La ferme de Six_Chiens est la maison natale des frères Pacher, très connus dans la sphère artistique régionale(et de leur soeur Lina). Déménagement de la famille en 1948 (Source : Matiti)
Le logis principal a conservé sur le plan cadastral de 1946 la même emprise qu'en 1817. Il présente sa façade sur le mur gouttereau est. Le comble à surcroît est éclairé par plusieurs petites baies ; une seule de ces baies est chanfreinée ; les baies du rez-de-chaussée ont probablement été agrandies et modernisées. Le bâtiment allongé construit est-ouest conserve les vestiges d'un ancien logement qui se caractérise par une grande baie chanfreinée du surcroît et une baie déjà grande au rez-de-chaussée éclairant une pierre d'évier, une structure qu'on rencontre surtout au 18e siècle. Cet ancien logis est séparé d'un autre logement au bout par une partie en ruines. La façade sur le mur gouttereau de ce dernier logement est très régulière et les baies, très grandes, semblent indiquer qu'il a été ajouté à la fin du 19e ou au début du 20e siècle.
Les archives ont conservé plusieurs états des lieux d'une ferme appelée la métairie de la Petite Banissière ou Six-Chiens appartenant pendant tout le 17e siècle à la famille de Bonnetie, puis à la veuve de René Sermanton, seigneur de Faugeré, et dépendant au milieu du 18e siècle de l'abbaye Notre-Dame de Celles. Nous ne savons pas comment cette métairie de rapport est entrée dans les biens temporels de cette abbaye. A la Révolution, elle a été adjugée une première fois, en 1790, au seigneur de Beaussais, Yongues, puis, après son départ en émigration, en 1796 à Jean-Jacques Proa, commissaire du directoire exécutif près le canton de Mougon, qui subrogea Joseph-Pierre Desmarets, demeurant à Niort, à sa place. Ce dernier avait déjà acquis les métairies du Courtiou et du Cimetière. Le plan cadastral de 1817 figure plusieurs bâtiments de cette ferme : le logis, le bâtiment allongé à l'ouest qui comprend un logement, un four (?), un poulailler et un autre bâtiment au sud-est qui a disparu. Quelques autres dépendances sont venues s'y ajouter au 19e siècle, notamment la dépendance au nord. Le bâtiment orienté est-ouest au sud du logis a été un peu agrandi aux deux bouts (vers l'est et vers l'ouest). L'élévation ouest du logis a été modernisé dans le quatrième quart du 20e siècle. Le cimetière privé est envahi par la végétation.
Source Ministère de la culture.