st aquilin de pacy

L'histoire de Saint-Aquilin-de-Paci se confond naturellement avec l'histoire de Paci.

Une charte de Richard II confirme à l'abbaye de Saint-Ouen, l'église de Saint-Aquilin-de-Paci : «... Ecclesiam de villa que dicitur Sancti Aquilini, et quod ad eam pertinet, quam dédit Hugo episcopus Baiogasensis...»

Dans l'état des fiefs normands dépendant de la châtellenie de Paci et consignés dans le Registre de Philippe-Auguste figure le fief de Saint-Aquilin : « Robertus de Sancto Teloro tenet apud Sanctum Acolinum unum feodum per quadraginta dies de custodia ad suum costum... »

En 1824, Henri « de Paceio », prêtre, donna, pour le repos de son âme et de celle de sa sœur Hildeburge, à l'abbaye de Jumiéges, une rente de trois sous parisis, assise sur «... vinea de Cultura in parrochia Sancti Albini de Paceio sitan et sur terra de Burgevilla in parrochia Sancti Aquilini sita. »

Le prieuré de Saint-Antonin, dépendant de Saint-Taurin, était situé sur les confins de Paci et sur le territoire de Saint-Aquilin-de-Paci.

Eustache le Vachier et sa femme Jeanne vendent une pièce de terre dans la paroisse de Saint-Aquilin: « De sex solidis octo denariis parisiensium, quos vendidit, percipiendis in festo omnium Sanctorum, super quamdam peciam terre in valle Davin in parrochia Sancti Aquilini. »

Sur le territoire de Saint-Aquilin, nous trouvons le fief de Beauregara, le fief du Buisson-de-Mai, le fief de Préaux, le fief à la Hubarde et la baronnie de Boudeville.

Quant à la baronnie de Boudeville, elle était au XVIe siècle dans la maison de Montenai. Au XVIIe siècle, Jean de Monthiers, baron de Boudeville.

En 1672, aveu rendu au roi par Antoine de Lambert, chevalier, seigneur du Londe et tuteur des enfants de Jean de Monthiers.

En 1706, Jean de Monthiers, demeurant à la Neuville-des-Vaux, avait épousé dame Marguerite Sorel, qui se disait dame de Monthiers, baroque de Boudeville.

En 1748, Louis-Charles de Bois-l'Evêque, chevalier, seigneur de Faverolles, des Isles et autres lieux, à cause de Marguerite de Monthiers, sa femme, baron de Boudeville, Saint-Aquilin , le Plessis Hébert, la Neuville-des-Vaux, demeurant à Faverolles. On lui rendit hommage au château de la Neuville-des-Vaux de la sergenterie de Boudeville, en 1743.

En 1761, Louis-Charles-Alexandre de Bois-l'Evèque. Sa mère, Marguerite de Monthiers, lui avait cédé la propriété de Boudeville, en s'en réservant la jouissance. Il mourut le 13 septembre 1806, à Faverolles.

Nous ajouterons que le fief de la Hubarde relevait de Boudeville, et le fief du Buisson-de-Mai de la baronnie d'Ivri. Ce dernier fief fut tenu depuis le XVIe siècle par la famille de Bordeaux.

C'était, pensons-nous, sur le territoire de Saint-Aquilin-de-Paci que se trouvait le fief Sagout, relevant d'Ivri. Cette commune possède encore un moulin Sagout.

Boudeville était une baronnie avec haute justice.

De 1791 à 1798, Saint-Aquilin-de-Paci a été réuni à Paci, puis rétabli à cette époque en qualité de commune indépendante.

Dépendances :

  • Beauregard;
  • Boudeville;
  • Préaux;
  • le Moulin-Sagout;
  • le Nid-de-Chien;
  • le Buisson-de-Mai.

Source : Mémoires et notes de M. Auguste Le Prevost par Auguste Le Prévost, Léopold Delisle, Louis Paulin Passy, Société d'agriculture des belles-lettres, sciences et arts de L'Eure, Évreux.

Château du Buisson-de-Mai

Dès qu'on a dépassé Orgeville, on commence à longer le vaste parc du Buisson-de-Mai, beau domaine où ont habité long-temps deux bâtards d'Orléans, les abbés de Saint-Phar et de Saint-Albin, et qui appartient aujourd'hui à M. le comte d'Ons-en-Bray.