photo : Lumière du matin
Lieu de pélerinage attesté dès le 14e siècle, la construction de l'édifice originel est attribuée au roi Grallon (5e siècle). Remaniée et agrandie au 18e siècle, l'église actuelle a conservé sa façade occidentale et son porche du 16e siècle. En 1669, l'évêque de Quimper autorise la construction de fonts baptismaux dans l'église. En 1699-1700, la sacristie est achevée. Le choeur actuel est reconstruit en 1731-1733, en conservant les fenestrages anciens. En 1740, construction de la nouvelle nef. Sous le Second Empire, l'édifice subit quelques transformations intérieures. Les verrières datent, pour la plupart, du 15e et du début du 16e siècle. En 1699-1700, la sacristie est achevée. Le choeur actuel est reconstruit en 1731-1733, en conservant les fenestrages anciens. En 1740, construction de la nouvelle nef. Sous le Second Empire, l'édifice subit quelques transformations intérieures. Les verrières datent, pour la plupart, du XVe et du début du XVIe siècle.
Source : Ministère de la culture.
Le Faou était défendu par une forteresse féodale dont les ruines même sont disparues. Cependant on nomme encore le Château un lieu où se voient quelques traces de fossés, et l'on trouve dans la ferme voisine une immense cave dont la voûte a au moins vingt pieds de haut, et qui a dû, sans nul doute, appartenir à un édifice considérable.
La chapelle de Rumengol est située à une demi-lieue du Faou. C'est un des pèlerinages les plus célèbres du Finistère. L'église est élégante et ornée intérieurement d'une profusion de sculptures dorées, parmi lesquelles on doit distinguer les vertus théologales. Ce monument date de 1536, comme le prouve une inscription placée près de l'angle de la façade. M. de Fréminville croit qu'au lieu où s'élève aujourd'hui l'église existait autrefois une pierre druidique, et il en trouve une preuve dans le nom même de Rumengol, qui, selon lui, signifie pierre rouge de la lumière (Ru-mein-gol). Nous laisserons aux lecteurs le soin d'apprécier cette étymologie ; nous ajouterons seulement que l'on croit généralement que le nom de Notre-Dame de Rumengol vient de celui de Remed-oll (Notre-Dame de tous remèdes). Le curé de la paroisse nous a même assuré que, dans les titres déposés aux archives de la fabrique, il était facile de voir les altérations successives qui de Remed-oll avaient fait Rumengol. Ce qu'il y a de sûr, c'est que la vierge adorée dans l'église porte aujourd'hui même le nom de Virgo omnium remediorum.
Il y a quatre pardons par an à Rumengol, et ces assemblées offrent un spectacle aussi curieux qu'animé. La procession sort de l'église avec les bannières, les croix d'argent et les reliques, qui sont portées sur des brancards par ceux qui en ont acheté le droit. Tous sont revêtus d'aubes ou de chemises blanches, ceints d'un ruban de couleur vive, et portent sur la tête un bonnet de coton blanc. La foule des fidèles se précipite pour toucher ces précieux talismans, que les porteurs tiennent à cet effet le plus bas possible ; ils sont escortés de gardes costumés comme eux, et qui frappent du penbas ceux qui ne s'inclinent pas assez vite devant les reliques ; à la suite de celles ci on porte habituellement des saints sculptés que l'on a fixés au bout de bâtons coloriés ; enfin une multitude d'enfants précèdent et accompagnent la procession avec de petites cloches qu'ils agitent de toute leur force.
Source : Voyage dans le Finistère par Jacques Cambry, Émile Souvestre 1835.