photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
Ancienne église vue et étudiée par A. De Caumont : XIIe siècle construction du choeur et de la nef ; XVIIIe siècle adjonction d'une 3e travée au choeur, des chapelles latérales et du clocher porche ; église actuelle rebâtie entièrement au XIXe siècle : plans du choeur et du transept dressés en 1856 par Alphonse Delauney architecte de la ville de Bayeux, travaux réalisés de 1857 à 1861 ; de 1862 à 1865 construction des deux dernières travées de la nef sur un projet de Martial Pelfresne architecte à Caen ; de 1867 à 1870 construction de la première travée de la nef et du clocher porche sur un dessin du même architecte.
Source : Ministère de la culture.
Arromanches, Arremanchïa, Aremancia.
La paroisse d'Arromanches est située dans un petit vallon, sur le bord de la mer, et la population agglomérée se livre en grande partie à l'industrie de la pèche. Par suite des démarches faites par M. L. Gaugain, trésorier de la Société française d'archéologie et propriétaire dans cette commune. une somme de 18,000 fr. vient d'être accordée par le Gouvernement pour l'amélioration de ce petit port, dont la population laborieuse mérite bien qu'on y fasse quelques travaux.
L'église d'Arromanches se composait primitivement d'une nef et d'un chœur appartenant à l'époque romane de transition (XIIe siècle): cette première église a reçu des additions modernes ; ainsi le chœur qui avait deux travées en a reçu une de plus, à l'Est; la nef a également été allongée a l'ouest, et une tour a base carrée, terminée par un petit dôme en pierre de forme octogone, a été appliquée en avant de cette addition.
Enfin, deux chapelles construites en regard, entre le chœur et la nef, forment un transept communiquant avec celle-ci par de grandes arcades.
Nous n'avons rien a dire de toutes les parties modernes qui encadrent l'église ancienne.
La partie ancienne du chœur est voûtée avec des arceaux croisés; l'entablement conserve ses modillons ; la nef a également conservé les siens, mais elle n'était pas voûtée ; un lambris en bois cache la charpente. L'autel du chœur offre un retable en pierre surmonté d'un fronton, accompagné de deux portes plus basses ayant aussi des frontons pour couronnement, disposition assez habituelle au XVIIe siècle: on y voit, effectivement, le millésime 1620, et comme on a fait la sacristie derrière le retable, par suite de l'addition dont j'ai parlé, c'est vraisemblablement au commencement du XVIIe siècle qu'elle a en lieu.
La queue du 6, dans le millésime 1620, gravé sur la pierre est assez courte ; on avait pris ce 6 pour un 0, de sorte qu'on lisait 1020 , et que les habitants d'Arromanches croyaient leur église et l'autel du commencement du XIe siècle. J'ai cherché à les détromper ; ce n'est pas, du reste, la première fois que je trouve des monuments postérieurs à l'an 1600, regardés comme étant du XIe siècle par les populations rurales qui ont pris le 6 pour un 0 dans la date écrite, ne sachant pas d'ailleurs que les chiffres arabes n'étaient pas en usage au XIe siècle.
L'église est sous l'invocation de saint Pierre. L'abbaye de Longues nommait a la cure et percevait les dîmes, par donation de Guillaume d'Arromanches et de Guillaume et Henry de Gray faite au XIIe siècle.
Source : Statistique monumentale du Calvados par Arcisse de Caumont
photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
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