photo : Lomyre
Ce château se présente sous la forme d'un mélange architectural comprenant des systèmes défensifs médiévaux et d'élégantes structures de la Renaissance. Renommé pour le vignoble prestigieux qui porte son nom, la vue qui s'offre depuis les terrasses du parc constitue un panorama extraordinaire sur la vallée de la Dordogne.
Il est rare de voir un château traverser autant d'époques tourmentées (XVe a nos jours) dans un état de conservation aussi réussi. Je n'ai pas pu trouver trace de rénovations, ce qui n'implique pas qu'il n'y en ai pas eu mais un chapitre de la Révolution explique peut être son état de conservation.
En effet la famille Bacalan qui semble fortement liée au châteaux avait alors le citoyen F.H de Bacalan parmi ses membres.
François-Hilaire de Bacalan ne fut pas inquiété pendant la Révolution. Il était maire de sa commune au plus fort de la tourmente. (Histoire des Bacalan du XVe au XXe siècle / Maurice Campagne)
En 1793 « par délibération du Conseil général de la communauté de Monbazillac ... le citoyen Bacalan, maire, a été nommé receveur de ce qui doit revenir aux pauvres de la cy-devant Fabrique de Monbazillac. »
«J'ai reçu de la citoyenne veuve Livardie, de Salles, la somme de 250 livres, à compte des arrérages qu'elle doit à la cy-devant Fabrique... Le 12 octobre 1793, l'an II de la République
BACALAN, maire, trésorier. »
Armes d'azur à une tour d'argent. Aliàs d'or à trois marteaux de gueules, deux et un, et une molette de sable posée en abîme.
La famille "de Bacalan" appartient à la noblesse protestante de la Guienne. On trouvera sur elle d'abondants renseignements dans les manuscrits de Chérin et de d'Hozier, Elle est originaire de l'Auvergne d'où elle vint au XVIe siècle se fixer en Bazadais. Thomas de Bacalan était en 1849 juge de la juridiction de Pujols. Symphorien de Bacalan, sieur de Vaure et de Bageron, en Bazadais, lieutenant de juge à Pujols, abandonna la robe pour aller combattre auprès du roi Henri IV avec ses huit fils dont quatre succombèrent dans les guerres civiles de la fin du XVIe siècle. En récompense de ses services il obtint du roi Henri IV le 29 avril 1609 des lettres patentes qui le maintenaient dans sa noblesse, nonobstant la perte de ses papiers dans le pillage de sa maison de Vaure en 1587, sans qu'il fut nécessaire d'en faire aucune preuve par écrit ou par témoignage. Il obtint encore le 26 octobre 1612 avec son fils aîné, maître Jean de Bacalan, conseiller et avocat en la Chambre de l'Edit séant à Nérac, de nouvelles lettres patentes qui confirmaient celles de 1609.
Noble Samuel de Bacalan, écuyer, Sgr de Maisonneuve, résidant à Gontaut, en Agenais, marié le 14 mai 1651 à Marie de Martin, fut maintenu dans sa noblesse le dernier jour de juillet 1666 par jugement de Dupuy, subdélégué de Pellot, intendant de Bordeaux dans les dernières années de sa vie il était coseigneur avec le roi de la ville et juridiction de Gontaut. Il fut père de messire Timothée de Bacalan, chevalier, Sgr de Maisonneuve, cosgr avec le roi de la ville et juridiction de Gontaut, qui épousa le 23 janvier 1696 Anne de Vergnon, fille d'un procureur du roi au bailliage de Bergerac, et qui continua la descendance. François-Hilaire de Bacalan, petit-fils de celui-ci, avait épousé le 2 février 1760 Marthe Valleton de Boissière, fille d'un négociant de Bordeaux; il en eut un fils, Joseph-Philibert, né en 1771 au château de Monbazillac, près de Bergerac, qui obtint de Chérin le 4 octobre 1788 le certificat de noblesse prescrit pour être nommé sous-lieutenant.
Mme veuve de Bacalan fut convoquée en 1789 aux assemblées de la noblesse tenues à Bordeaux; M. de Bacalan, Sgr de Vaure, prit part à celles tenues à Libourne et le vicomte de Bacalan de Monbazillac à celles tenues à Périgueux.
La famille de Bacalan a fourni un président au Parlement de Bordeaux en 1760, des conseillers au mémo Parlement et à la Cour d'appel de Bordeaux, etc.
Elle a eu pour dernier représentant Edmond, vicomte de Bacalan, propriétaire du château patrimonial de Monbazillac, en Périgord, qui n'a eu que deux filles de son mariage vers 1849 avec Mlle Sylvestre de Ferron. L'aînée d'entre elles, Marie; née en 1850, aujourd'hui décédée, avait épousé en 1873 Gaston de la Pouyade du Tizac.
Principales alliances : de Lavie, de Valleton de Boissière, Digeon de Montéton, de Ségur, de Mellet, de Guascq, Gérault de Langalerie, etc.
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