Cathédrale Saint-Pierre

L'édifice le plus important de l'Angoumois est, sans contredit, la cathédrale St-Pierre. Au point de vue de la statuaire romane et du symbolisme, sa façade est même une des plus vastes compositions que possède la France. La cathédrale primitive d'Angoulême était dédiée à saint Saturnin. Elle fut profanée par les Ariens Visigoths dont la domination s'étendit sur le midi de la France.

Après la défaite d'Alaric II, Clovis, pour se rendre le clergé favorable, le combla de bienfaits ; et comme Angoulême avait été pour lui le théâtre d'une victoire éclatante, après avoir fait élire son chapelain évêque de la ville, il fit rebâtir l'église, qui fut alors dédiée à saint Pierre. Adémar dit qu'elle fut consacrée par Grégoire, évêque de Tours, et par saint Germain, évêque de Paris, vers l'an 570. Grégoire de Tours se tait sur cette consécration, qu'il n'eut pas manqué de mentionner dans son histoire.

Ravagée, peut-être en partie détruite par les Normands qui s'emparèrent d'Angoulême vers le milieu du IXe siècle, elle fut rebâtie après l'an mil, sous l'évêque Grimoard et du temps de Guillaume II Taille-Fer qui avait fait par terre le pèlerinage de la Terre sainte. Trois évêques dont on ignore les noms en firent la dédicace en 1017. En 1120, elle fut réédifiée à primo lapide, dit l'historien des évêques et des comtes d'Angoulême, par les soins de Gérard II, évêque d'Angoulême et légat du saint-siége. Ythier Archambaud, chanoine de l'église, un des plus riches de son temps, fournit en partie les frais de cette reconstruction. Le grand clocher de droite, dont il ne reste que la base, avait été élevé spécialement aux frais de l'évêque Gérard.

Au XIVe siècle deux chapelles à voûtes ogivées furent construites latéralement à l'abside. Pour cela on perça les murs dans les entrecolonnements pour qu'il y eût communication de l'abside à la construction nouvelle. Vers le même temps, comme la nef ne paraissait pas assez éclairée, les murs latéraux des trois coupoles de la nef reçurent au midi, dans toute la largeur des arceaux qui soutiennent les voûtes, des fenêtres à créneaux de la plus grossière exécution, qui remplacèrent les fenêtres gracieuses qui, deux par deux, éclairaient chaque coupole.

Vers 1400, Thomas du Lion, doyen, fit construire une chapelle attenante à la seconde coupole du côté du midi. On vient de mettre cette chapelle sous le vocable de sainte Philomène.

En 1511, fondation de la chapelle Saint-Bertrand, autrement de Notre-Dame-des-Blanches, par Bertrand de Brouillact, chanoine, issu de la maison de Mazières, en Agenais.

En 1528, les chanoines Sont condamnés, selon leurs offres, au sixième de leur revenu pour les réparations de l'église. Ce fut à cette époque qu'on éleva sur la façade l'entablement qui la couronne et les deux petites lanternes destinées à remplacer les clochetons romans qui, comme à Notre-Dame de Poitiers, devaient accompagner le pignon Central triangulaire. Au-dessous de cet entablement on voit sur le côté du nord l'écusson du chapitre (deux clefs en sautoir), et du côté opposé, au midi, celui de Jacques Babou (coupé, au premier d'argent au bras de gueules, sortant d'un nuage d'azur, tenant une poignée de vesce à rameau de trois pièces de sinople, au deuxième palé de ...) alors évêque d'Angoulême.

En 1545, Jacques de Saint-Gelais doyen, qui fut évêque d'Uzès, fonda la chapelle de Notre-Dame-du-Salut, un des morceaux les plus curieux du style de la Renaissance.

En 1545, les chanoines font bâtir sous l'arceau de gauche de la première coupole la chapelle de la Trinité.

L'église fut pillée et saccagée par les protestants en 1568. Ils renversèrent le grand clocher méridional, abattirent une partie des voûtes et se livrèrent à toutes sortes de dévastations. On est heureux qu'ils aient respecté la belle façade toute chargée de statues.

De 1628 à 1654, le doyen Jean Mesneau restaura le monument, rétablit les voûtes.

A la fin du siècle dernier, les chamoines démolirent les anciens piliers qui soutenaient la coupole du clocher détruit par les protestants, et pratiquèrent dans la base de ce clocher la sacristie actuelle.

Telle est la chronologie des différentes constructions de cet édifice.

Source : Statistique monumentale de la Charente Z. Rivaud, Jean Hippolyte MICHON, Paul ABADIE, Ed FABVRE, Jules GEYNET, de LAFARGUE TAUZIA.

Voir aussi Cathédrale en architecture.

Localisation et informations générales

  • identifiant unique de la notice : 15570
  • item : Cathédrale Saint-Pierre
  • Localisation :
    • Poitou-Charentes
    • Charente
    • Angoulême
  • Code INSEE commune : 16015
  • Code postal de la commune : 16000
  • Ordre dans la liste : 5
  • Nom commun de la construction :
    • La dénomination principale pour cette construction est : cathédrale
  • Etat :
    • L'état actuel de cette construction ne nous est pas connue.

Dates et époques

  • Périodes de construction :
    • Nous n'avons aucune informlation sur les périodes de constructions de cet édifice.
  • Date de protection : 1840 : classé MH
  • Date de versement : 1993/10/27

Construction, architecture et style

  • Materiaux:
    • non communiqué
  • Couverture :
    • non communiqué
  • Materiaux (de couverture) :
    • non communiqué
  • Autre a propos de la couverture :
    • non communiqué
  • Etages :
    • non communiqué
  • Escaliers :
    • non communiqué
  • Décoration de l'édifice :
    • non communiqué
  • Ornementation :
    • non communiqué
  • Typologie :
    • non communiqué
  • Plan :
    • non communiqué

Monument et histoire du lieu

  • Interêt de l'oeuvre : 18 04 1914 (J.O.)
  • Eléments protégés MH (Monument Historique) :
    • Notre base de données ne comprend aucun élément particulier qui fasse l'objet d'une protection.
  • Parties constituantes :
    • non communiqué
  • Parties constituantes étudiées :
    • non communiqué
  • Utilisation successives :
    • non communiqué

Autre

  • Divers :
    • Autre Information : propriété de l'état 1992
  • Détails : Cathédrale Saint-Pierre : classement par liste de 1840
  • Référence Mérimée : PA00104203

photo : gerardgg

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