photo : Frany
L'église dont le patron est St Didier renferme un tabernacle et un retable du XVIIe siècle.
Le retable est en trois parties : au centre un tableau du Christ en croix se détache sur un fond de montagnes. Le cadre de ce tableau est orné à sa partie supérieure d'un bandeau sculpté de trois angelots ailés, celui du centre étant plus en relief que ceux des côtés. Un chapiteau grec à modillons inscrit un buste du Père Éternel créant le monde.
Les panneaux de droite et de gauche qui accompagnent le contre-retable sont beaucoup moins hauts que le centre. Ils contiennent, celui de gauche une statue de St Didier, celui de droite une statue de St Jean-Baptiste chacun dans une niche déterminée par une moulure en plein cintre se détachant sur un panneau rectangulaire encadré par deux colonnes à fûts cylindriques et chapiteaux corinthiens, soutenant un bandeau plat à modillons lui-même couronné par un demi cintre sur modillons. Chaque panneau est terminé par un pot-à-feu accompagné de motifs de fruits.
Le beau tabernacle est à cinq pans. La porte, sur laquelle est sculpté l'Agneau Mystique couché sur le Livre à Sept sceaux surmonté du triangle de la Sainte Trinité, est séparée des quatre panneaux, deux de chaque côté, par des colonnettes torses à chapiteaux corinthiens. Les panneaux représentent, ceux de profil des statuettes d'évêques mitrés, ceux de face des scènes de la vie de la vierge : à gauche l'Assomption, à droite l'Annonciation : la Vierge assise sur une chaise à haut dossier semble éblouie par l'Annonce qui vient de lui être faite par l'ange malheureusement invisible.
Très beau tabernacle auquel manque la niche à ostension.
Source : citation tirée de Retables et tabernacles des XVIIe et XVIIIe siècles dans les églises de la Creuse par S. de Montessus de Ballore Lecointre (Nouvelles Éditions Latines.)