photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
Hermenvilla, Hermanvilla.
La nef de l'église d'Hermanville est romane, probablement de la première moitié du XIe siècle, les arcades qui communiquent avec les aîles sont d'une rusticité qui me paraît en prouver l'ancienneté. Du côté du sud elles reposent sur des pilastres garnis de demi colonnes grossièrement sculptées, mais au nord elles n'offrent pas cet ornement. Les murs des bas-côtés ont été reconstruits en grande partie ; celui du nord dont les fenêtres débordent dans la toiture est plus ancien que celui du midi, presque entièrement moderne.
La tour a été construite au XIIe siècle, je crois, sur l'extrémité du bas-côté nord qui correspond à la dernière arche de la nef ; elle se trouve conséquemment latérale entre la nef et le choeur. Elle est romane jusqu'aux deux tiers de sa hauteur où des arcatures la décorent sur ses quatre faces. Le dernier étage percé de fenêtres ogives peut être du XVe et la plate-forme crénelée est probablement plus récente.
Une chapelle dans le style de transition (XIIe siècle) se trouve appliquée contre le choeur du côté du nord et fait suite au bas côté septentrional : elle communique avec le choeur par une porte et elle est voûtée à plein-cintre : l'entablement extérieur est orné de dents de scie. La porte occidentale de la nef qui est en ogive paraît être du XIVe siècle. Un porche dorique a été élevé devant la porte latérale du sud.
Le choeur est d'une légèreté admirable, éclairé par de charmantes fenêtres géminées en forme de lancettes séparées les unes des autres par des arcatures extrêmement élégantes, disposées symétriquement dans chaque travée, comme le montre l'esquisse ci-jointe.
La profondeur des cannelures parfaitement évidées, la délicatesse des chapiteaux des colonnettes, l'harmonie des formes et des proportions de toutes ces arcades font du choeur d'Hermanville un édifice très-remarquable. Il doit appartenir à la fin du XIIIe siècle ou au commencement du XIVe.
Trois lancettes d'égale hauteur s'ouvrent dans le chevet. Les voûtes en pierre garnies d'arceaux croisés, ne le cèdent en rien aux voûtes les plus hardies de l'époque. Le point d'intersection des arceaux est garni de fleurons.
A l'extérieur les murs sont décorés d'arcatures plus élevées que celles de l'intérieur et presque de la même hauteur que les fenêtres. Ces élégantes ouvertures ont malheureusement perdu la plupart de leurs colonnettes : il n'en reste que les fûts et les bases.
Pour me résumer, trois époques principales sont écrites dans l'architecture de cette église, le XIe dans la nef, le XIIe dans la tour et la chapelle placée au nord, et la fin du XIIIe dans le choeur.
L'église est sous l'invocation de saint Pierre ; le patronage était laïque ; la dîme appartenait au curé.
Source : Statistique monumentale du Calvados par Arcisse de Caumont.
photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
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