photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
L'église de Magny est du XIIIe siècle. Le choeur est composé de deux travées voûtées, dont l'une est sous la tour ; les arceaux de cette voûte viennent reposer sur des colonnettes à chapiteaux dans le style du XIIIe siècle.
Trois petites fenêtres en lancettes s'ouvrent dans le chevet.
La tour, qui s'élève sur la première travée du choeur, est quadrangulaire et terminée par un toit à double égout.
Une chapelle seigneuriale a été ajoutée au choeur, du côté de l'évangile, a une époque qui ne peut être très reculée. Une arcade la met en communication avec celle-ci.
La nef et les transepts n'étaient pas voûtée ; les voûtes qu'on voit sont toutes récentes. M. le comte de Bonvouloir. auquel on doit la restauration de cette église, a fait établir des colonnettes dans le style du XIIIe siècle pour supporter les arceaux de ces voûtes nouvelles, en même temps qu'il a fait percer dans les trois travées des murs latéraux de la nef des fenêtres formées de lancettes géminées, surmontées d'un trèfle et encadrées dans une arcade ogivale.
Ces fenêtres de la nef correspondent à des arcades bouchées qui devaient communiquer à des ailes supprimées.
La porte occidentale paraît remonter au XIIIe siècle, à en juger par le style de ses colonnes et de son archivolte ; elle est surmontée de deux lancettes géminées renfermées dans une arcade cintrée.
On remarque à l'intérieur de l'église une chaire moderne en pierre, avec sa tribune ornée d'arcatures et son toit pyramidal ; le tout dans le style du XIIIe siècle, mais imité de la chaire de Vitré que j'ai publiée dans mon Abécédaire d'archéologie.
Deux autels en pierre se rapportant aussi au XIIIe se trouvent l'un dans le choeur, l'autre dans la chapelle nord du transept.
On voit, dans le sanctuaire, la tombe de messire Nicolas-Joseph Foucault, fils du savant Foucault, intendant de la généralité de Caen, mort le 20 juin 1772, âgé de 93 ans et inhumé, dit l'inscription, le 26 du même mois, dans le choeur de l'église de Magny, par M. Jacques Gouet, promoteur du diocèse, curé de Fontenailles.
Il est qualifié dans l'inscription de haut et puissant seigneur, marquis, haut-justicier de la hante-justice de Magny, de seigneur et patron de Bazenville, Ryes, Arromanches, Tracy, Manvieux, St.-Sulpice, etc., etc., etc. . de lieutenant de la grande venerie de France, et d'ancien introducteur des ambassadeurs étrangers à la cour de France, de lieutenant général des armées du roi d'Espagne, de ci-devant major d'honneur de la reine douairière, de gouverneur de Barcelonne, etc., etc., etc.
Cette inscription sur marbre a été effacée au marteau pendant la Révolution, mais on peut encore en déchiffrer la plus grande partie.
L'église de Magny est sous l'invocation de saint Malo. Le chapitre de la cathédrale nommait a la cure et percevait les dîmes.
Source : Statistique monumentale du Calvados par Arcisse de Caumont
Murs en moellon plus ou moins équarri, niveau principal du clocher en pierre de taille ; chapelle de Bonvouloir en moellon enduit ; escalier droit dans le mur est du croisillon sud
Eglise paroissiale élevée dans la 1ère moitié du 13e siècle avec nef à deux bas-côtés, transept et choeur. 15e ou début 16e siècle, adjonction d'un enfeu au nord de la deuxième travée du choeur. En 1628, construction du toit en batière du clocher (porte la date). Peut-être au 17e siècle, suppression des bas-côtés et ajout de la chapelle nord ouvrant dans l'église par l'ancien enfeu. Après la Révolution, église rouverte au culte en 1803 et rattachée à la paroisse de Sommervieu.
En 1841, elle est établie en chapelle vicariale et début des travaux de restauration sous l'impulsion du comte Achard de Bonvouloir. Entre 1841 et 1847, restauration du choeur (rétablissement des nervures des voûtes). Entre 1848 et 1857, voûtement de la nef et du transept, percement de nouvelles fenêtres à l'exception de celle de la façade ouest et peut-être celle du croisillon sud. En 1859, concession par l'administration des cultes de la chapelle nord à Charles Achard de Bonvouloir qui s'engage à y faire pour 1200 francs de travaux, réalisés probablement peu après. En 1860, pavage de l'église en pierre dure d'Orival sous la direction de l'architecte voyer Magrier. C'est probablement à l'époque de la restauration de l'église que fut élevée la croix de cimetière.
Source : Ministère de la culture.
photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
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