photo : Lumière du matin
Phare du premier ordre (79 mètres d'altitude, 18 milles de portée), établi en 1839 (1838 pour le ministère de la culture) à la pointe du Raz et à côté duquel s'élève un sémaphore.
La Pointe du Raz ou cap Sizun, l'une des extrémités du vieux monde, désignée par Ptolémée d'Alexandrie sous le nom de Gobœum promontorium, s'avance entre deux côtes hérissées d'écueils, funestes aux marins, jusqu'à l'établissement du phare.
C'est pendant les gros temps et les tempêtes que la pointe du Raz offre le spectacle le plus grandiose, mais c'est alors surtout qu'il ne faut pas s'y aventurer. La mer déferle sur l'étroit sentier qui y conduit. Quoique élevé de 80 mètres au-dessus de la mer, le promontoire semble à chaque instant prêt à s'engloutir sous les vagues ; une écume salée couvre le spectateur et les mugissements horribles qui retentissent dans les cavernes des rochers l'étourdissent à lui donner le vertige.
En temps ordinaire, la partie Sud de la pointe (c'est la moins belle) est assez facile à parcourir ; la partie Nord, surtout vers l'Enfer de Plogoff et la pointe extrême, peut offrir quelque danger. Il faut, pour faire ce trajet dans son entier, du sang-froid et l'habitude des courses de montagnes. Il est bon, en tout cas, de se faire accompagner d'un ou deux hommes du pays.
Source : Itinéraire général de la France : Bretagne par Adolphe Joanne.