sarlat la caneda

Sarlat (Sarlatum), à 70 kilomètres au sud-est de Périgueux, chef-lieu d'un arrondissement et d'un canton, siège d'un tribunal de 1er instance et de commerce, d'un collège communal et d'une école secondaire ecclésiastique, peuplé de 6,554 habitants, était autrefois évêché, chef-lieu d'élection, avec présidial, sénéchaussée et chapitre et dépendait du parlement et de l'intendance de Bordeaux. Sarlat doit son origine à une abbaye de bénédictins, fondée dans le VIIIe siècle sous l'invocation de saint Sauveur. Le pape Jean XXII érigea cette abbaye en évêché en 1317, et le chapitre fut sécularisé en 1559. Quelques auteurs attribuent à Pépin le Bref la fondation première du couvent. Bernard, comte de Périgord, avait donné aux moines la seigneurie du bourg qui s'était formé autour du monastère. L'importance progressive de l'établissement et les dangers qu'en ces temps de violence sa prospérité même lui faisait courir nécessitèrent la construction de murailles et de remparts. Sarlat devint donc ville épiscopale et place fortifiée. Son caractère religieux lui valut un grand nombre de pieuses fondations. Sans parler des communautés d'hommes et de femmes, des collèges, des séminaires, saint Louis y avait fondé, en 1274, une maladrerie. Élie Lacroix y fit construire un hôpital dans le faubourg de la Bouquerie en 1348, et l'hôpital général s'éleva, en 1692, par les soins et la libéralité de François de Beauvau. Les habitants avaient eu en liberté et en privilèges leur part dans toutes ces largesses, aux XIIe et XIIIe siècles, en luttant avec une énergie et une opiniâtreté extraordinaires contre le clergé de la ville et les seigneurs du voisinage, qui s'efforçaient de leur ravir leurs droits. La fermeté de leur caractère et la justice de leur cause leur rendirent la paix avec leur indépendance administrative. Par un traité signé, en 1285, entre les consuls et l'abbé du monastère, la commune fut reconnue et mise en possession de l'administration de la ville et de la police, avec le droit d'avoir un sceau pour sceller ses actes. La période anglaise ne fournit aucun épisode important aux annales de Sarlat; il n'en est pas de même de l'époque des guerres religieuses. La place eut alors de nombreux sièges a soutenir le plus mémorable fut celui de 1587. Il était dirigé par le vicomte de Turenne, dont l'armée formait le tiers des forces totales du roi de Navarre. Pour encourager ses troupes, exploitant la vieille réputation d'opulence de la ville assiégée, il leur disait que cette expédition enrichirait jusqu'au moindre soldat. Mais il paraît que déjà, à cette époque, la guerre, les discordes civiles, l'affaiblissement de la foi avaient considérablement diminué les richesses de la cité ; car Sully dit dans ses mémoires, en rendant compte de l'opération et en parlant du général « Il justifia parfaitement le proverbe que les grands prometteurs tiennent le moins. II reçut devant cette bicoque un échec qui aurait du le convaincre une bonne fois de la vanité de ses prétentions. » Aussi, ajoute Sully, le vicomte eut le malheur de n'être plaint de personne.

Plus heureux que le vicomte de Turenne, les princes ligués s'emparèrent de Sarlat en 1652, pendant les troubles de la Fronde, mais ne le gardèrent pas longtemps. Cette épreuve fut la dernière et depuis lors, aucun événement notable n'est venu troubler la paix de Sarlat.

La ville est située sur le ruisseau dont elle a emprunté le nom, dans une gorge resserrée de tous côtés par des collines arides. Elle est, en général, assez mal bâtie et formée de rues excessivement étroites. De tous les établissements qu'elle possédait, trois seulement ont échappé aux orages du temps et de la politique l'hospice, le séminaire et le collège. Les bâtiments de l'évêché, supprimé en 1793, servent aujourd'hui d'hôtel de ville, de tribunal et de justice de paix. Plusieurs autres monuments méritent d'être cités l'ancienne cathédrale d'abord, dont le clocher, la nef et l'abside offrent une transition curieuse de l'art gothique au style de la Renaissance; une chapelle sépulcrale, dite tour des Maures, située dans l'ancien cimetière les décorations extérieures de l'ancienne salle des synodes, bâtie en 1321, l'hôtel de Brons, qui date de Henri II, et qui est accompagné d'une haute tour et sur la place qui précède l'église, la maison d'Étienne de La Boëtie, maison dont la façade rappelle la plus belle époque de la Renaissance c'est là que l'illustre ami de Montaigne, plus grand encore par le coeur que par l'esprit, composa son immortel traité De la servitude volontaire.

Les vins, les fers, les truffes et les bestiaux sont les objets qui alimentent principalement le commerce de Sarlat. On y fabrique l'huile de noix en grande quantité. C'est la patrie des trois troubadours célèbres Élie Clairels, Géraud de Solagnac, Aimeri ; d'Étienne de La Boëtie, dont le nom suffirait à la gloire d'une province ; du jurisconsulte Sirey et du fabuliste Pierre Lachambeaudie. Les armes de la ville sont de gueules, à la salamandre d'argent sur un brasier d'or, la tête tournée derrière et la queue sous les jambes, au chef d'azur, chargé de trois fleurs de lis d'or.

Source :

  • Titre : La France illustrée
  • Auteur : Malte-Brun, Victor-Adolphe
  • Éditeur : J. Rouff (Paris)
  • Date d'édition : 1881-1884

Ancienne église Sainte-Marie

L'église Sainte Marie a fait l'objet de profondes transformations. L'architecte Jean Nouvel a transformé l'ancienne église Sainte-Marie de Sarlat en marché couvert. on a coutume de lui attribuer le fait d'avoir redonné vie à ce lieu de culte construit au XIVe siècle (en 1365).

Ancienne Cathédrale Saint-Sacerdos

Sarlat est située entre la Dordogne et la Vezere, à trois quarts de lieu de la première vers le midi, et à trois lieues de l'autre vers le nord. Elle a présidial, et senechaussée du ressort du parlement de Bourdeaux, et élection de la généralité et du ressort de la cour des aydes de la même ville.

Hôtel de Maleville dit Hôtel de Vienne (maison Renaissance)

Patrimoine classé, étudié ou inscrit dit 'Hôtel de Maleville dit Hôtel de Vienne (maison Renaissance)' à sarlat la caneda (dordogne 24200). Connu sous le nom d'hôtel de Vienne, pour avoir appartenu d'abord à Jean de Vienne, Sarladais né dans une famille pauvre en 1557, qui après une ascension sociale remarquable devint surintendant des Finances d'Henri IV.

Hôtel de Gisson

L'hôtel de Gisson date du XVIe siècle, certaines sources y font mention en tant que 'hôtel de Magnanat'. Il se compose de deux corps de logis réunis par une tour hexagonale contenant un escalier. Cette tout à toiture très pentue est couverte de lauzes.

Couvent de Sainte-Claire

Le couvent Sainte-Claire de Sarlat-la-Canéda, en Dordogne, est situé à l'angle de la rue Jean-Jacques-Rousseau et de la rue de La-Boétie. Il se signale sous la forme d'un échauguette à l'angle des deux rues. Ce vaste bâtiment date du XVIIe siècle et a été occupé autrefois par des Clarisses qui ont laissées place aux habitations que l'on peut y voir aujourd'hui.

Château de Campagnac

Un premier château, faisant partie des défenses avancées de la ville de Sarlat, fut construit au 13e siècle. Pendant les siècles suivants, la place change de mains : Anglais, Sarladais, divers propriétaires dont les familles de Roux et d'Abzac jusqu'à la Révolution.

Ancien Evêché

De nos jours, l'ancien évêché (rue Tourny) a été transformé en théâtre, le rez-de-chaussée de l'édifice abrite toutefois l'office de tourisme. La façade est assez intéressante, elle est caractérisé par des éléments d'époques variées, fenêtres gothiques au premier étage, Renaissance au second et au troisième où se trouve également une galerie Renaissance italienne ajoutée, en son temps par l'évêque Nicolo Goddi.

Hôtel de Ville

Patrimoine classé, étudié ou inscrit dit 'Hôtel de Ville' à sarlat la caneda (dordogne 24200). L'Hôtel-de-Ville de Sarlat fut reconstruit dans les premières années du XVIIe siècle. Le plan de Sarlat de 1624, par J. Tarde, en donne une représentation exacte, parfaitement conforme aux documents relatifs à cette réédification.

Maison, ou Hôtel Saint-Clar

La façade date du XVe siècle avec deux motifs sculptés de chaque côté d'une des fenêtres à meneaux. A gauche et en haut de la fenêtre du second étage, ferrements du XVe siècle représentant un anneau de fer, symbole autrefois de la puissance consulaire, ce qui permet de supposer que l'immeuble fut celui d'un ancien consul. A l'intérieur, escalier Louis XIII.