Commanderie de Templiers

Cette commanderie est fondée à une date inconnue, on la retrouve mentionnée à partir de 1311. Dès le XVIIe siècle, le mauvais état de la chapelle et des habitations attenantes est signalé, il ne reste aujourd'hui que quelques ruines.

Le nom du territoire d'Étampes se retrouve souvent mêlé aux récits des largesses dont, à l'exemple de plusieurs autres rois de France, Louis VII enrichit de célèbres églises et d'illustres monastères. En suivant le cours des libéralités de nos monarques, plus d'une fois en effet, on reconnaît que les objets de leurs donations furent quelques uns de ces nombreux moulins ou autres domaines dont ils étaient possesseurs dans la vallée d'Étampes (Une foule de monuments historiques constatent que plusieurs de nos rois, tels que Louis-le-Gros, Louis VII, la reine Blanche, saint Louis, etc., ont concédé à diverses abbayes, entre autres à l'abbaye de Saint-Victor de Paris, les revenus de plusieurs moulins royaux d'Etampes). Or, dans le texte de ces actes d'un âge si éloigné de nous, on retrouve le nom même, quoique souvent défiguré, que ces moulins ou autres propriétés, après plusieurs siècles, conservent encore aujourd'hui (C'est ainsi qu'on retrouve dans de vieilles chartes, conservées aux Archives du royaume, le nom des moulins Verneteau, du Sablon, de Chaufour, etc). Plusieurs anciens documents attestent que quelques uns de ces revenus furent aussi attribués aux religieux hospitaliers de l'ordre du Temple. Ceci devrait nous inviter à rechercher si cet ordre militaire, fruit des croisades, n'avait point établi l'un de ses séjours dans le territoire d'Étampes.

Mais les ruines d'une chapelle des Templiers, que l'œil découvre encore non loin de la ville sur une colline au-dessus du vallon de Valnay, dispensent, ce nous semble, de citer d'autres preuves, et ne permettent point de douter de l'ancienne présence dans ces lieux de ces célèbres chevaliers. On ignore à quelle époque fut détruite cette antique chapelle; mais on ne doit point faire remonter sa destruction aux temps où fut aboli l'ordre auquel elle appartenait. Un fait, puisé dans l'histoire de nos guerres civiles du dernier siècle, porterait à croire au contraire qu'elle survécut longtemps encore à cet ordre religieux et militaire dont la gloire fut si grande, et la fin si tragique. Il est probable du moins que ces ruines, servant alors de prison, n'étaient pas dans le même état de dégradation où nous les voyons aujourd'hui (Les chevaliers de l'ordre du Temple, fondé au douzième siècle et supprimé par décision du concile de Vienne, le 3 avril 1312, possédaient en France un grand nombre de chapelles isolées dont on retrouve souvent les débris sur des collines, ou au milieu des bois. Le fait qui se rapporte à celle des environs d'Etampes, m'a été raconté par des habitants qui en conservent encore le souvenir. Sur la fin du dernier siècle, à l'époque des guerres de la Vendée, une troupe nombreuse de prisonniers vendéens ayant été amenée à Etampes, on choisit pour le lieu de leur prison, les ruines mêmes de la chapelle des Templiers. Mais après quelques jours d'une dure captivité dans cette enceinte, ils parvinrent, dit-on, à s'évader, et plusieurs regagnèrent leurs foyers).

Entre les divers actes émanés des rois de France en faveur des Templiers, et où se trouve mêlé le nom d'Étampes, on doit remarquer une charte de Louis-le-Jeune, de l'an 1163. Un seigneur de sa cour, Théodoric Haleran, avait reçu de sa libéralité une rente annuelle de dix muids de froment à prendre sur le moulin royal de Dabuslalle (de Dabustallo) à Étampes. Plus tard, étant devenu chevalier de l'ordre du Temple, il avait transporté cette rente aux Templiers, et le monarque, par cette charte précitée, s'empressa de confirmer ce transport (Voyez aux manuscrits de la Bibliothèque royale un vidimus de cette charte, sur parchemin, de l'an 1173).

Dans les donations de nos rois de la troisième race, il est quelquefois fait mention d'une monnaie d'Étampes (moneta Stampensis, voir entre autres une charte de saint Louis, de l'an 1252, par laquelle ce monarque fait don aux Templiers de trente livres, monnaie d'Etampes, triginta libras monetœ Stampensis, à prendre sur le monnoyeur d'Etampes). Ces mots nous font connaître un privilège important dont jouissait cette ville : c'était le droit de battre monnaie dans son enceinte. Ce droit a toujours été regardé comme une faveur spéciale, que les monarques étaient loin de prodiguer indifféremment à toutes les cités. Un grand nombre de villes considérables n'en ont jamais joui ; aussi devrait-on s'étonner que celle d'Étampes l'eût obtenue de préférence, si l'on ne se rappelait qu'ayant été l'une des résidences habituelles de plusieurs rois de France, elle dut à ce titre d'être honorée des marques particulières de leur affection.

Source : Essais historiques sur la ville d'Etampes par Maxime de Mont-Rond 1836.

Localisation et informations générales

  • identifiant unique de la notice : 146668
  • item : Commanderie de Templiers
  • Localisation :
    • Ile-de-France
    • Essonne
    • Etampes
  • Lieu dit : le Temple
  • Code INSEE commune : 91223
  • Code postal de la commune : 91150
  • Ordre dans la liste : 14
  • Nom commun de la construction :
    • La dénomination principale pour cette construction est : commanderie
  • Etat :
    • Etat courrant du monument : vestiges (suceptible à changement)

Dates et époques

  • Périodes de construction :
    • La construction date principalement de la période : 13e siècle
  • Enquête : 1984
  • Date de versement : 1995/10/13

Construction, architecture et style

  • Materiaux:
    • non communiqué
  • Couverture :
    • non communiqué
  • Materiaux (de couverture) :
    • non communiqué
  • Autre a propos de la couverture :
    • non communiqué
  • Etages :
    • non communiqué
  • Escaliers :
    • non communiqué
  • Décoration de l'édifice :
    • non communiqué
  • Ornementation :
    • non communiqué
  • Typologie :
    • non communiqué
  • Plan :
    • non communiqué

Monument et histoire du lieu

  • Eléments protégés MH (Monument Historique) :
    • Notre base de données ne comprend aucun élément particulier qui fasse l'objet d'une protection.
  • Parties constituantes :
    • non communiqué
  • Parties constituantes étudiées :
    • non communiqué
  • Utilisation successives :
    • non communiqué

Autre

  • Divers :
    • Autre Information : propriété privée
  • Auteurs de l'enquête MH :
    • Chatenet Monique
    • Duhau Isabelle
  • Référence Mérimée : IA00126555

photo : JP Bourgeron