photo : pierre bastien
Morlaix, ville de 13000 habitants, chef-lieu d'arrondissement du Finistère, en latin Monsrelaxus, en breton Montroulès, très ancienne, s'élève au confluent du Jarlot et du Keffleut, dont les eaux réunies coulent sous une belle voûte, sous l'hôtel de ville et sous la place, sortent par une arcade, et, se jetant dans la mer, forment le joli port de Morlaix. Ce port, avec bassin à flot et pont tournant, est bordé de deux quais et de deux rangs de maisons, derrière lesquelles s'élèvent, d'un côté des collines escarpées et boisées, de l'autre des jardins étagés nommés combats et un bois de futaie planté sur l'emplacement du château.
Ce château, en raison du grand nombre de médailles impériales du IIIe siècle, trouvées dans ses substructions, semble avoir été élevé par les Romains. La ville de Morlaix fut occupée par les Anglais et les Français dans les guerres du XIVe siècle, et pillée par les Anglais en 1522. Elle se rangea ensuite du côté de la Ligue, et fut assiégée et prise par le maréchal d'Aumont en 1594. Le rempart qui enveloppait la ville close partait du pont et de la porte Bourret, démolie il y a dix ans et reliée par une courtine au château. Il se continuait jusqu'à la rue actuelle d'Aiguillon, en passent au-dessus de la porte Notre-Dame. De là, il gagnait à droite la tour d'Argent, démolie il y a dix ans, et la porte du Pont-Borgne ou de la prison ; puis, remontant la rue des Lavoirs, que la mer baigna jusqu'au dernier siècle, il se prolongeait jus n'a la place du Dossen pour joindre la porte Saint-Yves et le château ducal. On peut en suivre le périmètre entre les deux rivières.
L'église du couvent des Dominicains ou Jacobins, fondée en 1237, sert aujourd'hui d'écurie aux chevaux de la remonte. C'est le seul monument religieux important que possède Morlaix, mais on admire, dans l'église de Saint-Mélaine, la boiserie de l'orgue et le baldaquin des fonts baptismaux. Notons encore dans les rues des Nobles, du Pavé, Grande Rue, du Saint-Mélaine, un certain nombre de maisons des XVe et XVIe siècles, à lanternes et à pignon sur rue, chaque étage surplombant sur l'étage inférieur, avec leurs rampes d'escalier sculptées, et les statues de saints ou de grotesques, posées dans des niches aux angles extérieurs des pignons. Le Cours Beaumont, belle et longue avenue, fait suite au quai de Tréguier.
Source : Guide du voyageur en France par Jean Marie Vincent Audin 1861.
photo : pierre bastien
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