photo : Lomyre
Ruines d'un château qui soutint un siége à l'époque des guerres de religion et servit d'asile aux protestans.
Le château de Clares est véritablement Clérant, commune de Cause, canton de Lalinde, duquel il ne reste que quelques pans de murs fort élevés. On y remarque quelques créneaux et des cheminées assez bien conservées il appartenait avant la Révolution à feu M. d'Augeard, président au Parlement de Bordeaux depuis quelques années la propriété en a passé sur la tête de M. Espinasse, négociant, de Bordeaux il est éloigné de Lalinde d'une lieue de pays (Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord Tome 10 page 223).
Le Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze, tome 13, 1er livraison 1891, janvier - février - mars, Tulle, imprimerie Crauffon; renfermant la-suite du cartulaire d'Uzerche, publication très précieuse de M. J.-B. Champeval. On y trouve, à la page 119, un document de l'an 1100 se rapportant au Périgord et dont voici la substance :
"Raymond, vicomte de Turenne, déclare que, repentant d'avoir détruit par le feu le château de Clérans (Commune de Cause-de-Clérans, près Lalinde), dont il a fait périr Ies habitants, hommes et femmes, il est demeuré tout le caréme dans le monastère d'Uzerche avec les serviteurs de Dieu qui y résident et voulant les récompenser des bienfaits dont il leur est redevable, il promet d'être le gardien fidèle et vigilant de l'obédience (Obédience, Petit domaine dépendant d'une abbaye et que l'on faisait cultiver par un moine, en vertu de son voeu d'obéissance) de Montcuq, appartenant en propre aux moines d'Uzerche."
Vers le Xe siècle, a la suite des invasions normandes, un nouveau système de défense, peut-être importé par les envahisseurs, sera établi. Le château en bois va être remplacé par un château en pierres muni de bonnes et solides murailles. Dans certains lieux comme à Monclard, à Clérans, le nouveau château sera construit sur l'ancienne motte elle-même. Sur d'autres points comme à Grignols, on choisira un nouvel emplacement qui paraîtra mieux adapté aux nouveaux principes de la fortification (Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord Tome 60 ,1933 page 215).