photo : pierre bastien
Cathédrale de Tulle dédiée à Saint-Martin
Saint Martin, le glorieux évêque de Tours, fonda près de Tulle, vers 360, un monastère sous l'invocation de l'archange saint Michel. Ce monastère, sous les constitutions de saint Benoit, devint plus tard une abbaye puissante, où fleurissaient également les vertus et les sciences. Il changea de nom en l'honneur de son illustre fondateur.
Pendant plusieurs siècles, l'histoire de Tulle se résume dans celle de l'abbaye, qui exerçait sur la contrée un droit de patronage et de suzeraineté. De violentes commotions agitèrent la ville, à plusieurs reprises différentes, dans ces siècles où les armées de peuples innombrables, dont les noms ne sont pas tous connus de l'histoire, sillonnaient en tous sens les provinces de l'empire romain, qui s'en allait en dissolution.
Tulle, ainsi que le monastère, passa sous la domination des Goths, en 472 ; quelques années après 307, les Francs s'en emparèrent. Elle éprouva les désastres qui sont la suite inévitable de ces sortes de changements, et que, dans les temps intermédiaires, les incursions d'autres barbares ne faisaient que multiplier. Protégée par la paix, à l'abri des murailles du cloître, la ville de Tulle répara promptement les malheurs qui l'avaient désolée et prit de rapides accroissements. Elle formait un des plus brillants fleurons de l'église de Limoges, lorsque les besoins de la population religieuse engagèrent le souverain pontife Jean XII à y créer un évêché particulier.
L'érection de l'église épiscopale eut lieu en 1318, et le premier évêque de Tulle fut Arnault de Saint-Astier, dernier abbé du monastère de Saint-Martin. La cathédrale de Tulle est un édifice fort curieux pour l'antiquaire chrétien. Nous ne répéterons pas ce qui a été dit plusieurs fois, qu'elle présente une architecture semi-carlovingienne et semi-gothique. Comme nous ne connaissons aucun document qui puisse nous donner l'histoire des diverses constructions dont l'édifice actuel est formé, nous nous appuierons uniquement sur les principes de la science de la critique des monuments.
La plus grande partie de l'église accuse les caractères de la fin du XIe siècle et du commencement du XIIe. C'est toute la gravité de l'architecture romano-byzantine, s'alliant à la grâce de l'architecture ogivale, par une fusion intime des éléments propres à ces deux grandes phases architectoniques. Le plan général est celui de la basilique, sans chœur ni transept. La perspective en est peu développée, mais dans ses proportions étroites, on y trouve une expression pure d'ensemble et des détails fort curieux. Les arcades, les fenêtres et tous les cintres sont accompagnés de moulures arrondies, d'un caractère nullement équivoque.
L'ornementation avec ses mille caprices, ses feuilles fantastiques et quelquefois ses figures grossières, mérite de fixer les regards et pourrait même fournir quelques formes originales d'une rare élégance.
Source : Nouvelle encyclopédie théologique 1862.
photo : pierre bastien
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