Elle comprend une nef avec bas côtés de quatre travées et un choeur. A l'exception des grandes arcades des deux travées les plus rapprochées du choeur qui paraissent remonter aux premières années du XVIe siècle ainsi qu'une portion correspondante de la longère sud, et du clocher qui remonte au XVIIIe siècle, l'édifice date en majeure partie du XVIIe siècle.
Il est irrégulier, les fenêtres de la nef ne sont pas axées et les travées sont dissemblables.
Le chevet porte l'inscription suivante : "D(OMINE) DILEXIT DECOUREM DOMUS TUAE D. MI(CHAEL) DURANDUS RECTOR 1667" ; deux portes du bas côté sud sont datées de 1691.
La tour, extérieure et classée le 9 mai 1921, porte les deux dates de 1725 et de 1751, cette dernière au sommet de la tourelle d'escalier. Elle est décorée de cariatides curieuses.
Retable du maître-autel en tuffeau et marbre, dû à l'architecte Olivier Martinet, dont l'aide, Dominique Macé, mourut, pendant les travaux et fut inhumé à Laniscat, le 24 novembre 1667. Il porte l'inscription suivante au-dessus des colonnes : "RECTORE DNO D. MICHAELE DURAND 1668". Au bas de la nef, tribune Renaissance sur laquelle est représentée l'Annonciation, et où des grotesques supportent les emblèmes des évangélistes ; restes de sablières également du début du XVIe siècle ; chaire et autels latéraux du XVIIe, roue de fortune ; statues anciennes de la sainte Trinité, Ecce Homo, sainte Vierge, saint Gildas, saint Maudez, saint Guillaume, saint Yves, saint Mathurin, saint Jean-Baptiste, et deux statuettes d'apôtres ; reliquaire moderne de saint Gildas.
Panneaux de retable du XVIe siècle représentant les scènes de la Passion et de la Vie du Christ : Lavement des pieds, Cène, Christ au Jardin des Oliviers, Baiser de Judas.
Les peintures du lambris, représentant la Vie de saint Gildas et la résurrection de sainte Tréphine et datant de 1711, n'existent plus.
Source : Société d'émulation des Côtes-du-Nord 1970-1990.