Manoir Renaissance, autrefois presbytère

L'histoire du presbytère et donc du manoir est intimement liée a l'histoire de l'église et du château voisin. Voici donc un extrait tiré du Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze qui place dans son contexte historique l'évolution du lieu.

Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze

Vers 1760, Isaae-Annet de Gain, époux d'Anne d'Autier de Chazeron, vend la seigneurie de Chamberet à François de Villelume qui, à son tour, revendit, le 30 juillet 1767, à messire Jacques de la Bachellerie de Neuville, chanoine d'Eymoutiers, pour le prix de 90.000 livres.

Le chanoine de la collégiale d'Eymoutiers y fit parfois sa résidence jusqu'à la révolution qui en acheva la ruine. Après la tourmente, la famille Ninaud éleva, aux dépens de la grosse tour et du sombre manoir de Chamberet, l'élégante maison bourgeoise qu'occupe aujourd'hui la famille Roux. Après la bataille, l'ancien grand Ligueur, de la Farge, André de Boisse, enfin revenu à de meilleurs sentiments, avec toute sa suite de hobereaux, époux d'Isabeau de la Bachellerie, fit refaire totalemant son château de la Farge, mais cette fois avec le style du grand siècle.

Les pavillons remplacèrent les tours.

Les écuries de la Chapelle furent bâties en 1620.

Le pavillon du midi en 1622 et celui du nord, de 1660 à 1666 mais sous son fils, Charles de Boisse, époux de Françoise de Saint-Nectaire, fille de Jacques, seigneur de Saint-Victour et de Françoise d'Apchon.

Là, célébrait habituellement l'abbé Antoine de Boisse, docteur de Sorbonne, vicaire général de Limoges et abbé de Vigeois de 1710 à 1753.

Sous le dernier marquis, Adèlaïde-Marie-Stanislas, qui était fils d'un maréchal de camp marié à une Bassompierre et qui avait épousé lui-même une fille du maréchal de Broglie, la Farge fut vendu au profit de la nation ses domaines, à des paysans, et le château avec sa réserve, pour la somme de 2.617 francs, à Pierre Arsouze qui, épouvanté par Mauranges dit Libourne, lui laissant entendre que les émigrés allaient étre réintégrés dans tous leurs biens, revendit le manoir, avec son domaine et celui de l'Allée, à Guillaume Durand dit Las-Bordas, d'Uzerche, curé de Chamberet qui y mourut, en effet, le 20 octobre 1812, après s'être retiré du Saint Ministère, depuis quelque temps par suite de certaines difficultés qu'il avait avec les bourgeois de Chamberet.

Mais il était réservé de nos jours (1881) à M. Félix Talamon riche négociant de Paris, administrateur du Comptoir d'Escompte, époux de Thérèse-Eugénie Guillemette, neveu de la première prieure du Carmel de Tulle, de ramasser les propriétés dispersées de l'ancienne Seigueurie de la Farge, et de donner ses véritables formes intérieures et extérieures au château qui est devenu une des plus belles résidences de nos contrées.

Depuis 1898, M. Dejean, originaire de Limoges, en est propriétaire et M. Talamon, mon ancien paroissien, est devenu mon gracieux voisin du château de la Majorie où il se prélasse durant les vacances, avec ses nombreux enfants et petits-enfants que, presque chaque jour, de la croisée de mon presbytère, je vois dévorer la plaine de Nonars, en automobile, à cheval, ou en pédalant vigoureusement sur de rapides vélocipèdes birotas.

Après la bataille, l'église paroissiale aussi se remit sur pied; mais sa convalescence fut longue, et ce n'est qu'en 1660 que la lourde tour carrée de son clocher, reposant sur une porte à voussures dentelées, fut complètement guérie, ainsi que l'atteste cette inscription.

En 1818, le matin de Noël, tandis que le curé Siriayoc était en chaire, les habitants de Chamberet se crurent revenus aux mauvais jours des guerres religieuses la foudre éclata sur le clocher, tua trois personnes de la pieuse assemblée, et communiqua le feu au Sanctuaire.

En 1881, le 29 juillet, jour de vendredi, à 8 heures du matin, cette malheureuse église fut encore visitée par l'épreuve terrible du feu qui lui fut communiqué d'une boulangerie voisine, par la sacristie couverte en bardeau. C'est le grand mérite de M. le curé Pierre Comte, d'Egletons, mon vénéré premier maître de latinité et mon successeur à la cure de Chamberet, de l'avoir relevée et ornée avec richesse et goût, gràce surtout à la générosité inépuisable de la bonne famille Talamon.

Après la, bataille, enfin, le Prieuré du Montées, à son tour, retrouva ses beaux jours perdus dans la conflagration universelle des guerres de religion qui couvrirent de ruines la paroisse entière de Saint-Dulcet-de-Chamberet.

Ce fut, sans doute, pour puiser la vie à une source plus abondante, que,sur la fin du XVIIe siècle, les religieux de Saint Nicolas, du Montées, fusionnèrent avec l'ordre de Saint-Benoit dont ils embrassèrent la règle. On en parlait, en 1702, comme d'un prieuré bénédictin, nous affirme M. J.B. Champeval. On prit, en 1761, le parti d'unir ce bénéfice à, l'abbaye d'Uzerche, et la chose fut faite par un décret du 27 novembre qui le confirmait.

Source :

  • Titre : Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze
  • Éditeur : Musée du Cloître (Tulle)
  • Date d'édition : 1879

photo pour Manoir Renaissance, autrefois presbytère

Localisation et informations générales

  • identifiant unique de la notice : 23473
  • item : Manoir Renaissance, autrefois presbytère
  • Localisation :
    • Limousin
    • Corrèze
    • Chamberet
  • Adresse :
    • rue des Fossés
    • place de l'Eglise
  • Code INSEE commune : 19036
  • Code postal de la commune : 19370
  • Ordre dans la liste : 21
  • Nom commun de la construction :
    • La dénomination principale pour cette construction est : presbytère
  • Etat :
    • L'état actuel de cette construction ne nous est pas connue.

Dates et époques

  • Périodes de construction :
    • La construction date principalement de la période : 16e siècle
  • Année : 1550
  • Date de protection : 1992/04/27 : inscrit MH
  • Date de versement : 1993/09/15

Construction, architecture et style

  • Materiaux:
    • non communiqué
  • Couverture :
    • non communiqué
  • Materiaux (de couverture) :
    • non communiqué
  • Autre a propos de la couverture :
    • non communiqué
  • Etages :
    • non communiqué
  • Escaliers :
    • Un escalier a été répertorié dans notre base, il est de type : escalier en vis
  • Décoration de l'édifice :
    • non communiqué
  • Ornementation :
    • non communiqué
  • Typologie :
    • non communiqué
  • Plan :
    • non communiqué

Monument et histoire du lieu

  • Eléments protégés MH (Monument Historique) :5 éléments font l'objet d'une protection dans cette construction :
    • tour
    • escalier
    • portail
    • logis
    • port
  • Parties constituantes :
    • non communiqué
  • Parties constituantes étudiées :
    • non communiqué
  • Utilisation successives :
    • non communiqué

Autre

  • Divers :
    • Autre Information : propriété d'une personne privée 1992
  • Photo : 289c557833a658f16bf84a5403a23e8c.jpg
  • Détail :
    • Manoir proprement dit avec sa tour d' escalier centrale
    • logis adjacent à l' Est
    • portail d' entrée (cad. BL 126, 129, 130) : inscription par arrêté du 27 avril 1992
  • Référence Mérimée : PA00099975

photo : Lumière du matin