Cathédrale Notre-Dame

Bajocae, capitale des Bajocasses, civitas Bajocassium, aujourd'hui Bayeux, était incontestablement l'une des plus anciennes villes des Gaules. On la nommait aussi Aregenus, de la rivière d'Aure qui l'arrose; elle était très florissante sous les Romains. Les druides y avaient autrefois, au mont Phannus ou Phoenus, depuis, mont des Temples, une école célèbre.

Histoire

Vers la fin du quatrième siècle (c'est au moins l'opinion la plus probable), saint Exupère, appelé quelquefois Spire ou Suspirius, Romain de naissance, selon quelques-uns, vint prêcher l'évangile dans la Neustrie, depuis Normandie, après que, sous la conduite de Rollon, les Normands eurent conquis celle belle province.

Saint Exupère

Saint Exupère fonda l'église de Bayeux, dont il fut le premier évêque; mais il y a peu de chose à dire sur ce saint personnage : l'histoire de ses reliques est plus connue que celle de son épiscopal. Ensevelies d'abord sur le mont Phoenus, elles furent transportées dans la cathédrale de Bayeux lors de l'invasion normande (850), de là à Corbeil, où un chapitre fut créé pour desservir une église fondée en l'honneur du saint. Mais il faut reconnaître que le christianisme ne s'introduisit pas facilement à Bayeux, dont l'Église, après la mort d'Exupère, fut gouvernée par saint Rufinien. Ses successeurs, saint Loti ou saint Loup et saint Patrice, continuèrent l'oeuvre apostolique de saint Exupère

Les habitants les plus considérables de Bayeux, que cet apôtre eut le bonheur de convertir, furent Ragnobert et Zénon. De ces deux saints disciples, le premier donna au nouvel évêque l'emplacement de sa maison. On y construisit d'abord un oratoire dédié à la sainte Vierge, et plus tard l'église cathédrale de Notre-Dame. Quant à la chapelle de la Délivrande, près de Caen, pendant plusieurs siècles lieu célèbre de pèlerinage, il nous paraît douteux qu'elle soit due à Ragnobert, auquel on l'attribue également, car l'idolâtrie se maintint longtemps sur le mont Phannus, à la porte même de la cité, dont ni saint Ragnobert ni saint Rufinien ne purent l'expulser.

Le paganisme ne fut extirpé de ce sol, dans lequel il s'était profondément enraciné, qu'au sixième siècle. L'évêque saint Vigor détruisit le temple qui occupait le mont Phannus, et sur ses ruines fonda plusieurs églises et un prieuré dédié à saint Pierre. On appela mont Christmat ou mont des Églises ce lieu choisi pour administrer solennellement aux chrétiens le baptême aux fêtes de Pâques et de la Pentecôte. Plus lard, le monastère de Saint-Pierre prit, en mémoire de son fondateur, dont il recueillit la dépouille mortelle, le nom de Saint-Vigor.

Mais, vers 1046, la ville, presque entièrement construite en bois, fut détruite par un incendie; cathédrale, églises, monastères, maisons, tout devint la proie des flammes, et du nouveau faubourg, qui s'était formé autour de Saint-Vigor, il ne resta plus qu'un monceau de ruines. Loin de se décourager, les Bayeusais se remirent à l'oeuvre avec ardeur, et en quelques années la cité fut rebâtie; les faubourgs aussi se relevèrent, moins celui de Saint-Vigor. Sans doute, dans celle oeuvre de reconstruction générale, les églises avaient été relevées de leurs ruines avec plus d'empressement et de piété que de goût et de soin; mais, grâce à la manificence de l'évêque Hugues, la cathédrale sortit des flammes plus majestueuse qu'auparavant. Les belles arcades de la nef, dont il sera parlé plus loin, prouvent le goût qu'il y apporta.

Odon de Courteville

Hugues eut pour successeur Odon de Courteville, frère utérin de Guillaume le Bâtard (1049) et presque aussi fameux que lui dans le moyen âge. Il posséda quelques-unes des qualités du conquérant de l'Angleterre ; mais il eut aussi son astuce, son orgueil et son ambition. Odon ne négligea pas cependant pour cela sa ville épiscopale, dont, avec l'aide de son frère, le duc Guillaume, il agrandit la. cathédrale et poursuivit activement la reconstruction.

A ses frais aussi, et sur un plan plus vaste, fut rebâti le monastère de Saint-Vigor. Vers 1065, il y installa des moines du Mont-Saint-Michel , auxquels il donna pour abbé Robert de Tombelaine, religieux dont la science égalait la piété.

Quoiqu'il n'eût pas lui-même toujours mené une vie irréprochable, Odon, plus sévère pour son clergé, en exigea néanmoins l'exemple des bonnes moeurs. Il aima les lettres presque autant que les arts. Par ses soins, en 1077 fut achevée la cathédrale de Bayeux, que le duc Rollon, à l'occasion de son baptême, avait déjà richement dotée et que le duc Guillaume enrichit encore d'une baronnie. Cette même année, selon Ordéric Vital ou l'année suivante, d'après une charte de l'église, on en fit la dédicace, et Odon donna à la consécration de son église épiscopale un éclat extraordinaire.

Guillaume le Conquérant, la reine Mathilde, leurs deux enfants, Guillaume et Robert, et les plus illustres seigneurs de Normandie assistèrent à cette solennité. On y vit aussi les archevêques de Cantorbéry et D'Horn, L'affranchi et. Thomas ; Jean, archevêque de Rouen, qui bénit la nouvelle église, et d'autres encore.

Enfin, pour que la richesse de là décoration de Notre-Dame fût en harmonie avec la grandeur de son architecture, Odon n'épargna pas la dépense. Mais, comme on l'a vu, cet évêque était peu scrupuleux; aussi ne craignit-il pas de bénir l'union du roi de France, Philippe Ier, avec Bertrade, femme de Foulques le Réchin, comte d'Anjou. Cet acte de complaisance lui valut, il est vrai, les revenus des églises de Manies, mais attira sur sa tète les foudres de l'excommunication. Réconcilié bientôt avec Rome, il assista au concile de Clermont, où le pape Urbain II prêcha la croisade (1095).

Odon partit l'année suivante, avec son neveu Robert Courte-Heuse, pour la terre sainte; mais il avait à peine accompli la moitié de ce long pèlerinage qu'il mourut, en Sicile, au mois de février 1097. Le comte Roger lui fit élever un tombeau dans la cathédrale de Palerme. De tous les biens qu'il avait possédés ou ambitionnés, il ne lui resta pas même sa sépulture de son prieuré de Saint-Vigor de Bayeux. Ce riche monastère a disparu, comme le sanctuaire druidique sur les ruines duquel il avait été élevé par les premiers chrétiens.

Moyen âge incendie et restauration

En 1105, la cathédrale de Bayeux eut sans doute beaucoup à souffrir d'un incendie qui y éclata, mais aucun procès-verbal ne constate l'étendue du dommage qu'il lui causa.

Elle fut restaurée, embellie et considérablement augmentée dans la seconde moitié du douzième siècle. L'évêque Philippe d'Harcourt, dont la nomination date de l'année 1159, et Henri II, qui lui succéda en 1165, menèrent à bonne fin ces importants travaux. Le moyen âge a été pour l'église de Bayeux une époque de grandeur. Le chapitre de la cathédrale, dans lequel on compta, outre le grand pénitencier, onze dignités et quarante-neuf canonicats et prébendes, était un des plus riches de France. Si l'un des chanoines manquait l'heure du lever pour chanter vigile ou matines, les habitués de l'église, avec la croix, la bannière et le bénitier, se rendaient processionnellement à son logis en forme de réprimande. De là peut-être, vient cette locution proverbiale appliquée à tout retardataire, qu'il faut l'aller chercher avec la croix et la bannière.

17e siècle

Dans la cathédrale de Bayeux s'était introduit un usage plus bizarre encore que celui de la cathédrale de Rouen : un enfant, appelé le petit évêque, y disait l'office avec crosse et mitre le jour des Innocents. Cette cérémonie burlesque fut abolie dans le seizième siècle. Les guerres religieuses du même temps firent courir à la cathédrale les plus grands dangers; les tombeaux des évêques qui y étaient inhumés furent violés ; un prêche y fut installé ; mais le chef calviniste Romillé s'opposa à ce que ses coreligionnaires le détruisissent. En 1600, Henri IV, pour récompenser Arnaud, depuis cardinal d'Ossat, des éminents services qu'il lui avait rendus en négociant l'affaire de l'absolution avec la cour de Rome, lui donna le siège de Bayeux, évêché que d'ailleurs résigna le cardinal quelques années après. Il eut pour successeurs, dans la première moitié de ce siècle, Jacques d'Angennes, Édouard Molé et François Servien, dont l'épiscopal fut marqué par de nombreuses fondations religieuses (1606-1659). Malheureusement, au temps des troubles révolutionnaires, la plupart des monuments religieux tombèrent sous le marteau des démolisseurs ou changèrent de dénomination ; mais au milieu de ces églises, dont les murs croulaient de toutes parts, la cathédrale resta debout et à peu près intacte.

La tapisserie sur laquelle la reine Mathilde, femme de Guillaume le Conquérant, retraça en cinquante-sept scènes différentes la conquête de l'Angleterre par son mari, resta la propriété de Notre-Dame jusqu'à la fin du dix-huitième siècle. Au-dessus de chacune de ces scènes est une inscription latine. Les Anglais nous enviaient tellement ce tableau fait à l'aiguille, que l'un d'eux l'appelait avec raison "relique sans pareille". Aujourd'hui c'est dans la Bibliothèque qu'est conservé ce travail précieux, noble monument du moyen âge.

Description

Pour mieux faire connaître ce superbe édifice, faisons quelques emprunts à la belle description que, avec la magie habituelle de sa plume, en donne

Description de Théophile Gautier

« La cathédrale de Bayeux, dit-il, rangée parmi les monuments historiques, doit être mise aussi, pour ses beautés architecturales ou artistiques, au nombre des plus beaux monuments gothiques de la Normandie. Détruite en 1046 (comme on l'a vu plus haut) par un incendie général, mais reconstruite en grande partie du onzième au douzième siècle, elle ne fut achevée que dans le quatorzième ou peut-être même seulement que dans le quinzième. Aussi a-t-elle emprunté quelque chose à chacun des trois styles de l'architecture religieuse, sans que leur rapprochement offre rien de disparate à la vue. » Cette belle basilique a cent deux mètres de longueur, trente-sept de largeur au transept, et vingt-deux à vingt-cinq mètres de hauteur sous la clef de voûte.»

« La façade principale a cinq porches, dont trois à portes ouvragées. En dessous du porche central s'ouvre une grande fenêtre ogivale à balcon tréflé, puis une galerie à cinq arcades dont les pieds-droits portent chacun deux statues avec dais sculptés à jour. Les statuettes des porches latéraux représentent la Passion et le Jugement dernier. Le portail latéral, du côté de l'évêché, est un chef-d'oeuvre où les lignes délicates, les dessins gracieux, sont combinés avec une harmonieuse profusion. Deux tours romanes à flèches pyramidales en pierre de soixante-quinze mètres de hauteur surmontent celte façade. Entre ces d'eux flèches s'élève, à l'arrière-plan, sur le transept, la haute tour de l'horloge, avec sa belle coupole moderne et sa lanterne à jour. Deux clochetons aigus, posés aux deux côtés de l'abside, et la tour octogone, avec ses riches ciselures, qui s'élève, comme la fameuse tour de Burgos, au-dessus de la rencontre de la grande nef avec le bras de la croix, complètent la riche décoration extérieure de l'édifice. » Une cour, voisine des porches latéraux, est ombragée d'immenses platanes : ce sont les arbres de la liberté plantés en 1793; ils décorent aujourd'hui la porte d'une prison.»

« A l'intérieur, la cathédrale présente la forme d'une croix latine : autour s'ouvrent vingt-deux chapelles, dont la plus belle est celle de la Sainte-Vierge, originairement dédiée à la sainte Croix. « On y admire surtout les litanies de la Vierge sculptées comme les arbres généalogiques du Christ en Espagne. Au sommet, le Père éternel, dans une auréole radieuse, déploie une banderole où se lit l'inscription : Gloriosa dicta sunt de le. Dans le cadre figurent les patriarches, les prophètes et les rois; et, dans le champ du tableau, les litanies en relief, comme des armes parlantes: le soleil lovant, l'échelle de Jacob, la porte du ciel, l'arche d'alliance, l'étoile de la mer, l'arbre de la vie, la racine de Jessé, la rose sans épines, le temple de Salomon, la tour de David, le puits d'eau vive, le miroir sans tache, le vase d'encens, la toison de Josué, la fontaine des grâces, la ville céleste, et toutes ces délicieuses épithètes, ivres d'amour et de foi, que le fidèle balance devant la Vierge sur un rythme monotone comme un encensoir rempli de parfums du sir Hasardai. »

« On ne se lasse pas de contempler la nef principale, avec ses arcades romano-byzantines et ses archivoltes si merveilleusement travaillées; les larges et majestueuses proportions du transept, qu'éclairent de grandes et magnifiques fenêtres, et l'abside, dont les galeries, enchâssées les unes dans les autres, sont d'une incomparable beauté.»

« Le choeur est un des plus beaux spécimens de l'architecture du treizième siècle. Il est entouré à l'extérieur de clochetons et d'arcs-boutants. Mais si le choeur est gothique, la nef est romane; les arcades s'arrondissent en plein cintre. « Entre les archivoltes , des médaillons en ronde bosse reproduisent les bestiaires du moyen âge comme les parois de la cassette de saint Louis : dragons adossés et affrontés, panthères mettant une hydre en fuite, chasseur domptant un lion, etc., emblèmes des triomphes de la foi sur l'incrédulité et de la vertu sur le vice.»

« Une des arcades est entourée d'un cordon de tôles, ou plutôt de masques qui semblent, pour la fantaisie extravagante et la laideur monstrueuse, être copiés sur des idoles mexicaines ou des manitous de la Papouasie. Ce sont des faces décharnées ou bouffies, des hures, des groins que retroussent des crocs, des yeux caves ou en saillie, des bouches à triple rang de dents; des singes, des diables, des chimères, d'atroces caricatures ; tout cela coiffé de cornes, de fleurons, de plumes, d'aigrettes du goût le plus baroque. On reconnaît la personnification des péchés à la place même de ces hideux mascarons en face de la chaire. »

Description classique

On ne se lasse pas de contempler cette nef avec ses arcades romano-byzantines et ses archivoltes, comme on vient de le voir, si merveilleusement travaillées ; les larges fenêtres et l'abside, dont les galeries, enchâssées les unes dans les autres, sont d'une grande beauté. Plusieurs des contreforts de l'église sont surmontés de statues ; la base des toits est garnie d'une balustrade en pierre des treizième et quatorzième siècles. Il ne reste plus que cinquante-deux stalles en chêne sculpté des cent quatre qui ornaient autrefois le choeur, dont les voûtes attirent l'attention par les bustes de plusieurs évêques et quelques peintures murales curieuses : elles semblent appartenir à deux époques différentes, au quinzième siècle et au seizième. Des anciens vitraux il ne subsiste qu'une magnifique verrière du quinzième siècle et quelques fragments réunis dans une fenêtre de l'abside. L'église a aussi conservé des pierres tumulaires intéressantes.

Sous le sanctuaire et sous une partie du choeur s'étend une crypte du plus pur roman; elle date des huitième, neuvième et onzième siècles. C'est là qu'on enterre les évoques de Bayeux. Longtemps ignorée du clergé de la cathédrale, son existence lui fut révélée par des fossoyeurs qui creusaient le tombeau de l'évêque Jean de Boissey (1412). « Jamais, dit encore Théophile Gautier, architecture ne fut significativement plus sépulcrale et n'invita mieux à se coucher en long sur une pierre, à l'ombre des voûtes basses, jusqu'à l'appel de la trompette suprême. »

Pour terminer, ajoutons qu'une des chapelles contient un magnifique retable en pierre, curieux spécimen de la sculpture polychrome; la sacristie, dont les peintures sont presque effacées, date du treizième siècle. La salle capitulaire (treizième siècle et quatorzième) offre un pavage émaillé d'un effet remarquable ; on y montre une cassette enveloppée de vieux damas, renfermant la chasuble de saint Ragnobert; une cassette d'ivoire avec des coins, des ferrures et des incrustations d'argent; « un chef-d'oeuvre, une merveille venant du trésor d'Haroun-al-Raschid pour le moins. Des paons adossés, affrontés, déployant, leurs queues, scellés à travers des feuillages mats on brunis, forment le système de l'ornementation. Les plaques d'ivoire, d'une grandeur extraordinaire, qui dut être sciées en spirale dans les défenses des plus gros éléphants. Toute la richesse du goût oriental le plus pur brille dans ce joyau, écrin d'une relique. » En l'examinant de près on découvre sur la garde de la serrure une inscription arabe et le nom d'Allah: « Au nom du Dieu clément et miséricordieux, bénédiction complète et grâce générale! » Comment est venue dans la cathédrale de Bayeux celle cassette de calife servant de reliquaire ? Par les croisades ! S'il faut en croire la tradition, elle aurait été donnée par la reine Mathilde.

La cathédrale de Bayeux est-elle en tous points parfaite ? Ne donne-t-elle aucune prise à la critique ? Peut-être peut-on lui reprocher la lourdeur des voussures du portail, le défaut trop apparent d'harmonie entre le vaisseau gothique du bâtiment et la nouvelle coupole de la tour de l'horloge, l'ouverture insuffisante des jours de l'abside, le mauvais effet du jubé massif placé à l'entrée du choeur, où il coupe la perspective de la manière la plus désagréable; peut-être enfin doit-on lui reprocher la médiocrité des peintures sur verre enchâssées dans les meneaux des fenêtres; mais ces imperfections disparaissent dans la grandeur et la beauté de l'ensemble de ce magnifique édifice.

Travaux

Mais, hélas ! les années n'épargnent rien, pas même les plus belles choses, et la splendide cathédrale de Bayeux, dégradée par le temps, menaçait ruine ! On s'en inquiéta, et M. Eugène Flachat, architecte distingué, déjà connu par ses travaux, remarquables, fut, en 1854, envoyé sur les lieux pour examiner cet édifice, à peu près condamné. Après un examen sérieux, M. Flachat entreprit de le sauver, et, en trois ans, de 1855 à 1858, les fondations, les piliers et les murs furent repris en sous-oeuvre d'un bout à l'autre, et du haut en bas, sans qu'un pareil travail ébranlât le fantastique équilibre des étais qui soutenaient en l'air l'immense édifice. Au dénouement enfin, la gigantesque tour, soulevée de sa base séculaire, redescendit intacte à sa place et se rassit sur sa base; désormais inébranlable, le tout sans la moindre atteinte aux ciselures les plus fines, aux vitraux les plus délicats. »

Ne sortons pas de Bayeux sans dire que cette ville a vu naître, vers 1386, le célèbre Alain Chartier, secrétaire des rois Charles VI et Charles VII, surnommé de son temps le Père de l'éloquence française. Saint-Gelais l'appelle : « haut scientifique poète »,

Doux en ses laids et plein de rhétorique, « Clerc excellent, orateur magnifique».

On sait que Marguerite d'Ecosse, femme du dauphin, qui fut depuis Louis XI, le trouvant un jour endormi dans une galerie, déposa un baiser sur sa bouche. Les seigneurs de sa suite s'étonnant qu'elle fil tant d'honneur à un homme aussi laid : « Ce n'est point, dit la princesse, à l'homme que j'ai donné ce baiser, mais à la bouche qui a prononcé tant de belles choses. »

Source :

  • Titre : Vieilles églises de France
  • Auteur : Buron, Léon-Louis
  • Éditeur : C. Delagrave (Paris)
  • Date d'édition : 1891

Voir aussi notre page sur les cathédrales.

Localisation et informations générales

  • identifiant unique de la notice : 11755
  • item : Cathédrale Notre-Dame
  • Localisation :
    • Basse-Normandie
    • Calvados
    • Bayeux
  • Code INSEE commune : 14047
  • Code postal de la commune : 14400
  • Ordre dans la liste : 7
  • Nom commun de la construction :
    • La dénomination principale pour cette construction est : cathédrale
  • Etat :
    • L'état actuel de cette construction ne nous est pas connue.

Dates et époques

  • Périodes de construction : 4 différentes époques marquent l'histoire du lieu.
    • 12e siècle
    • 13e siècle
    • 14e siècle
    • 15e siècle
  • Date de protection : 1862 : classé MH
  • Date de versement : 1993/11/22

Construction, architecture et style

  • Materiaux:
    • non communiqué
  • Couverture :
    • non communiqué
  • Materiaux (de couverture) :
    • non communiqué
  • Autre a propos de la couverture :
    • non communiqué
  • Etages :
    • non communiqué
  • Escaliers :
    • non communiqué
  • Décoration de l'édifice :
    • non communiqué
  • Ornementation :
    • non communiqué
  • Typologie :
    • non communiqué
  • Plan :
    • non communiqué

Monument et histoire du lieu

  • Interêt de l'oeuvre : 18 04 1914 (J.O.).
  • Eléments protégés MH (Monument Historique) :
    • Notre base de données ne comprend aucun élément particulier qui fasse l'objet d'une protection.
  • Parties constituantes :
    • non communiqué
  • Parties constituantes étudiées :
    • non communiqué
  • Utilisation successives :
    • non communiqué

Autre

  • Divers :
    • Autre Information : propriété de l'etat 1992
  • Détails : Cathédrale Notre-Dame : classement par liste de 1862
  • Référence Mérimée : PA00111042

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies

photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies