photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
L'église d'Asnières est intéressante ; c'était d'abord une église romane dont on a refait, au 13e siècle, des parties considérables, notamment la plus grande partie du choeur, et au centre de laquelle on a élevé une élégante flèche a pyramide octogone qui se trouve au centre d'un transept.
La nef, qui est restée romane, présente, a l'ouest, une porte cintrée à deux archivoltes : l'archivolte extérieure est remarquable par les figures grossières en méplat qui ont été sculptées sur les claveaux ; l’archivolte intérieure est ornée de têtes-plates.
Les murs latéraux de la nef conservent des corbeaux grimaçants fort bizarres, qui mériteraient d'être dessinés.
Dans la partie de l'église qui remonte au 13e siècle, on paraît avoir conservé des portions de murs plus anciens, car après l'exhaussement de ces murs et leur liaison à ceux du 13e siècle, on a laissé d'anciens modillons qui se trouvent aujourd’hui fort an-dessous de l'entablement.
Le choeur présente, du reste, une ordonnance évidemment caractéristique du 13e siècle, et que nous avons trouvée dans bien des églises déjà ; les voûtes ogivales sont garnies d'arceaux toriques qui viennent reposer sur des colonnettes a chapiteaux parfaitement caractérisés.
En 1835 des lambris neufs munis de sièges ont été placés dans le choeur de l'église d'Asnières, et l'on a coupé, pour placer ces pauvres lambris, d'élégants faisceaux de colonnes du 13e siècle qui supportaient les arceaux de la voûte, de sorte que la, comme dans beaucoup d'autres églises, où l'on a procédé avec la même barbarie, la partie supérieure des colonnes se trouve former encorbellement. Le travail était terminé quand je visitai Asnières, en octobre 1835. Je ne pus que m’élever de toutes mes forces contre un projet qui consistait à masquer le fond de l'église, qui est très-intéressant par ses voûtes dont les arceaux décrivent des courbes fort harmonieuses au chevet, par un autel dont le baldaquin devait être porté sur quatre colonnes d'ordre toscan ? cet autel aurait occupé tout le fond du choeur. J'ai lieu d'espérer que l'on aura renoncé à cette idée, d'après les promesses qui me furent faites alors ; je n'oserais pourtant l’affirmer, n'ayant pu retourner à Asnières pour m'en assurer.
Une sacristie moderne a été accolée au chevet.
L'église d'Asnières est sous l'invocation de saint Viger ; au 14e siècle, la cure se divisait en deux portions et le livre Pelut indique comme patron, pour la première portion. Johannes de Breulleyo ; pour la seconde, Guillelmus de Furneto ; j'ignore la date de la réunion des deux cures. Au siècle dernier, le patronage était toujours laïque ; le chapitre de Bayeux percevait un tiers des dîmes, par donation de l'évêque Philippe de Harcourt ; le curé percevait les deux autres tiers.
Source : Statistique monumentale du Calvados: arrondissements de Vire par Arcisse de Caumont.
photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies