Château de Vaire-le-Grand

Le château est situé sur une butte, domine la vallée du Doubs. Vaire-le-Grand, construit entre l'année 1713 et 1717, est typique des demeures construites la fin du XVIII^e, soit à mi-chemin entre château campagnard et château de plaisance mais où le confort y est optimisé. Jean-Baptiste Boissot, premier propriétaire, mis l'accent sur l'ameublement au travers d'un immense mobilier très couteux et sur l'aménagement de ses jardins à la Française qui n'ont retrouvé que récemment leur allure passée. Tout est pensé en perspective et l'effet de surprise y est roi. Le chiffre 3, symbole de perfection et de la Trinité est très souvent mis en exergue au travers de divers détails comme les trois terrasses, les trois allées de tilleuls, etc. Durant la Seconde Guerre mondiale, le château est occupé par l'armée allemande puis, par la suite, est transformé en colonies de vacances. Ses changements ne furent pas favorables à l'édifice qui subit fit l'objet de nombreuses modifications. Les propriétaires actuels tentent aujourd'hui de rendre sa grandeur au château, classé au titre de Monument historique depuis l'année 2000.

Source : Petit futé Franche-Comté, Jura par Dominique Auzias 2006.

Vaire-le-Grand est avant tout connue pour son château, construit sur une butte rocheuse située au cœur de la vallée du Doubs. Celle-ci était déjà couronnée, à l'époque romaine, par un castrum chargé de surveiller les routes qui menaient vers Vesontio (Besançon) et le passage sur la rivière. Elle devint, au Moyen Age, un fief castral et le premier château Fort fut construit au XI^e siècle par Gauthier de Vaire. Il était en ruines au XV^e siècle. En 1681. la famille Boisot entra en possession de la seigneurie de Vaire et c'est en 1713 que Jean-Antoine Boisot, grâce à la dot de son épouse. M^lle Heuslin, fille d'un receveur général des finances, entreprit l'édification du château que nous voyons aujourd'hui. Celui-ci succéda à son père Gabriel comme premier président au Parlement de Franche-Comté et entreprit de très gros travaux de terrassement afin d'aménager la motte.

Dans un environnement naturel de toute beauté, à deux pas des rives du Doubs, de la source Bergeret et d'un cirque rocheux, il adopta le style sobre et classique en vogue dans la première moitié du XVIII^e siècle. s'inspirant du château de Champs édifié pour la Pompadour. L'édifice appartint ensuite à divers propriétaires puis au groupe textile Boussac qui le transforma en colonie de vacances avant qu'il ne soit racheté en l985 par la famille Montravers qui a entrepris, à partir des plans et des factures des travaux d'époque, une restauration exemplaire, meublant et décorant avec grand soin la demeure classée monument historique en 2000 et reconstituant le parc à la française d'une superficie de 3,5 ha.

Il se présente sous la forme d'un plan masse rectangulaire composé d'un corps de logis simple ouvrant sur le jardin et la nature. On admire à l'intérieur le salon polygonal orné d'un poêle strasbourgeois en faïence du XVIII^e siècle, les boiseries Louis XVI décorées d'instruments de musique, d'armes et d'étendards aux fleurs de lys, et les miroirs d'époque.

jean-Antoine Boisot fit aménager en 1718 le jardin à la française, remarquable témoignage de l'art paysager du XVIII^e siècle. Celui ci est un vrai ravissement avec ses trois terrasses étagées et colorées.

Source : citation tiré de l'ouvrage Bourgs Et Villages Du Doubs par Éric Coulon 2005.