photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
Meuvaines, Mevenia. L'église de Meuvaines appartient au style roman dans son ensemble, et abstraction faite des parties que nous allons indiquer.
Les murs latéraux de la nef sont construits en moellons plats, disposés en arête de poisson et fortifiés par des contreforts en pierre de taille.
L'entablement est porté par des modillons sans figures qui ne peuvent être anciens ; il est évident qu'on a refait et surélevé tout l'entablement. On voit d'ailleurs les traces de cet exhaussement. Toutes les fenêtres ont été repercées au siècle dernier en forme de cintre, selon l'usage de l'époque.
La façade, dont voici l'esquisse, se compose d'une porte entre deux arcades bouchées plus petites, ayant au-dessus des arcatures, elle n'offre pas de moulures, mais probablement elle a été retaillée et il y en a en dans l'origine, avant que l'on détruisit un porche dont on voit encore le profil. Des statues assez barbares sont placées dans deux des arcatures ; il est évident qu'elles ont été mises là après coup, car elles ne sont pas de même grandeur : le saint Pierre est figuré dans une niche creuse ; l'autre est sculpté sur une pierre plate.
Le choeur est percé, au Nord et au Sud, d'une fenêtre à plein cintre avec archivolte décorée de frettes crénelées. Trois fenêtres pareilles s'ouvrent dans le chevet.
La tour, qui s'élève sur la première travée du choeur, offre a sa base, du côté du Sud, une ogive garnie de zigzags opposés dessinant des losanges.
Deux chapelles , évidemment postérieures à l'église, forment transept à l'extrémité orientale de la nef ; elles ont été mises en communication avec celle-ci par deux grandes ouvertures ogivales.
Le choeur et le dessous de la tour sont voûtés. Toute la partie supérieure de la tour me paraît peu ancienne comparativement à la base, elle pourrait n'être que du XVIIe. Pour la pyramide terminale, elle a été reconstruite depuis la corniche par un maçon qui existait encore il n'y a pas très longtemps ; il est facile de voir qu'elle est récente, malgré la prétention qu'on avait, sans doute, d'imiter les flèches anciennes.
L'arc triomphal, entre le choeur et la nef, est en ogive très prononcée et orné de zigzags opposés formant des losanges. Les voûtes du choeur et de la travée, sous la tour, sont de la même époque, c'est à dire probablement de la seconde moitié du XIIe siècle ; les arceaux toriques viennent reposer sur des colonnes.
Une sacristie moderne a été construite au Sud. On voit dans les transepts de l'église de Meuvaines deux statuettes, dont une surtout, celle de saint Manvieu, m'a paru ancienne et remonter au XVIe siècle. Saint Manvieu est représenté en costume d'évêque ; l'autre qui est celle de saint Léonard a été apportée, dit-on, de la chapelle de Maronnes, église annexe de Meuvaines et qui a été détruite. Deux captifs paraissent implorer le saint. Cette statuette a moins de caractère que l'autre. Il y a encore dans la sacristie une statue de sainte Barbe. qui peut être du XVIe siècle.
Deux grandes statues en bois, à droite et à gauche de l'entrée du choeur, doivent être l'ouvrage du même sculpteur ; elles ne sont pas sans mérite : je les crois du XVIIIe siècle ou des dernières années du XVIIe.
Meuvaines est sous l'invocation de saint Manvieu, Saint Léonard était le patron de Maronnes, église dans laquelle on disait la messe les dimanches et fêtes. Le patronage était, depuis 1740, exercé par l'évêque de Bayeux. Le collège de l'oratoire de Tours percevait les dîmes comme possédant la manse abbatiale de St.-Julien de Tours, qui avait précédemment le patronage. Les dîmes de Maronnes appartenaient en entier au curé.
Deux tombeaux du cimetière m'ont présenté les inscriptions suivantes :
Source : Statistique monumentale du Calvados par Arcisse de Caumont.
photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
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