brest

Brest, chef-lieu d'arrondissement (Finistère), porte:

Mi-parti de France et de Bretagne.

Bien que quelques auteurs aient cru retrouver dans Brest le Brivates Portus, d'autres le Gesocribates, d'autres enfin l'Occismor des anciens, et que certains veuillent que le château ait été bâti vers l'an 400 par Conan Meriadec, il n'existe de titre authentique de l'histoire de cette ville qu'à partir de 1240, époque à laquelle Hervé, vicomte de Léon, en céda la possession à Jean I, duc de Bretagne. En 1341, Charles de Blois et Jean de Montfort s'en disputèrent la possession. Garnier de Clisson, qui en était gouverneur, périt en défendant la place contre ce dernier, auquel le château se rendit presque aussitôt. Jean IV l'abandonna aux Anglais en 1372, et le recouvra à la mort d'Édouard III; mais la guerre ayant éclaté entre la France et le duc de Bretagne, celui ci en confia la défense à une garnison anglaise qui y entra le 15 novembre 1378, et refusa d'en sortir quand la paix fut faite. Les Bretons vinrent l'assiéger avec leurs nouveaux alliés en 1382 et 1386, mais sans succès. Richard II la restitua en 1397 au duc de Bretagne, sur lequel les Français s'en emparèrent en 1489. Pendant la Ligue, cette ville demeura fidèle au parti du roi. Les Espagnols firent contre elle une tentative inutile en 1591. Un siècle plus tard, une flotte anglaise de trente-cinq vaisseaux, portant dix mille hommes de troupes, se présenta devant Brest. Les habitants, réunis à la garnison, mirent l'ennemi complétement en déroute. Brest, cependant, n'eut longtemps d'autre importance que celle de sa position ; à la fin du seizième siècle, c'était encore un simple bourg. Sa population commença, vers 1670, à prendre quelque accroissement. Richelieu fit creuser le port, et Vauban, en 1680, entoura la ville d'une enceinte fortifiée, qui a été remplacée, en 1773, par une plus en rapport avec l'importance de la place.

Source : Armorial national de France par Léon Vaisse, Traversier 1842/1860.