Village de Locronan (Locronan Coat-Nevet)

Le Petit Futé des 100 plus beaux villages de France (Dominique Auzias) défini de village comme une petite cité de caractère toute vêtue de granit gris-bleuté, à la pointe de la Bretagne, Locronan la celte se blottit contre le flanc de sa montagne noyée de forêts. L'important patrimoine architectural de Locronan, préservé très précocement, a permis au village d‘être gratifié du label des « Plus Beaux Villages de France ». La mer n’est qu‘à cinq kilomètres, mais la cité se suffit à elle-même pour satisfaire toutes les aspirations des visiteurs.

  • Prieuré attesté en 1031
  • lieu de pèlerinage fréquenté à partir du 13e siècle
  • en 1424 début du chantier de l'église
  • essor économique et architectural entre le 15e et le 19e siècle

La petite ville de Locronan, ou plutôt Loc-Ronan, est bâtie sur le penchant d'une haute montagne, et tout y porte le cachet d'une haute ancienneté. Ses vieilles maisons, noircies par le temps, sont d'une architecture massive et lourde. On la désignait jadis sous le nom de Locronan Coat-Nevet, pour la distinguer de la ville de Saint-Renan, près Brest, appelée alors Loc-Ronan ar Francq, et de laquelle nous avons parlé dans notre 1er partie. L'église de Locronan est vaste; on y admirait autrefois une flèche très-élevée et très-hardie, mais qui a été renversée par la foudre. Du reste, cet édifice, construit au XVIe siècle, sur l'emplacement d'une église bien plus ancienne, est d'un style d'architecture qui indique la décadence absolue du gothique, à l'époque où ce genre, si long-temps usité dans presque toute l'Europe, luttait contre les premiers efforts de la renaissance des beaux-arts.

Elle renferme le tombeau du saint qui a donné son nom à la ville, et qui y fut enterré. Il est en pierre de kersanton, et consiste en une table massive sur laquelle est la statue couchée de Saint Ronan, représenté en habits épiscopaux, la mitre en tête et la crosse dans la main gauche ; il foule sous ses pieds un animal monstrueux, emblème du paganisme, qu'il contribua l'un des premiers à extirper de ces contrées.

Sa tête repose sur un oreiller soutenu par deux petites figures drapées dans de longues robes.

La table sur laquelle cette statue est couchée est élevée à environ trois pieds du sol, par six pilastres auxquels sont adossées autant de figures d'anges, dont les uns tiennent un livre, les autres des écussons.

Ce monument, qui n'a pas d'épitaphe, est bien éloigné de dater de l'époque de la mort du saint ; il n'est pas plus ancien que l'église qui le possède, ce qui est facile à reconnaître par le costume des personnages qui y sont représentés, aussi bien que par le style de la sculpture. D'ailleurs, ainsi que nous croyons l'avoir déjà dit, les tombeaux antérieurs à l'an 900, même ceux des plus grands personnages, n'étaient que de simples cercueils de pierre, en forme d'auge, sans aucune espèce d'ornements, ni de sculpture, si ce n'est quelquefois une simple croix grossièrement gravée.

Saint Ronan était irlandais ; ses parents étaient des gens de la classe du peuple, et tous étaient idolâtres. Vers le milieu du IVe siècle, le christianisme commençant à faire de grands progrès dans l'île de la Grande-Bretagne, la grande réputation de ses premiers apôtres frappa Ronan, qui désira les voir de près et converser avec eux, pour s'assurer si leurs doctrines religieuses étaient supérieures à celles que lui avaient inculquées ses parents. II passa donc en Angleterre, où bientôt convaincu des vérités de la religion chrétienne, il l'embrassa; puis, peu après, vint dans la Bretagne Armorique, où il vécut saintement et dans une retraite profonde. Jamais il ne posséda ni dignités, ni bénéfices ecclésiastiques, et il fut toute sa vie un modeste et pauvre ermite, dont la cellule existait sur la lisière de la forêt de Nevet, au lieu même où est sise aujourd'hui la ville de Loc-Ronan (lieu de Ronan).

On n'a aucune date qui fixe précisément l'époque de sa naissance, ni celle de son décès; il parait cependant, d'après les anciens légendaires de Léon et de Cornouailles, qu'il existait dans les premières années du règne de Gradlon, et qu'il fut un peu antérieur à celles où fleurirent St.-Corentin et St.-Guenolé.

Sa fête se célèbre le premier jour de juin. Elle est encore en grande solennité dans le pays. Ce jour-là les paysans affligés de quelques infirmités ou maladies affluent à Loc-Ronan, et viennent passer en se traînant sous la table funèbre qui supporte l'effigie du saint, persuadés que par là ils obtiendront son intercession pour la guérison de leurs maux.

La petite ville de Loc-Ronan n'a jamais eu ni château, ni fortifications quelconques

Source : Antiquités de la Bretagne: Finistère, Volume 2 par Christophe-Paulin de La Poix Fréminville (chevalier de) 1835.

Localisation et informations générales

  • identifiant unique de la notice : 43582
  • item : Village de Locronan (Locronan Coat-Nevet)
  • Localisation :
    • Bretagne
    • Finistère
    • Locronan
  • Code INSEE commune : 29134
  • Code postal de la commune : 29180
  • Ordre dans la liste : 55
  • Nom commun de la construction : 2 dénomiations sont utilisées pour définir cette construction :
    • village
    • villa
  • Etat :
    • L'état actuel de cette construction ne nous est pas connue.

Dates et époques

  • Périodes de construction : 5 différentes époques marquent l'histoire du lieu.
    • 15e siècle
    • 16e siècle
    • 17e siècle
    • 18e siècle
    • 19e siècle
  • Enquête : 1986
  • Dates de protection :
    • 1845 : classé MH partiellement
    • 1915 : classé MH partiellement
  • Date de versement : 1987 AVANT

Construction, architecture et style

  • Materiaux:
    • Cette construction est composée de : granite
  • Couverture :
    • non communiqué
  • Materiaux (de couverture) :
    • L'élément de couverture principal est ardoise
  • Autre a propos de la couverture :
    • non communiqué
  • Etages :
    • non communiqué
  • Escaliers :
    • non communiqué
  • Décoration de l'édifice :
    • non communiqué
  • Ornementation :
    • non communiqué
  • Typologie :
    • non communiqué
  • Plan :
    • non communiqué

Monument et histoire du lieu

  • Eléments protégés MH (Monument Historique) :
    • Notre base de données ne comprend aucun élément particulier qui fasse l'objet d'une protection.
  • Parties constituantes : 3 parties constituantes distinctes relevées :
    • église
    • chapelle
    • maison
  • Parties constituantes étudiées :
    • non communiqué
  • Utilisation successives :
    • non communiqué

Autre

  • Divers : 2 informations diverses sont disponibles :
    • propriété de la commune
    • propriété privée
  • Référence Mérimée : IA00005197

photo : joel.herbez

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