etampes

Ancienne ville, chef-lieu d'arrondissement du département de Seine-et-Oise et de canton, ci-devant province de l'Ile de France, frontières de la Beauce, et diocèse de Sens. Sa population est de 8000 habitants et plus,y compris plusieurs hameaux et autres habitations écartées, sous diverses dénominations. Elle est le siège de la sous-préfecture de cet arrondissement, d'un tribunal de première instance, d'une justice de paix, et la résidence d'un lieutenant et d'une brigade de gendarmerie.

Cette ville, ancien domaine de la couronne, avec titre de duché, est située dans une vallée sur les petites rivières de l'0uette et de Chalouette, qui se réunissent plus bas à celle de Juine. Elle est traversée dans toute sa longueur par la grande route de Paris à Orléans. Elle fut reconnue par les fils de Clovis pour capitale d'un pays nommé Stampenti. De l'ancienne forteresse qui fut détruite sur la fin du règne de Henri IV, il ne reste que la tour de Guinette, composée de quatre demi-cercles, qui se présentent sur les quatre points cardinaux, et ont chacun 60 pieds ; rapprochés les uns des autres, ils donnent un pourtour de 240 pieds, dont les murs en ont 12 d'épaisseur ; cette tour est au nord-ouest du centre de la ville; la forteresse n'en était séparée que par des murs et doubles fossés.

Etampes, avant la révolution, renfermait deux collégiales sous L'invocation, l'une de Notre-Dame, et l'autre de Sainte-Croix; cinq paroisses, Notre-Dame, Saint-Bazile, Saint-Gilles, Saint-Martin et Saint-Pierre ; des couvents de Barnabites, de Cordeliers, de Mathurins, de Capucins. Les communautés de religieuses étaient les dames de la Congrégation et les soeurs de l'Hôtel-Dieu ; ces deux dernières communautés subsistent encore. Des cinq paroisses, celle de Saint-Pierre est supprimée. Le collège tenu autrefois par les Barnabites est actuellement sous la direction d'un Principal.

C'était le siège d'une prévôté, d'un bailliage royal, d'une élection, d'un grenier à sel et d'une subdélégation de l'intendance de Paris.

Le commerce en cette ville est considérable en grains et en farines, notamment pour l'approvisionnement de Paris. Les rivières désignées ci-dessus font tourner 30 moulins à farines et un à tan. On y trouve deux tanneries et plusieurs mégisseries. Le commerce de laines y est également d'une grande importance. Les petites rivières de l'Ouette et de Chalouette, réunies à la Juine , celle-ci prend le nom de rivière d'Etampes, près de Morigny ; elles ne gèlent jamais, et, dans les plus grandes sécheresses, les eaux ne cessent d'y être aussi abondantes.

La Juine, jadis navigable, a cessé de l'être sur la fin du seizième siècle, lors de l'ouverture du canal d'Orléans; elle facilitait l'exportation des marchandises qui arrivaient de la Loire par Orléans pour être transportées par la Seine à Paris, ensuite dans les parties septentrionales et orientales de la France.

Il se tient à Etampes trois foires par année ; la première, le 2 septembre ; la seconde, qui dure 10 jours, le 29 du même mois, et la troisième, le 15 novembre. Le marché est le samedi de chaque semaine. Il est très-fort en grains.

François Ier y fit bâtir, pour Diane de Poitiers, un château dont il ne reste plus qu'une partie, dont M. de Bouraine, ex-sous-préfet de l'arrondissement, est propriétaire, dans laquelle on voit encore diverses sculptures, entre autres celles du portail de l'ancienne chapelle, représentant la descente du Saint-Esprit sur les apôtres.

La ville est environnée de promenades plantées d'arbres de la plus belle venue, et à l'agrément desquelles ajoutent encore les eaux des rivières ci-dessus désignées.

A un demi-lieue à l'Ouest on trouve les vestiges d'une ancienne église, nommée le Temple, qui était jadis celle du couvent des Templiers, puis une commanderie de l'ordre de Malte.

Etampes est à 11 lieues au Sud de Versailles, et distant de 12 au Sud de Paris, par la route d'Orléans. On compte 13 lieues de poste.

Source : Dictionnaire topographique des Environs de Paris par Charles Oudiette 1817.

Commanderie de Templiers

Cette commanderie est fondée à une date inconnue, on la retrouve mentionnée à partir de 1311. Dès le XVIIe siècle, le mauvais état de la chapelle et des habitations attenantes est signalé, il ne reste aujourd'hui que quelques ruines.

Etablissements Conventuels d'Hospitalières, d'Augustines, de Capucins, de Cordeliers, d'Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, d'Hospitaliers de Saint-Jacques de L'Epée, de Soeurs de la Congrégation des Femmes, de Trinitaires, de Mathurins, de Templiers, de Barnabites, de Bénédictins, de Chartreux

Patrimoine classé, étudié ou inscrit dit 'Etablissements Conventuels d'Hospitalières, d'Augustines, de Capucins, de Cordeliers, d'Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, d'Hospitaliers de Saint-Jacques de L'Epée, de Soeurs de la Congrégation des Femmes, de Trinitaires, de Mathurins, de Templiers, de Barnabites, de Bénédictins, de Chartreux' à etampes (essonne 91150).