photo : Direction Fondation ELIZA
Geispolsheim (Geizbodesheim 877, Buakigiezo 884), chef lieu de canton, arrondissement et à 13 kilomètres sud ouest de Strasbourg, situé sur l'Ergers, qui y fait mouvoir 3 moulins à blé, et non loin du chemin de ferde Strasbourg à Bâle, dont une station se trouve à 3 Kilomètres de cette commune.
Siège d'une justice de paix, d'une cure de 2éme classe, d'une perception des contributions directes et d'un bureau de distribution de la poste aux lettres, résidence d'un notaire. La mairie a établi un garde des pauvres appelé vulgairement chasse-pauvres qui est chargé de réprimer la mendicité.
On y remarque une très-belle église construite en 1774, à l'exception de la tour, qui est un reste de l'ancienne église. 2236 hab. (2215 cath., 6 luth., 15 diss.).
D'après la tradition, ce village doit son nom à un landgrave d'Alsace, nommé Gebitzo. C'était autrefois une petite ville ceinte d'un mur et d'un fossé et munie de quatre portes; ces dernières ne furent démolies qu'en 1832. Le château qui s'y trouvait a complètement disparu. On suppose que Geispolsheim perdit son rang de petite ville lors de l'invasion des Anglais, en 1365. Il fut incendié, en 1387, par Robert, duc de Lorraine, qui revenait d'une expéditon contre Strasbourg; il fut de nouveau réduit en cendres, en 1444, pendant l'occupation de l'Alsace par les Armagnacs et, en 1610, parles troupes de l'Union évangélique.
C'est vers 1610 que l'on place généralement la destruction des villages de Hattisbeim et de Sunthausen, qui se trouvaient sur la banlieue actuelle de Geispolsheim. L'antique chapelle de Hattisbeim devint la proie des flammes en 1833; elle a été rebâtie depuis.
Au 14e siècle on rencontre parmi les chanoines de Saint-Thomas le maître-ès-arts Conrad de Geispolsheim.
Geispolsheim porte d'or à une chèvre sautante de sable.
Source : L'Alsace ancienne et moderne Par Jacques Baquol en 1865.