Eglise Saint-Clair

Hérouville, désigné habituellement sous le nom d'Hérouville-Saint-Clair, Herulfivilla, Herolvilla, est situé sur les bords de l'ancien lit de l'Orne, à 4 kilomètres Nord de Caen. M. l'abbé de la Rue remarque qu'il est question de son port et de ses falaises dans les chartes du moyen-âge.

Il est probable que sa fondation n'est pas postérieure à celle de Caen, et qu'elle est d'origine saxonne. On y a trouvé en 1751 une grande quantité de médailles à l'effigie de Posthume l'ancien, Victorinus, Tétricus et Gallien.

La commune d'Epron formait autrefois l'un de ses hameaux. Elle a conservé celui de Lébisey, Esbisetum.

L'église paroissiale de Saint-Pierre qui remontait au onzième siècle, a été abattue pendant la révolution.

Celle de Saint-Clair qui était également fort ancienne, fut érigée en paroisse au quinzième siècle.

La foire Saint-Clair, établie dans le moyen-âge, s'y tient le jour de la fête de ce saint, pour le louage des domestiques. Une assemblée y attire le dimanche suivant un grand nombre d'habitants de la ville et des environs.

Source : Annuaire du département du Calvados 1837.

Saint-Clair de Hérouville

Patron laïc.

La base de ce clocher offre une disposition que nous n'avions encore rencontrée dans aucun de ceux que nous avons étudiés jusqu'ici.

L'architecte, voulant bâtir sur le centre de l'église un clocher dont la base ne présentât pas des dimensions considérables, éleva sur quatre massifs rectangulaires quatre arches d'épaisseur très-différente. Celles qui fout communiquer la nef avec le chœur ont a peu près l'épaisseur des murs du clocher; elles sont ogivales et renforcées d'un arc sans moulures; mais celles qui, à droite et à gauche, reposent sur les grands côtés des massifs, étant beaucoup plus larges que les murs du clocher, celui-ci ne recouvre pas toute la largeur de l'église.

Ces deux derniers arcs sont plein-cintre et formaient d'abord, si, comme il est assez probable, cette église n'avait pas d'abord de transepts, une sorte de faux transepts, voûtés en wagon.

Nous donnons ici le dessin de l'imposte du pilier du sud-est, qui présente un curieux assemblage de godrons différents et fera comprendre la disposition des piliers. Les impostes des autres piliers ne sont qu'épannelés.

Source : Bulletin monumental, Volume 37 par Société française d'archéologie.

Essai historique sur l'abbaye de Notre-Dame-du-Val

Henri de la Pommeraye, petit-fils de Gosselin, étendit ces donations en 1167, dans sa charte reçue, la même année, par Henri II, évêque de Bayeux. Ce jeune seigneur, après avoir confirmé les libéralités de Gosselin de la Pommeraye, son aïeul, et de Henri, son père, déclare, en outre, qu'il cède à l'abbaye du Val tous ses droits sur les églises de Saint-Omer, de Bonnœil, d'Angoville, du Bô, de Cossesseville, de Saint-Clair de la Pommeraye, de Placy, de Ronfugère (Ronfugeray), etc...

Vers ce même temps, Notre-Dame-du-Val reçut d'un autre bienfaiteur l'église Saint-Pierre d'Hérouville (Avant la Révolution, il y avait deux paroisses à Hérouville, l'une sous le vocable de Saint-Pierre et l'autre sous celui de Saint-Clair. La grosse dîme des deux paroisses se partageait par moitié entre l'abbaye du Val et le curé de Saint-Clair, les verdages des deux paroisses se partageaient aussi par moitié entre le curé de Saint-Clair et le prieur de Saint-Pierre.), près Caen, avec son droit de patronage et toutes ses appartenances.

Cette donation lui fut faite par un nommé Richer, prêtre d'Hérouville, sacerdos de Herouvilla, qualifié du titre d'écrivain ecclésiastique, scriptor ecclesiasticus. Ce Richer, qui était sans doute seigneur du lieu, déclare dans sa charte donner ce prieuré, du consentement de Guillaume de Dernières, de Raoul Fresnel et d'Heudelène, sœur de Vanier (Le pouillé de M. Delamarre (1786) attribue la donation de Saint-Pierre d'Hérouville à Gosselin de la Pommeraye. C'est une erreur, comme on le voit par la charte que nous rapportons ici. D'un autre côté, la charte de Gosselin de la Pommeraye ne dit rien de ce prieuré.).

Radulphede Tailleboyes, qui figure dans cet acte, ajoute à la donation de Richer deux setiers de froment et deux setiers d'orge à prendre sur son moulin de Tournebu. On y voit aussi qu'un Simon, seigneur de Tournebu, ibidem Dominas Simeo, joint à ces générosités le don en pure aumône de quatre acres de terres pour le repos de l'âme de son père et de sa mère.

L'acte est signé par maîtres Hubbon, Richard, Thomas, oncle de Robert, Bernard, Hugon et plusieurs autres. Il fut confirmé par Philippe, qui occupait alors le siège de Bayeux, et mourut en 1163.

Source : Essai historique sur l'abbaye de Notre-Dame-du-Val par Auguste Lefournier 1865.