photo : Pascal-Jean Rebillat Photographies
En sortant de la Cathédrale, nous tombons dans la partie de la rue de Paris, dite autrefois rue du Cherche-Midi par suite d'une plaisanterie familière à nos ancêtres mais dont le sens précis nous échappe. La sacristie de la Cathédrale occupe l'emplacement de l'ancien hôtel de La Brousse de Veyrazet cet hôtel, en 1671, appartenait aux enfants mineurs de Charles Le Quin et de feu Isabelle du Buysson, dame de Montgarnaud. La maison voisine, possédée par M. Detvaux, est l'ancien hôtel des du Buysson de Douzon : son propriétaire fut, en i1789, député à la Constituante plus tard confisquée sur lui, elle servit de prison à de nombreux Moulinois.
L'hôtel de La Ferronays qui vient ensuite, et qu'a fait restaurer avec goût feu M. Blandin, mérite de nous arrêter quelque peu sa belle porte ornée de médaillons sculptés en plein bois, ses gracieuses balustrades rebondies en fer forgé et ses hautes fenêtres en font un spécimen d'hôtel Louis XV, d'autant plus précieux pour Moulins que cette ville n'en possède pas d'autre de cette souriante époque ce spécimen, d'ailleurs, est loin d'être complet et, sous ce rhabillage Louis XV, il est facile de reconnaître une ancienne construction Renaissance, dont la porte absolument remarquable nous donne la date.
C'est là que le 15 juin 1765 fut célébré le mariage de Marguerite-Gabrielle Le Noir, fille d'Antoine, écuyer, seigneur d'Espinasse, Cognat, Regnat, Rilhat, Lyonne, Chastignoux. Chéret, Sazeret, et de dame Jeanne Desbouis de Perrassier, avec Pierre-Jacques-François Ferron, chevalier, vicomte de La Ferronays, lieutenant-colonel aide-major du corps de la gendarmerie de France, fils de haut et puissant seigneur messire Pierre-Jacques Ferron, marquis de La Ferronays, maréchal des camps et armées du roy, et de Mme Françoise Le Clerc, comtesse de La Bigotière. La famille de La Ferronays garda cet hôtel jusqu'au milieu du XIXe siècle et en fit sous la Restauration le lieu des réunions les plus courues de Moulins une demoiselle de La Ferronays fut la femme de M. de Champflour, un des maires les plus actifs de Moulins et dont nous parlons à maintes reprises.
Source : Les fiefs du Bourbonnais.
Hôtel du XVIIe siècle, mentionné dès le XVe siècle, composé autour d'une cour rectangulaire que ferme l'aile basse des communs. Les trois façades sur cour sont en briques noires et rouges, et en pierre, caractéristique de l'architecture civile moulinoise de cette époque.
Passage voûté en anse de panier menant sur la rue. A l'intérieur, une rampe en fer forgé borde un escalier à huit volées droites desservant les étages. Chaque panneau de la rampe est rectangulaire, de composition symétrique, formé de motifs courbes affrontés.
La façade de l'hôtel est un bon exemple d'architecture civile du début du XVIIe siècle. La porte a gardé sa boiserie ancienne ornée de sculptures. Le grand balcon qui souligne l'architecture du rez-de-chaussée est porté sur deux consoles de pierre ; des grilles en fer forgé forment balcon aux fenêtres.
Source : Ministère de la culture.