photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
Dans cette partie de la rue des Potiers, nous mentionnerons l'hôtel de Chabannes, porté par Mlle de Chabannes à M. de Rochefort, et l'hôtel Imbert de Balorre, confisqué en 1792 sur son propriétaire et racheté par sa veuve moyennant 930 000 livres, en assignats ; le premier fut acquis vers 1750, pensons-nous, par M. Grimaud, lieutenant général, d'une famille Lomet ; c'est dans le second que mourut, le 9 mars 1737, Marie de Bianki, veuve de Chrestien de Briailles ; le 19 juin 1759, il fut vendu, par François du Broc (V. Segange), héritier de Mlle de Briailles, à Jacques Imbert de Balorre, conseiller au présidial, époux d'Anne Heulhard.
Lorsque, vers la fin du XVIIIe siècle, on prolongea jusqu'au cours la rue de Bapaume, qui autrefois débouchait sur la rue de Paris par celle de l'Aumône, on coupa, en partie, une maison que Charles Betin, époux d'Anne Butin, avait vendue, en 1753 à Jean-Baptiste Picard, docteur-médecin, et Jeanne Préveraud, son épouse. Après le décès de ces derniers, l'immeuble échut à leur fille Louise Marie Picard, épouse de Jean-Baptiste Vilhardin, seigneur de Marcelanges, dont le fils l'avait encore a la Révolution. Ces diverses maisons occupent un emplacement où se trouvait, en 1460, l'hôtel de Hugues Couttin, maitre des comptes de la duchesse de Bourbonnais.
Source : Les fiefs du Bourbonnais.
L'hôtel se compose de quatre corps de logis entourant une cour rectangulaire. A l'intérieur, l'édifice a conservé un escalier avec une rampe en fer forgé, dans l'aile est, et une bibliothèque dans le corps de logis donnant sur le cours Anatole France.
La pièce a conservé son parquet et ses boiseries d'origine, recouvrant l'intégralité des murs. La cheminée en marbre gris comporte en son centre une coquille qui donne à l'ensemble de la pièce un caractère de style rocaille. Le trumeau contenant la glace, dont les moulures et les sculptures sont dorées, participe également à cet esprit décoratif. Le plafond à la française de cette pièce semble dater d'une époque précédente. Cet hôtel est un exemple caractéristique d'hôtel particulier moulinois du 18e siècle.
Source : Ministère de la culture.