Eglise Saint-Théodore

La commune est limitée, au nord par les grèves de St-Michel, grande route de Lannion à Morlaix ; à l'est par St-Michel-en-Greve, Plouzelambre ; au sud par Lanvellec ; à l'ouest par Plufur, Plestin, rivière de Pont-Conan. Sa population est de 528 habitants et sa superficie de 479 hectares 63 ares. Elle renferme 124 maisons et les moulins à eau ar Roscoat, ar Rivier, Promadec, ar Veuzit.

Etymologie

Tre dud er signifie littéralement trêve ou territoire des gens de l'air, c'est-à-dire des champs, de la campagne, par opposition, peut-être, aux habitants de Plestin, qui étaient autrefois, et sont même encore aujourd'hui des citadins, du moins relativement. Après cela, nous n'entendons pas, ici plus qu'ailleurs, porter atteinte au droit d'interprétation de nos lecteurs. Nous n'affirmons que la signification littérale des trois mots bretons dont se compose le nom de la commune qui nous occupe.

Monuments

L'église a subi la loi commune pendant les mauvais jours de notre révolution ; mais elle est demeurée fermée au culte plus longtemps que beaucoup d'autres, et pendant de longues années elle n'a été pour ainsi dire que comme une simple chapelle où l'autorité ecclésiastique permettait de célébrer les offices. Maintenant elle a pris rang parmi les églises paroissiales, et le recteur qui la dessert reçoit un traitement de l'Etat. C'est justice, car bien que la population de cette paroisse ne soit pas nombreuse, elle a cependant les mêmes besoins et les mêmes droits que les agglomérations plus importantes.

Anciennes maisons nobles

KERALIOU appartenait autrefois a une famille de ce nom, laquelle portait : d'argent à cinq hermines de sable, au chef enclenché de mente. En 1379, un membre de cette maison fut député en Angleterre pour engager le duc de Bretagne à revenir dans ses états.

La RIVIÈRE, avec moulin du même nom. En 1374, le sire de la Rivière reçut, avec le duc d‘Anjou, mission du roi de France de terminer à l'amiable les différents qui existaient entre ce dernier et le duc de Bretagne, à l'occasion du duché. En 1474, l'abbaye de Buzaie fut donnée en commande à Odet de la Rivière, abbé de Redon.

Le ROSCOAT, roses des bois, Kérarmet et Nivirit étaient aussi terres nobles, suivant Ogée.

Un des villages de cette commune porte le nom de ar C'hoz Chastel, le vieux château. Ce nom rappelle sans doute qu'il y a eu la un château plus ancien que le village. L'ancienne paroisse de Tréduder faisait partie de l'évêché de Tréguier; elle dépendait de la subdélégation et du ressort de Lannion. La cure était à l'alternative. La population de cette petite paroisse n'a guère varié depuis un siècle.

Source : Les Côtes-du-Nord par Benjamin-Philibert Jollivet 1859.

Le territoire de la commune est peu accidenté. Les parties sous culture sont assez soignées et assez productives; mais on s'étonne et l'on regrette qu'un pays si voisin de la mer laisse improductif à peu près un cinquième de son étendue.

Edifice sans doute du XIV^e siècle, ayant subi des remaniements aux XVI^e et XVII^e siècles. Le vaisseau principal est bordé, au nord, par la chapelle des fonts baptismaux, un bas-côté et la sacristie. Le choeur est limité par un chevet plat. Un porche a été aménagé sur la façade sud. A l'ouest, le clocher est flanqué d'une tourelle d'escalier.

Source : Ministère de la culture.