Eglise Saint-Maclou

On ignore l'époque de la fondation de Bar-sur-Aube ; mais son antiquité est démontrée par des constructions romaines, des tombeaux, des urnes, des médailles, que l'on a trouvés dans les montagnes qui l'environnent, et dans l'enceinte même de la ville. Les Huns s'en emparèrent dans le Ve siècle, et la détruisirent, ainsi qu'un fort château qui lui servait de défense : c'est aussi à cette époque que l'on place la destruction de l'ancienne ville de Florentia, bâtie sur une montagne voisine, où l'on voit encore des ruines considérables, et le meurtre de sainte Germaine, dont le nom a été longtemps en grande vénération à Bar-sur-Aube. Vers la fin du même siècle, cette ville fut rebâtie, et obtint quatre foires franches, dont l'une était générale pour la Champagne, comme celles établies à Troyes et à Provins ; elle avait des quartiers séparés pour les Allemands, les Hollandais, les Lorrains, et les négociants de la principauté d'Orange ; les juifs y avaient une synagogue. Sous Pepin le Bref, Bar-sur-Aube devint le chef lieu d'un comté dépendant de celui de Langres ; plus lard, ce comté devint héréditaire et comprenait un pays considérable ; il fut réuni à la couronne, comme tout le reste de la Champagne, en 1361. Le château fut ruiné vers la fin des guerres du duc de Bourgogne ; il n'en reste plus qu'une hauteur appelée la Motte : on prétend toutefois que la tour qui sert de clocher à l'église de Saint-Maclou, était le principal donjon du château ; et ce qui donne quelque vraisemblance à cette opinion , c'est que cette tour repose sur une arcade, où l'on remarque des gonds, et où l'on voit encore la place destinée à recevoir la herse. Avant la révolution de 1789, Bar-sur-Aube était regardé comme la capitale du Vallage, une des contrées de la basse Champagne, qui comprenait aussi les villes de Vassy, Joinville et les pays en dépendant.

La ville de Bar-sur-Aube était autrefois entourée de murs et de fossés, cédés à la ville par Charles V, en 1360, pour récompenser les habitants d'avoir défendu leur cité ; ces murs ont été démolis à l'époque de la première révolution. La ville a beau coup souffert pendant les guerres de la Ligue : la peste qui régna de 1631 à 1637, en fit périr plus des trois quarts des habitants. Un combat mémorable fut livré sous ses murs le 24 janvier 1814, par le maréchal Mortier, qui y défit les Autrichiens, commandés par le prince Schwarzemberg.

Cette ville est agréablement située, au pied de la montagne de Sainte-Germaine, sur la rive droite de l'Aube, dans un beau vallon environné de coteaux pittoresques couverts de vignes qui produisent d'excellents vins. Elle est généralement mal bâtie et mal percée; rependant la rue qui aboutit à la rivière d'Aube, est large et bordée d'assez belles maisons. Une promenade bien plantée longe le cours de l'Aube, que l'on passe sur un pont de pierre, sur lequel on remarque une chapelle bâtie dans l'endroit d'où Charles VII, qui vint à Bar-sur-Aube en 1440, fit précipiter dans la rivière le bâtard de Bourbon, qui s'était révolté contre lui ; il fut, dit Monstrelet, condamné à être rué, et jeté dedans un sac à la rivière, et tant que mort fut accomplie ; et ainsi fut fait. La ville est entourée de promenades d'où l'on jouit d'une vue agréable sur ses délicieux alentours. Sur la montagne de Sainte-Germaine, où existait autrefois un prieuré fondé par Simon de Valois, on remarque les vestiges d'un camp qu'on croit avoir été occupé par Attila ; on y voit aussi une humble chapelle, dédiée à sainte Germaine ; c'est le but d'un pèlerinage très fréquenté par les habitants de Bar-sur-Aube et par ceux des villages voisins, pendant tout le mois de mai.

Bar-sur-Aube possède deux églises : celle de Saint-Pierre et celle de Saint-Maclou. La première est un ancien et vaste édifice, dont le pavé est beaucoup plus bas que le sol environnant. On croit que l'église de Saint-Marlou était dans le XIe siècle une chapelle de l'ancien château de Bar-sur-Aube, qui fut érigée en collégiale en 1159 ; cette église est petite, et n'offre de remarquable que le retable du maître-autel en bois doré, ouvrage du célèbre Bouchardon.

On remarque encore à Bar-sur-Aube: l’hôpital, fondé au XIe siècle, par les comtes de cette ville, et doté depuis par les comtes de Champagne et par Louis XIV ; le collège ; l'hôtel de ville; un bel établissement horticultural renfermant plusieurs vastes pépinières d'arbres fruitiers et d'ornement, et de nombreuses collections de plantes ; les orangeries, serres et châssis sont peuplés d'un grand nombre de plantes exotiques.

Bar-sur-Aube est la patrie de Nicolas Bourbon, poète latin, mort en 1644.

Source : Panorama pittoresque de la France par Firmin-Didot frères 1839.

photo pour Eglise Saint-Maclou

Localisation et informations générales

  • identifiant unique de la notice : 8891
  • item : Eglise Saint-Maclou
  • Localisation :
    • Champagne-Ardenne
    • Aube
    • Bar-sur-Aube
  • Code INSEE commune : 10033
  • Code postal de la commune : 10200
  • Ordre dans la liste : 2
  • Nom commun de la construction :
    • La dénomination principale pour cette construction est : église
  • Etat :
    • L'état actuel de cette construction ne nous est pas connue.

Dates et époques

  • Périodes de construction :
    • Nous n'avons aucune informlation sur les périodes de constructions de cet édifice.
  • Date de protection : 1840 : classé MH
  • Date de versement : 1993/03/29

Construction, architecture et style

  • Materiaux:
    • non communiqué
  • Couverture :
    • non communiqué
  • Materiaux (de couverture) :
    • non communiqué
  • Autre a propos de la couverture :
    • non communiqué
  • Etages :
    • non communiqué
  • Escaliers :
    • non communiqué
  • Décoration de l'édifice :
    • non communiqué
  • Ornementation :
    • non communiqué
  • Typologie :
    • non communiqué
  • Plan :
    • non communiqué

Monument et histoire du lieu

  • Interêt de l'oeuvre : 18 ; 04 ; 1914 (J.O.)
  • Eléments protégés MH (Monument Historique) :
    • Notre base de données ne comprend aucun élément particulier qui fasse l'objet d'une protection.
  • Parties constituantes :
    • non communiqué
  • Parties constituantes étudiées :
    • non communiqué
  • Utilisation successives :
    • non communiqué

Autre

  • Divers :
    • Autre Information : propriété de la commune 1992
  • Photo : b307a8e51ea0dbadd9cb1375ee2cac9e.jpg
  • Détails : Eglise Saint-Maclou : classement par liste de 1840
  • Référence Mérimée : PA00078030