La Bâtisse est datée du XVe siècle (environ 1489). De plan rectangulaire, elle comprend des fenêtres Renaissance à meneaux. La tour polygonale attenante au château sur la façade sud, rappelle la vocation défensive de l'édifice. Cette tourelle abrite un escalier à vis en pierres, auquel on accède par la porte d'origine, classée aux monuments historiques ; au dessus de laquelle est sculpté un blason énigmatique, représentant deux corps de lions aux têtes de créatures mystérieuses. Ce blason fait écho aux armes reproduites sur le linteau de l'ouverture menant au grenier. Sur les façades sud et nord, l'édifice est percé de fenêtres de style Renaissance ; surmontées d'une arcature en forme d'accolade. Les cheminées présentes à l'intérieur pourraient dater du XIVe siècle.
A la fin du XVIe et pendant tout le XVIIe siècle, les seigneurs de ce château étaient une branche féminine de l'illustre maison de Solminihac.
Au XVIIIe siècle, le château passa aux De Saint-Ours ; à la suite du mariage d'une demoiselle de Solminihac (Marie-Charlotte) avec un De Saint Ours le 17 août 1701. Cette union donna naissance à 3 enfants, dont Henri De Saint Ours ; qui lui même eut un fils en 1738, prénommé Pierre.
En 1793 - ce même Pierre De Saint Ours, chevalier de Saint Louis, seigneur de Bouniagues, la Beaume, la Jaubertie... capitaine au régiment de Beauce, est trahi par un de ses domestiques. Il est bâillonné et garrotté durant son sommeil. Après le pillage du château, les sbires du tribunal Révolutionnaire de Bergerac le mettent avant le jour sur une charrette avec Anne De Sirvain, sa femme, et leurs huit enfants. Ils étaient déjà près de Bergerac quand accoururent les paysans de Bouniagues, armés de fusils de piques et de faux qui les délivrèrent à l'approche du bourg de la Madeleine. Après avoir mis en fuite les agents de la révolution, ils ramenèrent au château de Bouniagues toute la famille De Saint Ours qu'on n'osa plus y inquiéter. Pierre de Saint-Ours décéda en 1806 à l'âge de 68 ans.
Puis en 1875, le maire de Bouniagues, Monsieur Martial Delpit de Castang, acheta le château et en rétrocéda une moitié, à la commune de Bouniagues, qui y installa le presbytère. Celui-ci, ancien siège d'un archiprêtre de l'évêché de Sarlat qui, au XIe siècle, se composait de 59 paroisses, était jadis installé dans un manoir.
En 1948, la porte renaissance est inscrite et classée aux Monuments Historiques.
Aujourd'hui, la propriété est du domain privé et à gardé toute son authenticité et son cachet d'antan.
