photo : michel
Hubert-Folie, Fouberti folia, Fulbertifolia
On peut diviser cette église en trois parties : le chœur, la tour et la nef.
Le chœur a été reconstruit du côté du sud, mais le côté nord est intact; il appartient au roman de transition par ses contre-forts plats, par ses fenêtres en ogive, il est vrai, mais courtes et dont les colonnes sont romanes ; l'intérieur offre aussi des colonnes qui annoncent le XIIe siècle, et peut être la première moitié. La partie orientale du chœur, à laquelle est adossée une sacristie moderne, a été refaite en partie par suite de l'établissement d'un retable d'autel à colonnes en pierre ornées de feuillages dans le goût du XVIIe siècle. La date de cet autel est du reste inscrite sur le fronton et sur les clefs des cintres de deux portes qui servent d'accès à la sacristie et font partie de la composition architectonique de ce retable; on lit:
Sur la porte gauche:
Cette contre table d'autel à été données par ... 1665 priez Dieu.
Sur la porte droite :
Maistre jacques Bourdet Père curé de ce lieu 1655 pour son âme
La tour s'élève entre chœur et nef, et son diamètre est égal à celui de la nef ; elle est du XIIIe, et m'a d'autant plus intéressé que sa terminaison en bâtière remonte à cette époque ; les rampants des gables portent des moulures qui ne permettent guère d'en douter. La terminaison des tours en bâtière, dans presque toutes celles où elle existe, étant postérieure à cette époque, il faut noter avec soin l'exemple que nous offre celle de Hubert-Folie.
Deux fenêtres en lancettes à colonnettes éclairent (au nord et au sud) l'intérieur de cette tour qui est voûté. On y entrait, dans l'origine, par une jolie porte subtrilobée dans le tympan de laquelle est figuré l'agneau symbolique, la tête entourée d'un nimbe croisé.
La nef est de l'époque de la tour, mais d'une architecture plus simple; elle est éclairée du côté du nord par deux fenêtres en lancettes sans colonnes ; la corniche porte des modillons sans figures, taillés en biseau. Au sud, on a percé de grandes fenêtres.
La façade occidentale a conservé son ordonnance ; on y voit une porte cintrée en anse de panier, avec archivoltes garnies de cannelures reposant sur des colonnettes ; elle porte le cachet du XIIIe siècle. Une lancette sans colonnes, comme celles des murs latéraux, s'ouvre au-dessus de cette porte occidentale (J'ai trouvé dans la nef quelques traces de peintures, ce sont des parallélépipèdes tracés au moyen de deux lignes rouges et figurant des pierres d'appareil comme à Ruqueville et dans beaucoup d'antres églises du Calvados).
On voit que cette église offre un certain intérêt et mérite d'être conservée : elle est sous l'invocation de Notre-Dame. Le patronage appartenait à l'abbaye de Saint-Etienne de Caen. Le curé percevait les dîmes, à l'exception d'un trait qui était réservé à l'abbaye.
Source : Statistique Monumentale de calvados par Par M De Caumont 1850.
photo : michel
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photo : Roi Dagobert
photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
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