L'église est une des plus insignifiantes que l'on puisse rencontrer. Dans son état actuel, elle ne peut, pour les parties les plus anciennes, remonter au-delà du XVIIe siècle. Le chœur à pans coupés, la tour en bâtière accolée du côté du sud, n'offrent aucun intérêt : celle-ci paraît pourtant plus ancienne que le corps de l'église et peut dater de la fin du XVIe ou du XVIIe.
La porte de la nef est de la fin du XVIIIe siècle. On lit gravée sur la frise couronnée d'un fronton cette inscription si connue:
Le Peuple Français Reconnait L'être Suprême et L'immortalité de L'âme.
Elle paraît du même temps que cette inscription. Plusieurs dalles tumulaires se voient dans le chœur ; une seule porte une épitaphe qui est ainsi conçue:
ICI REPOSE EN PAIX LE CORPS DU CITOYEN ETIENNE SAFFRAY DE VIMONT AGÉ DE 73 ANS DÉCÉDÉ AU BU SUR ROUVRES LE 13 THERMIDOR DE L'AN NEUF DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE PRIEZ DIEU POUR LE REPOS DE SON AME
L'église est sous l'invocation de saint Marcouf. Le seigneur du lieu nommait à la cure. Un petit tableau, placé du côté de l'évangile, offre l'image de cet abbé. Un autre tableau placé en face reproduit l'image de saint Hubert.
Les Saffray de Vimont avaient au But un château; cette propriété appartient aujourd'hui a M. de Léonard des Isles, de Bayeux, par suite de son mariage avec la petite-fille de celui dont je viens d'indiquer le tombeau dans le chœur de l'église.
Source : Statistique monumentale du Calvados par Arcisse de Caumont.
Cette église a été bombardée en 1944 puis reconstruite en 1954, seule la tour de XVIIe, reste de l'église précédente, décrite par M. de Caumont, est encore visible.
Dans ses dimensions primitives, l'église faisait : 60 pieds de long, 26 de large, 30 de haut et était couverte d'un plancher.