La Baronnie

Les sources officielles nous parlent de cet edifice comme une baronnie épiscopale avec exploitation agricole de la période médiévale dont subsistent :

  • la porterie (15e siècle),
  • un manoir (14e-15e siècles),
  • une grange (15e siècle ?)
  • les vestiges de la chapelle Saint-Symphorien (13e-15e siècles), détruite au début du 19e siècle.

Cet ensemble a été vendu comme bien national à la Révolution. De nombreux remaniements sont intervenus aux 17e et 19e siècles.

La France illustrée

On a réuni à Douvres le hameau de la Délivrande, célèbre par sa chapelle, dont la fondation date du VIIe siècle. Elle fut détruite par les Normands et rétablie peu de temps après 1050. C'était un lieu de pèlerinage fort renommé, les évêques de Bayeux devaient s'y rendre avant leur installation au siège épiscopal. Louis XI y vint faire ses dévotions à Notre-Dame. Cette chapelle est encore aujourd'hui visitée par de nombreux pèlerins.

Source : La France illustrée, Géographie, histoire, administration, Volume 1 Par Victor Adolphe Malte-Brun.

Annuaire des Cinq Départements de la Normandie

Très-anciennement, les évêques de Bayeux ont possédé à Douvres un château, avec des terres portant le titre de baronnie. Odon Rigault, lorsqu'il faisait ses visites pastorales, du temps de saint Louis, y couchait habituellement en allant à Bayeux. Les restes de ce château, qui existent encore, ne m'ont pas paru remonter au-delà du XIVe siècle.

Source : Annuaire des Cinq Départements de la Normandie en 1843

Histoire

Douvres, à 14 kilomètres de Caen, était jadis le chef-lieu de l'une des sept baronnies qui formaient la mense épiscopale des évêques de Bayeux. Le savant évêque d'Avranches, Huet, l'auteur des Origines de Caen, nous donne quelques étymologies conjecturales des noms de lieu qu'il croit tirer de ce qu'il appelle la langue gauloise : « Douvres, dit-il, est le nom d'une seigneurie sur la côte de Normandie. C'est aussi le nom d'un port célèbre d'Angleterre. Antonin l'appelle Dubris ; les Anglo-Saxons, Dofra. On a fait venir ce nom de Dufyrrha, de l'ancienne langue britannique, qui signifie un lieu élevé et penchant. Quelques-uns le dérivent de Door, qui signifie eau. On sait qu'un courant d'eau, qui est une espèce de vitouard, prend sa source au-dessus de la Délivrande, d'un lieu qu'on appelle les Cuves de Douvres. » La science moderne ne s'est pas préoccupée de définir le sens exact de Dover ou Douvres, et les philologues en sont réduits aux conjectures naïves mais peut-être suffisantes de notre historien.

Du XIIIe au XIVe siècle, les bâtiments connus sous le nom de « la Baronnie » servirent de maison de campagne aux évêques de Bayeux, et l'on possède un grand nombre d'actes datés de cette demeure jadis fortifiée. Ils y avaient une chapelle qui ne fut détruite que vers 1815. Nous avons pu voir encore, il y a quelques années, des chapiteaux qui en provenaient et qui indiquaient la fin du XIIIe siècle. Elle était placée vers l'angle nord-est du bâtiment principal, et l'on en retrouverait facilement les fondations. Une des constructions de la Baronnie porte le nom de « Temple », sans qu'il soit possible de dire pourquoi, attendu qu'elle n'offre aucun caractère religieux, et que l'ordre des Templiers n'y a possédé aucun établissement. Dans le bâtiment principal, il existe une vaste cheminée et des caves fort bien voûtées.

Pendant cette période, les évêques eurent à Douvres leur siège de haute justice ; ils y jouissaient des droits de marché, de servage et de tavernage, ainsi que d'une foire de sept jours qui se tenait à la Chandeleur. Ce siège de haute justice est souvent qualifié de vicomté, et en l'année 1473 Guillaume de Sens, seigneur de Reviers, prenait encore le titre de vicomte de Douvres pour le seigneur évêque de Bayeux.

Les évêques de Bayeux conservèrent la propriété de la baronnie jusqu'à la Révolution. Ils étaient seigneurs de la paroisse, et le chapitre avait le patronage de la cure. Aussi, dans toutes les cérémonies importantes qui avaient lieu à Douvres, le prélat et les chanoines étaient toujours, représentés.

Source : La Normandie monumentale et pittoresque, Calvados 1895.

Localisation et informations générales

  • identifiant unique de la notice : 12306
  • item : La Baronnie
  • Localisation :
    • Basse-Normandie
    • Calvados
    • Douvres-la-Délivrande
  • Lieu dit : la Mare Flaubert
  • Code INSEE commune : 14228
  • Code postal de la commune : 14440
  • Ordre dans la liste : 5
  • Nom commun de la construction :
    • La dénomination principale pour cette construction est : demeure
  • Etat :
    • Etat courrant du monument : mauvais état (suceptible à changement)

Dates et époques

  • Périodes de construction : 3 différentes époques marquent l'histoire du lieu.
    • 13e siècle
    • 14e siècle
    • 15e siècle
  • Date de protection : 1995/01/30 : classé MH
  • Date de versement : 1995/07/12

Construction, architecture et style

  • Materiaux:
    • non communiqué
  • Couverture :
    • non communiqué
  • Materiaux (de couverture) :
    • non communiqué
  • Autre a propos de la couverture :
    • non communiqué
  • Etages :
    • non communiqué
  • Escaliers :
    • non communiqué
  • Décoration de l'édifice :
    • non communiqué
  • Ornementation :
    • non communiqué
  • Typologie :
    • non communiqué
  • Plan :
    • non communiqué

Monument et histoire du lieu

  • Interêt de l'oeuvre : Inscription 06 09 1993 (arrêté) annulée.
  • Eléments protégés MH (Monument Historique) :10 éléments font l'objet d'une protection dans cette construction :
    • chapelle
    • grange
    • logis
    • site archéologique
    • installation hydraulique
    • conciergerie
    • enclos
    • cuve fosse
    • FOSSE
    • ARC
  • Parties constituantes :
    • non communiqué
  • Parties constituantes étudiées :
    • non communiqué
  • Utilisation successives :
    • non communiqué

Autre

  • Divers :
    • Autre Information : propriété de la commune 1993
  • Détails : Logis, grange, vestiges de l' ancienne chapelle, porterie, enclos épiscopal avec ses murs de clôture, fosse de résurgence dite la Cuve de Douvres et le chenal qui s' en écoule (cad. A 361, 362, 364 à 367) : classement par arrêté du 30 janvier 1995
  • Référence Mérimée : PA00125294

photo : Hirard

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

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