photo : Roi Dagobert
On retrouve encore, dans les coutumes traditionnelles, et dans les habitudes superstitieuses des habitants de nos campagnes, des vestiges curieux du culte rendu aux pierres, et des cérémonies du druidisme. L'usage de mettre au foyer, le jour de Noël la plus énorme souche du bûcher, celui d'allumer de grands feux dans la campagne le jour des Rois, et celui de parcourir les champs en portant des coulines, ou brandons allumés, sont autant de souvenirs des pratiques établies par les druides, pour la célébration de la fêle du soleil au solstice d'hiver. Une croyance très-étrange, qui existe encore aujourd'hui, se rattache également aux traditions de cette époque consacrée : ces divinités formidables qui s'incorporaient jadis aux pierres érigées, n'ont pas cessé de manifester leur présence miraculeuse. Aussi, certains monuments druidiques, que l'on a surnommés, à cause de cette circonstance, pierres tournantes ou tourneresses, s'animent et se mettent d'eux mêmes en mouvement le jour de Noël, à l'heure de minuit.
Source : Encyclopédie théologique par Jacques-Paul Migne 1856.
Dans une des coupes les plus fourrées du bois, se trouve une pierre qui tourne, dit-on, une fois tous les ans, pendant la nuit de Noël, et que l'on a appelée pour cela la Pierre Tournereise.
Cette pierre, qui a près de cinq pieds d'élévation, est presque ronde d'un côté. Sur l'autre face, elle paraît carrée, et se termine presque en pointe. Tout annonce qu'elle a été posée de main d'homme.
A Cette description on reconnaît un petit menhir ou peulvan gaulois, qui n'aura échappé à la destruction qu'à la faveur des bois épais qui l'environnent. Nous l'avions cherché sans le découvris. La note que nous donnons sur lui est de M. Renault, substitut à Falaise.
Source : Statistique de l'arrondissement de Falaise par Fréd Galeron, Brébisson, Desnoyers 1829.
photo : Roi Dagobert