photo : Lomyre
Luciacum, Luzac, commune de Saint-Just (Marennes)
Le style tudor ou composite-ogival annonce l'aurore de la renaissance. Très usité en Angleterre où il semble avoir pris naissance, ce style est peu répandu dans notre département. Cependant on en possède de curieux exemples : il réunit au style flamboyant, les toiles d'araignée et les arcs surbaissés en anse de panier. Les arabesques des monuments romains font irruption conjointement avec l'emploi des médaillons, des encadrements, des guirlandes de feuillage, de fleurs ou de groupes de fruits. L'église de Saint-Just de Luzac en est un beau type, puis viennent celles de Fléacet de Lonzac. etc.
Source : Fastes historiques par René Primevère Lesson 1842.
Saint-Just-Luzac, c'est aussi une belle histoire de clocher. Ébauché en 1525, celui-ci n'a jamais été achevé. Une légende raconte qu'il a été démonté pierre par pierre pour être remonté sur l'église de Marennes.
A noter que les faits parfois viennent corroborer les légendes : La belle église de Marennes est toute moderne, mais son clocher d'une structure tout-à-fait remarquable, appartient à l'époque du style ogival tertiaire ou au XVe siècle. Il est d'une très-grande hauteur et ressemble beaucoup à celui de Saint-Eutrope de Saintes. source : Statistique du département de la Charente-Inférieure.
la réalité est en revanche fort différente dans la mesure ou la supposition la plus probable est que la construction du cloché ai été stoppée par les guerres de religion.
L'église actuelle fait suite à une autre construction plus ancienne.
Note :
Saint-Just possède aussi une très-belle église. Ce monument a, sans compter l'emplacement du clocher, 42 mètres de longueur sur 17 mètres de largeur. Il est remarquable par son architecture et la solidité avec laquelle il est bâti. La donation faite en 1047, à l'abbaye de Saintes, par Geoffroi Martel, de l'église de Saint-Just, est une preuve de son existence dès ce temps reculé. A défaut même de cet acte, la structure seule de quelques parties de cet édifice offrirait encore une preuve qu'elles sont antérieures au XIIe siècle. Ce n'est , en effet, qu'à cette époque , que la courbe primitive, la voûte à plein cintre , jusqu'alors uniquement employée par l'architecture byzantine romaine, fit place entièrement à l'ogive ou arc pointu qui, avec les aiguilles, les colonnes en faisceau, etc., forment le caractère de l'ordre moderne appelé improprement gothique, qu'on retrouve à peine dans l'église dont il s'agit.
Source : Statistique du département de la Charente-Inférieure par Améric-Jean-Marie Gautier.