Moulin à vent lieu dit Buglais

Moulin construit vraisemblablement au 17e siècle, et relevant de l'ancienne abbaye Saint-Jacut-de-la-Mer. Ses proportions ramassées et ses matériaux, en schiste, sont propres à cette catégorie de moulins anciens de la Haute Bretagne. Les vents, jugés insuffisants, lui ont valu de recevoir un moteur à gaz d'appoint. Les ailes à traverses, associées à un toit pivotant à faible pente, et restaurées, sont calquées sur le procédé adopté dès l'origine.

Edifié en moellons de granite et de schiste, le moulin à vent de Buglais, de plan circulaire, compte un étage carré couvert d'un toit conique mobile en bardeaux de châtaignier. Celui-ci repose sur un châssis tournant qui porte l'arbre, les ailes et le rouet qui transmet le mouvement à toute la machinerie intérieure. Il s'agit d'un moulin tour, typique de la partie Nord de la Bretagne. Il est doté de quatre ailes hélicoïdales de seize traverses chacune. Le logement patronal, situé à proximité, est édifié dans les mêmes matériaux ; il compte un étage de comble couvert d'un toit à longs pans en ardoises.

Histoire du moulin de Buglais

Le moulin à vent de Buglais est édifié au 16e siècle par les moines de l'abbaye bénédictine de Saint-Jacut de la Mer. Le moulin conserve une date portée, 1758, sur le linteau intérieur de la porte d'entrée, qui correspond vraisemblablement à une réfection architecturale partielle de l'édifice.

A la Révolution, les propriétés de Saint-Jacut de la Mer sont vendues comme biens nationaux. François Lhotellier de Lancieux fait l'acquisition du moulin pour 1500 livres. Plusieurs meuniers se succèdent ensuite dans l'édifice dont monsieur Chapelle qui est le dernier à le faire tourner.

Le moulin cesse toute activité en 1947.

Acquis par la municipalité en 1973, il est rénové extérieurement en 1976 par monsieur Jean Peillet, sous le contrôle de la direction des Bâtiments de France. Cette restauration est complétée en 1990 par la remise en état de son mécanisme intérieur : trémie, bluterie et deux paires de meules originelles, l'une pour le froment et l'autre pour les céréales secondaires.

Une de ces meules est gravée de sa date de fabrication : 1874, et des initiales du nom du meunier alors en activité : G. C.

Au 20e siècle, un moteur à gaz pauvre est employé pour compléter l'énergie éolienne.

Source : Ministère de la culture.