photo : Joël Unal
Il est toujours difficile de s'attacher a trouver des informations concernant des édifices récents (paradoxalement les édifices anciens sont souvent plus documentés). Sans l'intervention de Mr Joël Unal, j'aurais pu chercher longtemps. Je me permet donc de citer une lettre d'information diffusée par le Ministère de la culture qui résume je pense assez complètement l'esprit de cette réalisation :
La maison Unal, située à Labeaume en Ardèche, qui bénéficie du label du patrimoine du XXe siècle depuis 2003, a été inscrite au titre des monuments historiques le 22 avril 2010. C’est la deuxième maison coque en voile de béton inscrite en France, après la maison du Rouréou due à Antti Lovag à Tourrettes-sur-Loup (Alpes-Maritimes). Si les deux édifices présentent d'évidentes parentés formelles, la maison Unal se singularise par une démarche d’auto-construction, mouvement né dans les années 1970, où les habitants sont acteurs de la conception de leur logement.
Joël et Claude Unal ont rencontré un architecte qui correspondait à leurs aspirations, Claude Haüsermann-Costy, qui a accompagné un projet largement personnel. Ils ont entièrement réalisé la construction, dans des conditions difficiles : moyens limités, site isolé, absence d’eau et d'électricité. Élaboré à partir de 1972, le projet a été concrétisé sur le long terme, la construction se poursuivant jusqu'en 1990, 2000 pour la peinture extérieure, 2008 pour les extensions successives. Cette maison jouit d’une certaine postérité puisque dès 1981, Joël Unal a partagé son expérience dans un manuel destiné aux auto-constructeurs désirant employer une technique similaire. Par ailleurs, fort de l'expérience acquise sur le chantier de sa maison, il a créé une entreprise de ferraillage de structures à double courbure, dont l'expertise était reconnue à l'échelle nationale (1982-2002).
La maison est constituée de bulles agglomérées les unes aux autres, qui, loin de dénaturer le caractère sauvage du site, font corps avec les rochers, auxquels se mêle telle une cascade l'eau des bassins de la piscine. Les espaces sont ouverts les uns sur les autres et une partie des meubles est intégrée à l'architecture. Les matériaux utilisés sont sobres et les finitions soignées : enduit blanc, mosaïques de couleurs vives, dallage en opus incertum de pierre de Ruoms, plexiglas diffusant une lumière orangée.
Source : www.culture.gouv.fr .