photo : joel.herbez
Le ministère de la culture précise que :
La Pommeraye. Simon Houël acheta en 1345 la terre de la Pommeraye à Berville.
D'après un aveu du fief de la Pommeraye du 5 août 1410, 15 acres de terre étaient loués au prix moyen de 10 s. l'acre; les vassaux étaient obligés à piler les pommes de leur seigneur.
Thomas Houël fut un des gentilshommes qui défendirent, en 1424, le Mont-Saint-Michel contre les Anglais. Jean Houël fut mis à la taille, comme n'étant pas noble, lors de la recherche de la noblesse de 1463.
Guillaume Houël releva sa famille en épousant Ivonne de Dreux, issue du sang royal par Robert de Dreux, quatrième fils de Louis-le-Gros.
Après la mort de Gilles de Dreux, tué au siège de Rouen en 1562, et de Jean de Dreux, blessé au siège de Yerneuil en 1590, Guillaume Houël joignit à son fief de la Pommeraye la seigneurie de Morainville en Lieuvin.
Jehan Houël, fils de Guillaume, épousa Marie de Tonnetot, dont il eut Charles Houël, seigneur de la Pommeraye et de Morainville, qui mourut sans enfants de son alliance avec Charlotte de Tournebu et dont Farin a relevé, dans l'église des Jacobins de Rouen, une longue épitaphe latine gravée sur une table de marbre. A la suite se trouve une épitaphe française ainsi conçue:
« Cy devant gist le cœur hault et magnanime de M. Charles Houël, chevalier, sieur de Berville et de la Pommeraye-sur-Mer, gouverneur et lieutenant pour le roi en la citadelle de Saint-Tropez en Provence qui décéda le 7 décembre 1656. »
Le fief de la Pommeraye passa à Philippe Houël qui survécut très peu à son frère Charles, et mourut le 28 avril 1658. Le fils aîné de Philippe, nommé Charles, hérita des biens de son oncle et fit élever le monument des Jacobins dont nous venons de parler. C'est en sa faveur qu'en 1657 Morainville fut érigé en baronnie. Philippe, frère de Charles, marié avec Jeanne d'Esmé le 28 avril 1658, fut seigneur de la Pommeraye, de la Fosse et de la Planche; il habitait le manoir de la Pommeraye lorsqu'il fut maintenu de noblesse au mois de mars 1664. Ses armes étaient: d'azur à 3 pals d'or.
En 1718, la branche de la Pommeraye était représentée par Philippe Houël, seigneur de Berville, qui était assez mal dans ses affaires, si nous en jugeons par une pièce de procédure dont voici l'analyse:
Me Charles Grandin, prêtre, assesseur au bailliage, avait fait saisir sur Philippe de Houël, écuyer, sieur de Berville, pour le paiement de ses crédittes, les héritages en roture qui lui appartenaient, parmi lesquels une masure avec bâtiment à usage de demeure, grange, pressoir, écurie, colombier (c'était probablement le manoir de la Pommeraye). Le sieur de Berville forma opposition et même clameur de Haro, dont il fut débouté par jugement de Gaspard Legrix, esc, lieutenant général aux vicomtes de Pont-Autouet de Pont-Audemer, et fut condamné à 5 s. d'amende.
Nous ne savons comment le sire de Berville se dégagea de ses créanciers; mais, dans la suite une de ses petites-filles, Anne Françoise Houël de la Pommeraye, épousa Hercule Legrix, petit-fils de Gaspard, lieutenant en la vicomte de Pont-Audemer.
En 1788, M. d'Houël de la Pommeraye se présenta aux assemblées de la noblesse et il émigra en 1792.
L'ancien fief de la Pommeraye passa, vers 1800, entre les mains de M. Masson de Saint-Amand, premier préfet de l'Eure. Cette propriété appartient aujourd'hui à la famille Poupart, qui n'a rien négligé pour faire de la Pommeraye une demeure charmante.
La chapelle de Saint-Thomas de Berville se trouvait peut-être dans le manoir de la Pommeraye.
Source : Dictionnaire historique de toutes les communes du département de l'Eure par Charpillon, Anatole Caresme 1868.
Philippe Houel s'est marié le 03/12/1654 à Evecquemont (78) avec Jeanne Desmé fille de Charles guouverneur du fort de Meulan (AD 78 Evecquemont 5MI490BIS BMS 1599-1724 page 141/376)
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