Eglise Saint-Sauveur

L'église Saint-Sauveur est dotée d'une tour du XVe siècle, sa façade occidentale quand à elle est de la seconde moitié du XVIIe siècle. Le reste de l'égliseedate globalement du XVIIIe siècle et du 4e quart XIXe siècle.

En s'arrêtant devant cette église, on se rend bien compte de toutes les misères qu'elle a dû subir dans le passé. Son clocher gothique est en partie mutilé, mais aura bientôt les honneurs d'une restauration, comme monument historique. Dans ses flancs, on aperçoit les départs d'un splendide portail gothique, du XVe siècle, qui devait avoir une grande analogie avec celui de la basilique de Saint-Pierre de Saintes. Devant l'église, se dresse un portail de style classique, à côté duquel on vient de faire tout dernièrement quelques réparations nécessitées par la suppression d'une vieille maison, qui, selon les anciennes habitudes de nos villes, était adossée à l'église.

C'est à l'époque romane que remonte le monument primitif, dont il ne subsiste plus rien, sinon quelques pierres que l'on rencontre, à l'occasion, dans le sol. Tout d'abord c'était une simple chapelle, créée par les moines de l'île d'Aix, sous l'invocation de sainte Madeleine, et qui fut érigée en église paroissiale aux environs de l'année 1214 ; primitivement son entrée était dans la petite rue Saint-Sauveur. Dans cette église se trouvait, d'après une légende, un fragment de la Vraie Croix, provenant de sainte Hélène, et qui aurait été apporté du Levant par un marchand de La Rochelle. En 1419, il arriva à cette église un premier malheur.

Elle fut brûlée, disent les chroniqueurs, par un « Vimaire de feu qui, jà pieça, a couru en la ville de La Rochelle ». C'est incontestablement à cet accident qu'est due la reconstruction de la façade de l'église, dans le style gothique prismatique, comme le démontrent les allures du clocher et les fragments de l'ancienne porte. Cette reconstruction dura assez longtemps, car, dans un acte de 1462, cette église était encore qualifiée d'église neuve. Mais, dans le mur du clocher, on voit en plus, des restes d'arcs qui appartiennent évidemment à une construction antérieure, preuve qu'il y a eu des travaux successifs, inachevés ou refaits, pour des motifs que nous ignorons.

Entre temps, en 1422, Jean du Bourrier, écuyer et maire de La Rochelle, et Martiale Moulière, sa femme, firent don à Saint-Sauveur d'une statue, une image, comme on disait alors, nommée Notre-Dame d'abondance, pour mettre sur l'autel appelé Notre-Dame des reliques, mais à la condition d'avoir leur sépulture dans l'église. Malgré ces travaux, l'église n'était cependant pas assez grande, puisque le roi Louis XI, de passage à La Rochelle en 1462, avait autorisé les Rochelais à l'élargir de vingt-cinq pieds du côté des moulins de mer appartenant aux Templiers, qui arrêtèrent la construction en raison des droits qu'ils prétendaient avoir sur le terrain compris dans l'agrandissement de l'édifice. Mais, par lettres du 4 mars 1467, le roi Louis XI ordonna quand même la continuation des travaux.

Ce ne fut toutefois qu'en 1492 que fut achevé cet édifice gothique qui attirait, avec raison, les regards des contemporains. Les souverains continuèrent d'ailleurs à s'y intéresser ; par nouvelles lettres du 19 février 1500, le roi mettait sous sa sauvegarde les biens de l'église et de la fabrique, et les déclarait de fondation royale, en prenant au surplus, comme Louis XI et Charles VII, le titre de « Chef et maystre de la Confrairie du Corps du Christ et de saint Marsault déservie en la dite église. »

A cette époque, Saint-Sauveur allait aussi avoir une merveille de sculpture. Le célèbre tailleur d'image, Michel Colombe, fit pour cette église un saint sépulcre entouré de sept statues, tel que celui qui avait été édifié dans l'église de Saint-Saturnin de Tours. Mais ce chef-d'œuvre ne devait pas avoir une longue existence. Bien que les protestants Rochelais eussent obtenu, en 1561, d'exercer leur culte dans les églises de Saint-Barthélemy et de Saint-Sauveur, ces édifices furent, comme nous l'avons déjà dit, détruits en 1568, sauf les clochers, que l'on conserva pour aider à la défense de la place. Puis, après diverses transformations, notamment vers 1681, date de la reconstruction du nouveau portail qui, d'après les conventions, devait être de style purement corinthien, l'église fut reconstruite au XVIIIe siècle, consacrée le 11 mars 1718, par Monseigneur de Champflour, et ornée, dans son intérieur, au cours des années suivantes.

Source : Au pays d'Ouest par Musset, Georges (1844-1928).

photo pour Eglise Saint-Sauveur

Localisation et informations générales

  • identifiant unique de la notice : 20639
  • item : Eglise Saint-Sauveur
  • Localisation :
    • Poitou-Charentes
    • Charente-Maritime
    • La Rochelle
  • Code INSEE commune : 17300
  • Code postal de la commune : 17000
  • Ordre dans la liste : 12
  • Nom commun de la construction :
    • La dénomination principale pour cette construction est : église
  • Etat :
    • L'état actuel de cette construction ne nous est pas connue.

Dates et époques

  • Périodes de construction : 6 différentes époques marquent l'histoire du lieu.
    • 15e siècle
    • 17e siècle
    • 2e moitié 17e siècle
    • 18e siècle
    • 19e siècle
    • 4e quart 19e siècle
  • Année : 1679
  • Dates de protection :
    • 1907/04/13 : classé MH
    • 1932/05/11 : inscrit MH
    • 1990/02/12 : inscrit MH
  • Date de versement : 1993/10/27

Construction, architecture et style

  • Materiaux:
    • non communiqué
  • Couverture :
    • non communiqué
  • Materiaux (de couverture) :
    • non communiqué
  • Autre a propos de la couverture :
    • non communiqué
  • Etages :
    • non communiqué
  • Escaliers :
    • non communiqué
  • Décoration de l'édifice :
    • non communiqué
  • Ornementation :
    • non communiqué
  • Typologie :
    • non communiqué
  • Plan :
    • non communiqué

Monument et histoire du lieu

  • Eléments protégés MH (Monument Historique) :3 éléments font l'objet d'une protection dans cette construction :
    • tour
    • élévation
    • sacristie
  • Parties constituantes :
    • non communiqué
  • Parties constituantes étudiées :
    • non communiqué
  • Utilisation successives :
    • non communiqué

Autre

  • Divers :
    • Autre Information : propriété de la commune 1992
  • Photo : 3e01574bda4ec66b52d1e19903a2f508.jpg
  • Détail :
    • Tour : classement par arrêté du 13 avril 1907
    • Façade occidentale : inscription par arrêté du 11 mai 1932
    • Eglise, sauf parties déjà protégées, y compris la sacristie (cad. EN 191) : inscription par arrêté du 12 février 1990
  • Référence Mérimée : PA00104881

photo : pierre bastien

photo : pierre bastien

photo : pierre bastien

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