photo : jp coston
L'église d'Asnelles présente dans sa nef des murs latéraux en arêtes de poisson, remarquables par la régularité des pierres plates qui ont été employées dans l'appareil et par l'inclinaison de ces pierres (Ce sont des pierres calcaires fissiles que l'on trouve à peu de distance du village d'Asnelles sur ceux de Fresnay , de Bazenville et autres, et qui appartiennent a la grande oolithe). Des modillons bien conservés couronnent ces murailles. Une porte cintrée sans ornements, percée dans le mur latéral du Sud, date de la même époque. La porte occidentale et le mur de la façade ont été complètement refaits à une époque assez récente Plusieurs fenêtres modernes sont percées dans les murs de la nef.
Le chœur paraît un peu moins ancien que la nef. Les murs en sont construits en pierres de moyen appareil, et si les formes de l'architecture romane s'y montrent encore, on voit dans les détails une légèreté qui annonce l'abandon prochain de cette architecture.
La tour consiste simplement dans un porte-cloche à fronton triangulaire, qui me paraît du XVe ou du XVIe siècle. On remarque au Nord, entre le chœur et la nef, une chapelle latérale moderne.
Le livre Pelut du diocèse de Bayeux indique l'abbé de St.-Julien de Tours comme patron collateur de la cure d'Asnelles ; mais dans le Pouillé du diocèse, tel qu'il a été dressé dans le siècle dernier par Lamare, l'évêque de Bayeux est indiqué comme nommant à cette cure. Les économats ou le collège de l'Oratoire de Tours , auxquels était unie la manse abbatiale de St.-Julien , percevaient, avant la Révolution , la moitié de la dîme et le curé le reste.
On voit encore près de l'église un ancien bâtiment qui doit avoir servi de grange pour la dîme perçue par l'abbaye de St.-Julien de Tours.
Le curé m'a appris que d'anciennes constructions, sur l'âge desquelles il n'a pu me donner de détails précis, ont été trouvées dans le vallon voisin de l'église, à l'Ouest, et au milieu duquel coule la petite rivière de Gronde.
Tuiles à rebords. On aurait aussi trouvé des tuiles à rebords sur un autre point en labourant : je n'ai pas vérifié ce fait.
Source : Statistique monumentale du Calvados, Volume 3 par Arcisse Caumont 1857.
Source : Ministère de la culture.