photo : michel
Magus, Meigneun in campania, Magneium in oximensi pago.
Cette commune et celle de Vaux, désignées dans quelques chartes comme dépendant de l'Hiémois in oximino, formaient de ce côté l'extrême limite du diocèse de Séez; les paroisses voisines sont les unes du diocèse de Lisieux (Canon , Le Breuil), les autres de celui de Bayeux (Oisy, Cesny, Airan). Magny, Vaux et Vieux-Fumé se trouvaient ainsi au point de jonction de trois diocèses différents, comme elles sont encore aujourd'hui au point de jonction de trois arrondissements (Falaise, Caen et Lisieux).
L'église de Magny est moderne et de petite dimension.
La tour est un de ces petits dômes en pierre surmonté d'une lanterne, dont nous avons déjà trouvé un grand nombre et qui datent tous du XVIIIe. siècle: elle a été construite en 1738.
Cette église, dédiée à la sainte Vierge, était autrefois divisée en deux portions qui ont été réunies en 1705, par arrêt du Parlement, sur la demande présentée par Jean de Picot, prêtre, curé de Magny, et approuvée par l'évêque de Séez; les de Conrcy présentèrent à la première partie, et les Picot de Magny à la seconde. Il fut stipulé par l'arrêt de réunion qu'à l'avenir les deux patrons présenteraient alternativement et qu'il y aurait un vicaire.
On voit par d'anciens aveux dont M. Du Feugray m'a donné communication, avec une complaisance dont je le prie d'agréer mes remerciements, que de 1464 à 1472 , la seigneurie de Magny appartenait à noble homme Richard de Caourches , et qu'en 1502 elle était aux mains de noble homme Picot, prestre, curé de Bissières, qui prenait aussi le titre de seigneur temporel de Norey. Ainsi, c'est entre 1472 et 1502, sans que je puisse l'indiquer plus précisément, que la seigneurie de Magny passa de la famille des Caourches à celle de Picot, par l'alliance d'une demoiselle de Caourches et d'un de Picot. Depuis cette époque jusqu'à la révolution de 89 elle est restée aux de Picot, seigneurs de Magny, et je les vois figurer comme tels dans divers actes depuis 1502 jusqu'à nos jours.
Jean-Charles-Guillaume de Picot, chevalier, seigneur et patron en partie de Magny-la-Campagne, y demeurait en 1772, mais Charles-Jean de Piquot, son fils, habitait le château de Rapilly. M. de Magny de Rapilly, membre de la Société pour la conservation des monuments, qui descend de ce dernier, habite toujours Rapilly : la terre de Magny a été vendue par la famille de Picot vers 1799.
Source : Statistique Monumentale du calvados par Par A. De Caumont.
Ancien diocèse Sées, petit édifice avec chevet à abside et contreforts figurant sur cadastre 1808 ; détruit vers 1860 ; seul vestige, la tour construite en 1738.