photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
Le Fresne-Camilly, Fresnetum, Fraxinivilla, Camilleium.
Il y a longtemps que j'ai signalé l'église du Fresne-Camilly, comme une des plus intéressantes du canton : depuis elle a été visitée par un grand nombre d'archéologues, notamment par le savant antiquaire anglais, Gally-Knight.
La longueur totale de l'église n'excède pas, hors oeuvre, cent pieds ; elle se divise en deux parallélogrammes inégaux, l'un de 54 pieds sur 28 ; l'autre de 46 sur 22. Le premier comprend la nef, le second le choeur et le sanctuaire. La tour est en-dehors de ces deux parallélogrammes, du côté du midi : elle présente une saillie de 15 pieds.
La hauteur du mur latéral de la nef, du côté du nord, est de 22 pieds.
La nef a conservé extérieurement au niveau des fenêtres une élégante série d'arcatures dont les archivoltes ornées de zig-zags portent sur des colonnettes accouplées. La plupart de ces arcades sont légèrement ogivales ; toutefois, dans quelques-unes on remarque à peine cette forme ; toutes les moulures sont d'ailleurs exactement copiées sur celles des arcades à plein-cintre. Ce sont des zigzags doubles. Ces arcatures sont au nombre de dix sur chacun des murs latéraux de la nef, et de huit sur la façade occidentale.
La porte principale, à l'ouest, a deux archivoltes portées de chaque côté par deux colonnes et ornées de zig-zags.
On voit une ouverture arrondie, dans la partie supérieure du fronton qui surmonte la façade occidentale, et au dessus des arcatures qui répondent au niveau des fenêtres. Cette forme est très-rare pour les fenêtres dans l'architecture romane. Une porte décorée de la même manière que celle de l'ouest, mais un peu moins grande, existe dans le mur latéral du Nord.
La tour est en grande partie moderne ; les parties basses seulement sont romanes. M. de Camilly, archevêque de Tours, fit construire à ses frais la pyramide quadrangulaire qui la surmonte. On voit les noms du prélat sur une des faces et le millésime 1731, date de la reconstruction.
Le choeur, voûté en pierres, est séparé de la nef par une arcade romane; il montre cette architecture dans quelques parties les plus rapprochées de la nef, mais le reste dans lequel on remarque des fenêtres en lancettes, une corniche ornée de dents de scie et quelques modillons, paraît dater du XIIIe siècle.
Une chapelle a été construite et appliquée récemment du côté du nord.
L'église est sous l'invocation de Notre-Dame. Le Doyen de la cathédrale de Bayeux nommait à la cure.
On trouve dans la commune du Fresne le hameau de Cauiiliy d'où elle tire son surnom, et qui était le chef-lieu de la famille de Blouet de Camilly, évêque de Toul, mort archevêque de Tours. On connaît plusieurs opuscules de ce prélat.
Le château a été reconstruit ; il appartient à M. le comte Louis d'Osseville, ancien maire de Caen. Une chapelle moderne fait partie des dépendances du château.
Voie ancienne. Le chemin Bretouneux, ancienne route allant de Bretteville à Courseulles, passe sur le territoire du Fresne.
Source : Statistique monumentale du Calvados par Arcisse de Caumont
photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
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