Eglise Paroissiale Saint-Palais-des-Combes

Le ministère de la culture précise que l'église est probablement du 12e siècle, qu'elle est restaurée probablement au 19e siècle et que la couverture en a été refaite en 1978.

La commune de Sonneville, située canton de Segonzac, arrondissement de Cognac (Charente), n'a qu'un territoire assez peu étendu de 675 hectares, et une assez faible population de 323 habitants.

La commune de Lignières située mêmes canton et arrondissement, et qui a un territoire de 913 hectares et une population de 605 habitants, se trouve contiguë à celle de Sonneville.

Dans une vue de bonne administration, l'autorité départementale forma le projet de les réunir, et ce projet fut vivement soutenu par les habitants de Lignières, qui exposèrent à l'appui, de graves considérations relatives tant à l'intérêt général qu'à l'intérêt particulier de ces deux communes ; de leur côté le conseil municipal de Sonneville et les habitants entendus dans l'enquête le repoussaient, mais sans pouvoir atténuer l'importance des motifs qu'avaient donnés les habitants de Lignières.

La plus grave de ces considérations, c'est, sans aucun doute, l'état financier où elles se trouvent, ne possédant aucun revenu, n'ayant pour toute ressource que leurs 5 centimes additionnels ordinaires s'élevant pour Lignières à 264 francs, et pour Sonneville à 153 francs ; plus la ressource ; de leurs impositions extraordinaires ; elles ne peuvent suffire aux charges qui pèsent sur elles.

La commune de Sonneville, surtout, est, sous ce rapport, dans la plus triste position ; elle se trouve dans, l'impossibilité de faire l'acquisition d'une maison d'école ; elle ne peut entretenir son instituteur qu'en faisant supporter près des deux tiers de la dépense au département.

Le seul moyen de porter remède à cet état de choses, est de réunir la commune de Sonneville à celle de Lignières pour le civil, comme elle l'est déjà pour le spirituel.

Ainsi réunie à Lignières qui vient d'acheter une maison d'école, Sonneville se trouvera, avoir satisfait sans augmentation de charges aux prescriptions de la loi du 28 juin 1833 ; ainsi, les dépenses ayant diminué, et se trouvant réduites à 300 francs, les recettes de la nouvelle commune, qui s'élèveront à 417 francs, pourront largement y suffire.

En outre, le territoire des deux communes aura, par suite de cette réunion, des limites plus fixes et plus régulières ; le petit hameau Chez-Piet, qui a maintenant 12 habitants sur Sonneville et 24 sur Lignières, sera compris en totalité dans la même commune.

A ces considérations qui militent assez fortement en faveur de la réunion, le conseil municipal de Sonneville, et les habitants entendus dans l'enquête, n'ont opposé aucune objection sérieuse ; ils se sont bornés a exposer qu'ils avaient fait récemment des réparations à leur église et à leurs chemins vicinaux, et que la commune de Lignières ne demandait la réunion que pour les frustrer des avantages qu'ils croyaient s'être assurés par leurs travaux. Ils se sont plaints encore de la trop grand de distance qui sépare de Lignières quelques uns des hameaux situés à l'extrémité du territoire de Sonneville, des difficultés qu'il y aurait pour les inhumations, et, enfin, de l'inconvénient qu'il y aurait pour eux d'envoyer leurs enfants à l'école de Lignières.

Ces différents griefs n'ont qu'une faible importance, car relativement aux inhumations, rien ne s'oppose à ce que les habitants de Sonneville continuent, après la réunion, à les faire dans le cimetière actuel. Quant aux enfants à envoyer à l'école de Lignières, la distancé n'est pas considérable, et les communications sont très-faciles en toutes saisons ; d'ailleurs, l'économie qui résultera de celle réunion, est de nature à faire passer sur cet inconvénient, lors même qu'il existerait.

Ce projet, Messieurs, a rencontré une presque unanimité d'avis favorables ; le géomètre en chef du cadastre, le directeur des contributions directes, le conseil municipal de Lignières, le conseil d'arrondissement de Cognac, le conseil général et le préfet, ont émis l'avis de l'adoption, en fixant le chef-lieu à Lignières qui est plus important et plus central.

La nouvelle commune aura une étendue de 1,589 hectares et une population de 928 habitants.

Source : Procés-verbaux de la chambre des députés, par France, Chambre des député Séance du 24 Juin 1845.