photo : pierre bastien
Eglise à vaisseau unique resserré au niveau du choeur. Un toit à longs pans, en tuiles creuses, couvre l'édifice dont les deux pignons découverts se terminent par une croix en pierre sculptée.
A l'intérieur, la nef et le choeur sont couverts d'une fausse voûte en anse de panier. Le sol de l'église, en léger contrebas, est couvert d'une dalle de ciment récente. Au niveau du choeur un revêtement (moquette) empêche de voir si le sol est d'origine. Une porte située dans le mur sud du choeur mène à la sacristie. Près du rétrécissement de la nef, deux arcades ménagées dans le mur sud abritent un lavabo. Au niveau de l'élévation occidentale, au sud du portail, une pierre sculptée a été incluse dans la maçonnerie : il s'agit du linteau de la porte ouest du moulin de Charles Goumard qui avait été construit en 1508.
Le chevet plat est percé d'une baie moyenne en arc brisé. De larges contreforts encadrent les élévations est et ouest. La façade occidentale dispose d'un portail unique encadré par deux colonnes. Celui-ci est surmonté d'une chaîne à culots non sculptés au-dessus de laquelle est percé un oculus. Le pignon se termine par un clocher-mur encadré de volutes.
L'église Saint-Pierre d'Ardillières est attestée dès 1015, date à laquelle elle est cédée à l'abbaye de Saint-Jean-d'Angély ainsi que ses terres, vignes et prés. De l'église primitive, il ne resterait actuellement que les parties basses des murs, ainsi que des éléments sculptés sur les murs et le portail (XIIIe siècle ?).
L'église tombe en ruine dès la fin du XVIe siècle. Une visite de l'archiprêtre de La Rochelle, André Jousseaume, en 1610 indique que l'édifice est fort détérioré tout comme le presbytère et qu'il n'y a pas de fonts baptismaux. Une seconde visite en 1653 signale que l'édifice est propre et en bon état : l'église a semble-t-il subi des restaurations entre ces deux visites. Elle a peut-être été agrandie au niveau du choeur, comme pourrait le laisser penser la présence d'un lavabo situé actuellement dans la nef.
L'intérieur de l'église semble avoir été refait dans la seconde moitié du XIXe siècle. Puis au XXe siècle, un bâtiment en appentis a été construit le long du mur sud pour abriter les pompiers (il est actuellement en cours de destruction par la municipalité). Autour des années 1950, une dalle de ciment a été coulée sur l'ancien sol, recouvrant ainsi les pierres tombales qui étaient alors encore visibles.
Source : Ministère de la culture.