin que l'église de Locmaria, on voit sur une hauteur le manoir de Poulquinan, qui passe pour avoir été la résidence favorite du roi Grallon. Dans son état actuel, ce manoir ne présente qu'un édifice du XVIe siècle. On voit toutefois, en dedans de la principale porte d'entrée, dans la cour, du côté gauche, quelques massifs de vieux murs beaucoup plus anciens.

Un peu au-dessus de Quimper, et sous de grands sapins qui bordent les rives de l'Odet, on voit un château du XVe siècle, appelé le château de la Forêt.

On remarque encore à Quimper l'hôpital militaire, bâti dans une situation avantageuse, sur un tertre d'où l'on jouit d'une fort belle vue ; le collège, vaste bâtiment qui appartint aux jésuites jusqu'au moment de leur expulsion ; la salle de spectacle, les bains publics, les promenades, etc., etc.

Source : Guide pittoresque du voyageur en France par Girault de Saint-Fargeau.

Immeuble rue Sainte-Catherine

Cet ensemble de maisons offre un point de vue sur les flèches de la cathédrale. Le premier édifice est une maison d'angle dont la façade sur rue est en pierres enduites avec entourage des baies en taille. La façade en retour sur la rue est en pans de bois. A la suite, maison avec pignon sur rue, façade en moëllons enduits, entourage des baies en taille.

Jardin du prieuré de Locmaria

Lardin du prieuré de Locmaria est un jardin classé, aménagé en 1997 dans l’esprit du couvent de l’époque d’Anne de Bretagne. Il possède le label « Jardin Remarquable » par le ministère de la culture, labellisation dont sont très fiers les maîtres d'œuvre des lieux.

Cloître de Locmaria

L'ancienne abbaye de bénédictines présentait une église orientée, bordée au Sud par l'ancien cloître et les bâtiments conventuels. Seule l'église subsiste aujourd'hui avec quelques vestiges de l'ancien cloître ou ancienne salle capitulaire. Les bâtiments conventuels ont tous été reconstruits.

Église et prieuré de Locmaria

L'église de l'ancien prieuré est un des plus anciens édifices du Finistère. Fondée au commencement du onzième siècle par Alain Canhiart, comte de Cornouaille, cette église a conservé, en grande partie, sa physionomie première, et si quelques parties n'avaient pas été remaniées ou défigurées à différentes époques, nous aurions là un curieux spécimen du style roman.

Cathédrale Saint-Corentin

C'est en 1239 que l'évêque Rainaud prit la décision de remplacer sa vieille cathédrale romane par un édifice au goût du jour, de style gothique. Le choeur, commencé dès 1240, est consacré en 1287, mais n'est achevé qu'en 1410. La démolition de la nef romane permet alors de reprendre les travaux, en commençant par la façade occidentale en 1424.

Ancien manoir de la Forêt, à Kerfeunten

Patrimoine classé, étudié ou inscrit dit 'Ancien manoir de la Forêt, à Kerfeunten' à quimper (finistere 29000). La façade principale était percée de baies à meneaux ainsi que d'une porte ornée d'une accolade à crochets, de fleurons, pinacles et personnages aîlés portant des blasons.